CAN 2021 : Face à la Guinée-équatoriale, la Côte d’Ivoire frôle le pire; mais Beaumelle fait douter

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Jeudi 13 Janvier 2022 à 00:03 | Lu 690 fois


Pour leur entrée en matière dans cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, les éléphants de Côte d’Ivoire s’en sont tirés à bon compte face au Nzalang national de la Guinée-équatoriale sur le score de 1 à 0 grâce à un coup de réalisme de Max Gradel. Mais, les Ivoiriens ont souffert. A certains moments de façon cruelle, face à la fougue des équato-Guinéens. Et une défaite, au moindre des cas, un nul n’aurait certainement pas été une surprise au vu de la configuration du jeu.


Un constat s’impose au terme de ce baptême de feu du groupe de Patrice Beaumelle. L’encadrement technique reproduit les erreurs décriées pendant les éliminatoires. Une victoire sans fond de jeu, entachée par des performances en demi-teinte, notamment au niveau de l’entrejeu avec un Frack Kessié limité dans l’effort, en défense avec un Maïga en difficulté et sans repère sur son côté et une attaque noyée dans le jeu.
 
En témoigne les maladresses multipliées tant par Haller que par Maxwell Cornet, tous les deux incapables d’exploiter les quelques opportunités à eux offertes par le milieu de terrain, ou encore perdus sur des phases de réception de balles pourtant très pertinentes. Autre sujet d’inquiétude pour la sélection nationale Ivoirienne, et sans doute le plus important, c’est le coaching.
 
En deuxième période, le calvaire enduré par les pachydermes fut si éprouvant que n’eût été la sérénité du portier Badra Sangaré Ali, ou encore des gestes salvateurs d’Eric Bailly ou de Deli Simon, la messe aurait été dite pour les éléphants. Sur le banc, l’entraîneur Beaumelle assistait hésitant à la pression délirante exercée sur ses poulains. Là où il aurait fallu dès l’entame de la seconde période prendre pour corser le milieu de terrain troué par l’inexistence de Kessié, et introduire du sang frais en attaque avec des éléments impatients de faire leur preuve. Par ailleurs, le côté droit qui était le talon d’achille de cette défense Ivoirienne avec un Habib Maïga dont les défaillances ont manqué de peu de coûter cher à l’équipe, aurait également dû être pallié.
 
Ce n’est qu’à la 70ème minute que l’adjoint d’Hervé Renard à la CAN 2015 a compris l’urgence de faire des remplacements de choc. La suite, on la connaît. Le jeu des éléphants a repris des couleurs. Les équato-Guinéens n’avaient d’autre choix que de pâlir devant les qualités techniques des joueurs Ivoiriens. On a frôlé le pire, même s’il faut se montrer reconnaissant envers la providence qui a été d’un salut impeccable. Contre la Sierra-Leone. Il faudra se montrer très prudent.
 
Face à l’Algérie, la vitesse avec un garçon comme Boga Jérémie dans l’entrejeu, fera la différence. Seulement, pour le reste de la compétition, le sort des éléphants s’annonce scellé si l’entraîneur reste aussi limité sur le plan tactique.
R.A

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