L'HONNEUR PERDU DE HUMAN WRIGHT WATCH

Rédigé par Abidjan4all le Jeudi 15 Avril 2021 à 16:36 | Lu 243 fois



Credit photo Le Media
Par Théophile Kouamouo dans " J'ACCUSE OUATTARA" 

Je prends le lecteur à témoin juste sur deux exemples récents et caricaturaux. Le premier est tiré d'un rapport daté du 6 octobre 2011 de Human Rights Watch (HRW),  organisation financée en grande partie par le milliardaire américain George Soros, réputé avoir mis la main à la poche dans le cadre de la campagne électorale d'Alassane Ouattara,
Un rapport qui veut justifier à l'avance la comparution devant la Cour pénale internationale (CPI de Laurent Gbagbo, chef politique des Forces de défense et de sécurité (FDS), armée officielle de Côte d'Ivoire soupçonnée d'avoir commis des crimes de guerre.
Et, dans le même temps, l'absence de poursuites contre Alassane Ouattara, chef politique des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), soupçonnées d'avoir commis des crimes contre l'humanité - et les plus graves massacres de l'histoire du pays, à Duekoué, dans l'Ouest.
Un rapport qui, pour arriver au but que lui assignent ses auteurs, invente des propos d'une part et précipite des conclusions d'autre part.  
« Avec la montée des tensions post-électorales, les invectives de Laurent Gbagbo redoublent, comparant les supporters d'Alassane Ouattara à des « rats d'égouts » ou à des  « oiseaux abattus », et exhortant ses partisans à ériger des barrages routiers et à « dénoncer tout étranger", appel immédiatement suivi d'attaques ciblées d'une violence épouvantable », écrivent ses auteurs.

Contrairement à la méthodologie d'usage de L'ONG, ces prétendues invectives ne sont pas référencées par une notification en bas de page destinée à les « sourcer ». Et pour cause : ces propos sont introuvables. On a beau chercher, on ne les retrouve nulle part. Aucun média ne les a relevés. Personne ne les a archivés. Ils n'ont pas été enregistrés.
C'est normal !
Ils n'ont jamais été tenus.
Ces propos sont tout simplement imaginaires.
Vous avez bien lu.
Imaginaires
HRW fabrique donc des « preuves » visant à créer un lien direct entre Gbagbo et les éventuels dérapages de ses forces armées.
HRW invente des incitations au crime. Et s'empresse dans le même temps de bâtir une muraille de protection autour de Ouattara en écrivant : « Le Commando invisible, s'il comptait des militants pro-Ouattara, n'affichait aucune chaîne de commande claire avec le gouvernement Ouattara. Celui qui apparaissait être à la tête du Commando invisible, connu sous le nom d'IB Coulibaly, était un ex-commandant supérieur des Forces nouvelles qui s'était violemment opposé à Guillaume Soro sur le contrôle du groupe rebelle en 2003. Cette lutte intestine aboutira à la mort d'IB Coulibaly, tué par les Forces républicaines de Guillaume Soro le 27 avril 2011 ».
Dans un entretien publié par Jeune Afrique dans son édition du 9 au 16 avril 2011, Ibrahim Coulibaly invoquait pourtant des contacts réguliers avec Alassane et Dominique Ouattara .
Lors d'une cérémonie organisée Abidjan le 13 octobre 2011, une semaine jour pour jour après la sortie du fameux rapport, le ministre des Mines et de Energie d'Alassane Ouattara, Adama Tounkara, s'adressant à l'actuel chef de l’Etat ivoirien.
 « M. Le président de la République, nous remercions votre vaillant collaborateur, ce fin  tacticien et grand stratège militaire qui la conçu le commando invisible et luttait contre la dictature de l'ancien régime pendant que nous étions au Golf Hôtel. Je veux parler du Premier ministre M. Soro Guillaume.»
En une phrase un ministre de Ouattara dynamite le bunker judiciaire concocté par HRW pour Ouattara. Même si l'on peut considérer que les propos ministériels relèvent de la fanfaronnade et de la récupération politicienne, ils incitent au moins à la prudence. Quelle est donc la nature des enquêtes qui ont  poussé l'organisation à innocenter de manière aussi légère un camp politique qui se glorifie de ses  « exploits »?
Honte
Discrédit
Indignation. 

Théophile Kouamouo

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