Législatives de 2025/ Laurent Gbagbo frappe fort: Stéphane Kipré, Lasm Blaise, Ouégnin et plusieurs cadres Ppa-ci démis de leurs fonctions.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Mercredi 19 Novembre 2025 à 16:45 | Lu 120 fois


La ferme décision de Laurent Gbagbo, ex président et fondateur du Parti des peuples africains ( Ppa-ci) de ne pas voir un membre de son parti prendre part aux élections législatives du 27 décembre, n'est pas une simple vue de l'esprit. Ceux-ci parmi les membres qui s'y sont frottés se sont fait piquer par le mentor. Il s'agit d'une vingtaine de hauts cadres de ce parti qui se vu infliger une sanction disciplinaire. Ils ont été purement et simplement démis de leurs fonctions au sein du parti.


Stéphane, Georges Ouégnin Armand, Lasm Ny Blaise, Affoua Kra Monique, Assémien Edouard, Asseu Elolo Sidonie, Dalli Arthur Prince-Richard, Ekra Elidjé Joseph, Kprékpré Bernadette... pour ne citer que ces quelques noms ont tous été démis de leurs fonctions au sein du Ppa-ci. Que leur reproche- t -on? Leur péché, c'est d'avoir tenté de transgresser une décision, celle de ne voir aucun membre du Ppa-ci prendre part à ces joutes électorales du 27 décembre prochain. En effet, selon le communiqué lu par Me Habiba Touré, porte-parole du Ppa-ci, cette décision s'inscrit dans un cadre de responsabilité politique. Celle de manifester un respect envers les victimes des violences politiques lors des élections présidentielles. On se souvient que le 6 novembre dernier, lors de la cession du Comité central, le parti de Laurent Gbagbo avait clairement pris la décision de ne pas prendre part aux élections législatives du 27 décembre. "Je suis contre l'élection à court terme", avait tapé du poing sur la table, le Woudy de Mama au cours de cette rencontre.

Pour lui, prendre part à ces élections, serait de mordre sa propre queue et adhérer à la " forfaiture électorale " et faire fi des dizaines de morts, des milliers de prisonniers politiques et des centaines de blessés. D'ailleurs, dans cette logique, Laurent Gbagbo avait ouvertement estimé que l'élection de M. Alassane Ouattara pour un 4 ème mandat, le 25 octobre avec un score de plus 80% des suffrages, est un " Coup d'État civil " et donc que lui et son parti ne reconnaissent pas. C'est dans cette logique qu'au terme des échanges ce jour là, le Comité central avait tranché : le Ppa-ci ne participera pas aux élections législatives. Une décision qui prend effet d'instruction à tous les membres du parti en vertu de l'article 8 des statuts du Ppa-ci. Il avait même été demandé, entre autres, aux militants de respecter les décisions collectives mais de rester conformes aux enjeux et aux valeurs du parti. Malheureusement, pour des questions d'intérêts personnels, ces quelques 20 responsables du Ppa-ci auraient choisi de traverser cette ligne rouge en faisant acte de candidature à ces élections législatives. Pour Laurent Gbagbo, cette insubordination a un prix : la sanction. L'ex président de la République de 2000-2010 a agi avec fermeté même s'il doit regretter des départ. Car dit on, " la discipline ne doit pas être sélective ".

À la lecture, cette sanction vient alourdir le climat politique surtout au niveau de l'opposition et singulièrement le front commun, à savoir le Pdci et le Ppa-ci. Ces deux partis qui s'étaient mis ensemble pourtant pour se dresser contre le 4 ème mandat anticonstitutionnel du président sortant Alassane Ouattara sont aujourd'hui à la croisée des chemins. Le Pdci se bat pour obtenir des circonscriptions stratégiques afin de continuer le combat contre le Rhdp à l'Assemblée nationale. À contrario, le Ppa-ci prend une posture de boycott des élections législatives aux conséquences politiques incalculables. Des lors, ils ne regardent plus dans les mêmes jumelles. Plus grave, le Ppa-ci commence déjà à dévorer ses propres enfants. Que lui restera t-il vers la fin. Quel avenir du Ppa-ci surtout quand le président fondateur annonce sa retraite politique en 2026, c'est à dire dans moins de 2 mois.

Norbert Nkaka


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