Enlèvement d'un Burkinabè à Tehini
De sources concordantes, ‘’les ravisseurs accuseraient son mari d'être un informateur des FDS. En l'emmenant avec lui, ces derniers lui ont dit que le sort de D. Moussa dépendra de la décision de leur chef. Après quoi, ces hommes armés se sont fondus dans la nature. Mais, ils ont pris le soin de porter une cagoule à la dame avant de la laisser sur place avec la moto’’.
Ce récit révèle une évidence. Les ravisseurs sont dans une logique d'harcèlement. Soupçonnés d’être des combattants terroristes, ces individus avaient mieux à faire que de commettre une agression ordinaire sur un individu.
D’abord, les accusations portées contre son mari, dont se fait l’écho la femme, puis le fait qu’ils l’aient laissé partir, après l’avoir encagoulée pour éviter qu’elle capte des détails pertinents sur leur profil, suffisent à présager des intentions de ces hommes.
En laissant libre la dame et en l’informant de ce que le sort de son mari dépendrait de leur chef, ces individus ne se faisaient certainement aucun doute sur le fait qu’elle se rapporterait tout ce qu’elle a vu et entendu aux autorités compétentes.
Mais, ils l’ont pourtant fait, informant par ricochet toute la Côte d’Ivoire qu’ils disposent d’une organisation bien structurée sur place, et qu’ils sont prêts à sévir contre tous ceux qu’ils suspecteraient de servir d’indics aux forces de sécurité. Le message semble assez clair à l’analyse des faits.
En attendant que les efforts déployés par l’armée pour retrouver l’otage, s’avèrent concluants, et que ce sauvetage permette aux forces de sécurité de disposer de plus d’éléments pour contrecarrer l’ennemi.
R. A.