À l’heure où la santé publique mondiale est confrontée à des crises sanitaires d’origine animale, la voix des futurs vétérinaires ivoiriens se fait entendre avec force. Le samedi 27 septembre, l’INSP d’Adjamé a vibré au rythme des échanges scientifiques et des communications de haut niveau, lors de la Journée scientifique de l’étudiant vétérinaire ivoirien. Pour Coulibaly Alassane Ibrahim, président de la CEVIS, cette rencontre traduit une volonté claire :
« vulgariser le métier de vétérinaire en Côte d’Ivoire et mettre à la disposition des autorités des experts en médecine animale ». Dans son allocution, il a rappelé que « le vétérinaire est bien plus qu’un soigneur d’animaux. Il est un acteur central de la santé publique, de la productivité agricole et de la préservation de l’environnement ».
Mme Fatiga Haida Kaly CT au Mirah
Les participants ont ainsi été sensibilisés sur des problématiques majeures telles que la résistance antimicrobienne, l’aquaculture durable, la biosécurité ou encore la contribution de la médecine vétérinaire à l’autosuffisance alimentaire. « La RAM est un problème mondial qui pourrait causer des millions de décès d’ici 2050 si rien n’est fait », a alerté Dr Tolla Laeticia, sous-directrice de la pharmacie et des médicaments vétérinaires. Elle a insisté sur l’urgence d’adopter de bonnes pratiques, notamment la vaccination et la biosécurité, afin de limiter le recours excessif aux antibiotiques dans les élevages.
La représentante du ministre des Ressources animales et halieutiques, Mme Fatiga Haida Kaly a pour sa part salué l’initiative des étudiants, tout en rappelant que
« la formation et l’implication de la jeunesse scientifique sont une priorité stratégique pour relever les défis de santé animale, de sécurité alimentaire et de durabilité des ressources halieutiques ».
Au milieu, le président de la CEVI
Au-delà des communications, cette 3ᵉ édition a aussi été un moment de projection. Le président des étudiants a exhorté ses camarades à innover : cliniques mobiles pour les zones rurales, sensibilisation des éleveurs, vulgarisation des bonnes pratiques. « Vous êtes les vétérinaires de demain, mais aussi des chercheurs, des leaders communautaires et des bâtisseurs de santé », leur a-t-il lancé.
En clôturant la journée, un message fort a émergé : investir dans le secteur vétérinaire, c’est investir dans l’avenir du pays. Comme l’a rappelé Coulibaly Alassane Ibrahim, « soutenir les jeunes vétérinaires, c’est bâtir une Côte d’Ivoire plus prospère, plus sûre et plus juste ».
Edithe Valerie Nguekam
Avec près de 45 étudiants ivoiriens inscrits actuellement à l’École inter-États de sciences et médecine vétérinaire de Dakar, dont une majorité de femmes, la relève se prépare activement. Les enjeux sont de taille : assurer la sécurité sanitaire face aux maladies zoonotiques (rage, grippe aviaire, tuberculose), améliorer la productivité agricole et contribuer à une Côte d’Ivoire plus verte et plus résiliente.
En clôturant la journée, un message fort a émergé : investir dans le secteur vétérinaire, c’est investir dans l’avenir du pays. Comme l’a rappelé Coulibaly Alassane Ibrahim, « soutenir les jeunes vétérinaires, c’est bâtir une Côte d’Ivoire plus prospère, plus sûre et plus juste ».
Edithe Valerie Nguekam