Grève des agents municipaux/ Plusieurs services des mairies de Côte d'Ivoireparalysés

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Jeudi 11 Septembre 2025 à 10:49 | Lu 55 fois


Une mobilisation d’envergure secoue presque tous les services municipaux de Côte d’Ivoire depuis le 9 septembre 2025. Les agents municipaux. Les agents municipaux, exaspérés par des années de promesses non respectées, ont décidé de faire entendre leur voix à travers un mouvement de grève de six jours qui pourrait s’étendre.


Un mouvement de protestation massif qui grippe les services municipaux

L’Union Nationale des Foyers Communaux de Côte d’Ivoire (UNAFCCI) a lancé un mot d’ordre de grève qui résonne dans l’ensemble du territoire national. Depuis mardi dernier, les services municipaux fonctionnent difficilement, quand ils ne sont pas complètement à l’arrêt. La capitale économique Abidjan illustre parfaitement l’ampleur du mouvement. Le premier jour de grève, 70 % des agents municipaux avaient cessé le travail le matin, un taux qui a grimpé à 80 % dans l’après-midi. Sur les 13 000 agents que compte la ville, la quasi-totalité a rejoint le mouvement protestataire. .

Des services publics essentiels à l'arrêt

Les conséquences se font immédiatement sentir pour les citoyens. Arzagnon, représentant syndical impliqué dans la mobilisation, dresse un tableau préoccupant : "Dix services sont totalement paralysés. Des mairies sont même fermées". Cette situation affecte directement la vie quotidienne des Ivoiriens. La délivrance de documents administratifs, la gestion des déchets urbains, les services d’état civil et les interventions techniques municipales sont tous perturbés. Les habitants se retrouvent privés de services de première nécessité, créant des désagréments considérables.

Le dialogue de sourds

Cette grève n’est pas survenue du jour au lendemain. Elle résulte de tentatives infructueuses de négociation avec les autorités compétentes. Les représentants syndicaux affirment avoir exploré toutes les voies de recours avant d’opter pour cette mesure radicale. « Le comité sectoriel, présent dans tous les ministères, a été sollicité. Mais les échanges n’ont pas about », explique Azragnon. Cette impasse dans les négociations a poussé les agents à recourir à la grève pour « marquer leur position »et contraindre les autorités à prendre leurs revendications au sérieux.

Une menace de généralisation et de prolongation du mouvement de colère.

Une menace d’extension du mouvement Loin de vouloir capituler, les grévistes brandissent la menace d’une escalade. Si leurs demandes ne trouvent pas d’écho favorable d’ici la fin de la semaine, ils envisagent de doubler la durée de leur action. “On a déjà fait six jours. On est prêts à faire douze jours. On n’a pas le choix”, avertit le représentant syndicalsyndical. Cette détermination témoigne de la profondeur du malaise qui traverse les rangs des agents municipaux. Leur appel désespéré résonne comme un cri d’alarme adressé aux plus hautes autorités de l’État.

Un appel au dialogue lancé à l'État de Côte d'Ivoire.

Au-delà des revendications techniques, c’est un véritable cri de détresse que lancent les agents municipaux. Arzagnon formule un appel direct au président de la République : " Surtout au chef de l’État : on a été oubliés. On ne sait plus où on en est. On crie notre détresse". Cette interpellation illustre le sentiment d’abandon ressenti par ces fonctionnaires qui assurent pourtant des missions de service public essentielles au bon fonctionnement des collectivités locales. Leur demande est claire. "Nous demandons qu’un mécanisme de dialogue soit mis en place". L’issue de cette crise dépendra désormais de la capacité des autorités à répondre rapidement aux attentes légitimes de ces agents qui maintiennent, au quotidien, le lien entre l’administration et les citoyens ivoiriens. Pour rappel, la grève débuté le mardi 9 septembre prend fin le 15 septembre 2025

Houa K.


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