Côte d'Ivoire/ Les paysans de la forêt classée de Scio s’engagent dans l’agroforesterie aux côtés de la SODEFOR

Rédigé par Junior Gnapié le Mardi 19 Aout 2025 à 10:03 | Lu 36 fois



Légende photo : des paysans de la forêt classée de Scio posant aux côtés des agents de la SODEFOR et du sous-préfet de Kahen-Zarabaon, à l’issue de la rencontre.
 

 
Les exploitants agricoles installés dans la forêt classée de Scio, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, ont donné leur accord pour adhérer au contrat d’agroforesterie proposé par l’État à travers la Société de développement des forêts (SODEFOR). Cet engagement s’inscrit dans le cadre du Projet d’investissement forestier 2 (PIF2).

Réunis le mardi 12 août 2025 dans la salle de conférence de la sous-préfecture de Bangolo, à l’occasion de la première rencontre annuelle du comité de gestion participative des forêts classées et agro-forêts de Scio, des Rapides Grah et de la Haute Dodo, les producteurs ont approuvé le protocole par acclamation. La cérémonie s’est tenue sous la présidence du sous-préfet de Kahen-Zarabaon, Bobo Zokou Guy, représentant le préfet du département.

Avant cette adhésion, les paysans ont été sensibilisés sur les conditions du contrat. Celui-ci définit les règles d’exploitation agricole dans la forêt classée pour une durée initiale d’un an. La campagne 2025-2026 constituera une phase pilote. Le contrat pourra ensuite être renouvelé chaque année, jusqu’à dix ans, à condition que toutes les clauses soient respectées.

Dans les faits, les agriculteurs doivent maintenir leurs cacaoyères, protéger les arbres existants, participer aux opérations de reboisement et entretenir les plants fournis par la SODEFOR. Ils ne sont pas autorisés à céder, louer ou agrandir leurs parcelles, la forêt demeurant propriété de l’État.
En contrepartie, la SODEFOR s’engage à fournir gratuitement des plants, à assurer un encadrement technique, à financer les travaux de reboisement et à autoriser, sous conditions, le remplacement des vieilles plantations cacaoyères.

« Ce contrat de coopération vise à protéger la forêt tout en sécurisant les activités agricoles existantes. Il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant pour l’environnement et l’économie locale », a déclaré N’Cho Didier-Armand, ingénieur principal des Eaux et Forêts, chargé du suivi du PIF2 dans la zone Ouest.
Pour mémoire, le PIF2 est une initiative nationale de lutte contre la déforestation. Il soutient les populations rurales à travers l’agroforesterie, la gestion durable des forêts et la promotion d’une économie verte.

Johanan Gonnin, correspondant abidjan4all.net


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