Éboulements récurrents d'immeubles à Abidjan/ Les masques tombent.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Jeudi 10 Mars 2022 à 07:36 | Lu 266 fois


Les éboulements récurrents d'immeubles à Abidjan sanctionnés par des mesures vigoureuses du gouvernement dévoilent peu à peu le système des nominations complaisantes dans certains ministères.


Les éboulements ou affaissements d'immeubles avec leurs cortège de morts et de blessés sont devenus un banal fait quotidien dans les quartiers d'Abidjan : Yopougon Maroc, Riviéra 2, Treichville et tout récemment Cocody Angré avec au total une vingtaine de décès et presque une centaine de blessés bloqués parfois sous les décombres. Les drames sont si répétitifs et si ahurissants qu'ils finissent par dévoiler des responsabilités. Le gouvernement, pour se dépoussiérer de toute responsabilité a voulu frapper très " fort" (!?) en se déchargeant sur " les deux chefs de zone des communes de Treichville et de Cocody-Angré en les suspendant de leur fonction". Les propriétaires des immeubles incriminés sont eux aussi interpellés. D'aucuns parlent de "décision vigoureuse et punitive du gouvernement", car " on ne veut plus voir ça". Soit! Mais il est parier que " plusieurs autres immeubles s'écrouleront encore et encore". Et l'on sait pourquoi : la complaisance et la légèreté en termes de responsabilité. " Si tu a choisi voleur, on t'appellera voleur", chante un grand artiste de ce pays. Ainsi dit, c'est le système des nominations et surtout la notion de rigueur dans les ministères qu'il faut revoir et corriger. Il ne s'agit donc pas de les débarquer et les faire remplacer par d'autres " médiocres triés dans le même répertoire par le même nommant". Car c'est de cela qu'il s'agit. " Quand nous allons revenir aux affaires, nous n'allons nommer que ceux qui sont avec nous, du même parti", brandissait fièrement une députée lors d'une récente tournée de remobilisation du Pdci-Rda. De tels propos donnent froid dans le dos. Mais au-delà, c'est cette parodie de nominations des responsables qu'il faut revoir, à moins que le gouvernement soit toujours là pour " frapper fort" les pseudo chefs de zone. Norbert Nkaka

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