Côte d'Ivoire - Violence sexuelle : Une institutrice violée à Sandegué, Assalé Tiemoko indigné

Rédigé par Abidjan4all le Jeudi 14 Octobre 2021 à 12:53 | Lu 234 fois


C’est avec indignation que l’opinion publique a appris l’affaire de viol d'une institutrice dans le département de Bondoukou plus précisément à Sandegué, dans la nuit du 06 au 07 Octobre dernier. Dans la foulée des réactions consécutives à cette affaire, le député-maire de Tiassalé, Assalé Antoine Tiémoko a posé ce Lundi 11 Octobre sur sa page Facebook, un diagnostic des causes qui selon lui, expliquent cet autre drame social.


Une institutrice violée à Sandegué, Assalé Tiemoko indigné

 

 
Dénonçant les horribles conditions d'hébergement de cette malheureuse institutrice, il a lâché « Ce drame est la conséquence d'un ensemble d'irresponsabilités ».
 
Poursuivant, le député estime que « l'irresponsabilité des responsables régionaux et départementaux de l'éducation nationale qui ont pu accepter qu'on livre une jeune femme dont le tort a été de vouloir donner le savoir, à l'insécurité, dans une cage, seule, au milieu de nulle part ».
 
Indigné par la tournure des choses, Assalé Tiemoko a ajouté « ces responsables locaux de l'éducation nationale, ne peuvent pas prétendre qu'ils ne savaient pas que cette malheureuse institutrice a été livrée à la mort dans ce lieu ». C'est pourquoi, a-t-il préconisé « une enquête devrait être lancée pour situer leurs responsabilités dans ce drame ».
 
 Aussi, a-t-il appelé l’Etat ivoirien à mener des réflexions pour mieux accompagner les enseignants « Ensuite du ministère de l'éducation nationale, donc de l'État qui, depuis des décennies, n'a jamais mené de réflexions profondes pour identifier des mesures d'accompagnements efficaces au bénéfice des fonctionnaires affectés dans des lieux où tout manque.  Car On ne peut pas continuer à livrer des agents de l'État, à l'insécurité, sans prendre des dispositions pour réduire ou compenser leurs souffrances », a-t-il déclaré.
 
Pour le maire de Tiassalé, l’Etat a sa part de responsabilité dans cette histoire sans oublier de dénoncer les transferts de compétences aux collectivités, par une loi, depuis 2003, n'est effectif que sur le papier. « Cependant dans les faits, de 2003 à ce jour, les ministères ont mis en place des freins à l'application de cette loi et les pouvoirs transférés aux élus locaux pour construire les infrastructures nécessaires, sont restés des coquilles vides. Parce que les ressources qui devraient accompagner ce transfert de compétences sont restées bloquées dans lesdits ministères », a-t-il laissé entendre.
 
Sans aucun détour, Il a tenu à informer l’opinion publique « Les maires et les présidents de conseils régionaux sont chargés de construire les écoles primaires et secondaires et des logements sociaux au bénéfice des populations et des fonctionnaires affectés dans leurs circonscriptions. Mais les ressources pour exercer ces compétences n'ont jamais été libérées par les ministères, lesquels continuent de tout gérer depuis Abidjan, de construire des écoles depuis Abidjan, continuent d'affecter des enseignants dans des zones déshéritées où ils sont livrés aux scorpions, aux serpents, aux voleurs et aux violeurs », a-t-il martelé.
 
Vue la gravité des faits dont est victime l’institutrice, Assalé Tiémoko a lancé un appel « Il faut mettre fin à ces réalités qui n'honorent pas notre pays. L'effectivité de la décentralisation est l'une des solutions les plus efficaces pour réduire les disparités de développement entre les régions du pays. Enfin, ce qui est arrivé à cette pauvre institutrice est aussi la conséquence du mépris qui est parfois servi aux fonctionnaires par les populations qu'ils doivent servir ».
 
« J'invite le ministère à lui offrir, à ses frais, un soutien psychologique efficace », a-t-il conclu.
 
 
L.T

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