Lutte contre la pauvreté/ Une unité de transformation de l'attiéké pour le village de Lauzoua

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Lundi 9 Janvier 2023 à 00:13 | Lu 364 fois


Dans le cadre de la lutte contre la précarité des femmes et des jeunes, une native de Lauzoua ( département de Guitry) a réalisé une unité de transformation de l'attiéké. La donatrice a présenté l'œuvre aux populations le vendredi 6 janvier en présence du sous préfet de la localité.




 

" Mieux vaut apprendre à pêcher que de donner du poisson", dit un adage chinois. C'est ce que Dr. Bédia Dodo Hortense, enseignante dans une université aux Etats Unis, native de la jeune sous préfecture de Lauzoua,a voulu démontrer aux populations. Cette dame veut aider à la lutte contre la précarité des femmes et des jeunes en milieu rural.
Cela à travers la revalorisation d'une des denrées prisées par les ivoiriens et partant, dans la sous région africaine, à savoir l'attiéké ( semoule de manioc cuit à la vapeur). Elle a donc réalisé une unité de transformation d'une capacité de production de 1500 tonnes d'attiéké par an, soit un chiffre d'affaires d'environs 1,9 milliards F. " L'unité de transformation dispose d'une broyeuse d'une capacité 30 t/jour. Pour rendre cette unité opérationnelle, il nous faudra réaliser environs 300 ha de manioc par an.

C'est une offre d'emplois directs de 64 personnes notamment des planteurs, des restaurateurs, des cuisinières et des commerciaux", précise le directeur de l'unité N'Dja Ghislain qui exhorte les femmes et les jeunes à s'organiser en coopérative afin de faire de Lauzoua, un véritable pôle de production de l'attiéké qu'il envisage d'exporter dans la sous région et vers l'Europe et l'Amérique sous forme d'attiéké déshydraté. La donatrice, Bédia Dodo Hortense a émis trois raisons qui l'ont motivée à la réalisation de cet ouvrage. " J'ai mal de voir mes soeurs et jeunes frères croupir dans la misère.
D'autres s'adonnent à l'alcool et la drogue. Pourtant notre nourriture de base bien connu du monde entier est l'attiéké. Pourquoi ne pas le valoriser et créer ainsi de l'emploi. L'autre volet, c'est de susciter un boom économique dans la localité surtout avec la réhabilitation de la côtière ( route Abidjan-San Pédro). L'attiéké est un label ivoirien que nous envisageons de positionner au niveau mondial", a confié Dr Dodo Hortense qui a baptisé cette unité " Lauzoua Vèdè" ( Attiéké de Lauzoua).

Pour le sous préfet de Lauzoua, Akomian Anon Parfait , c'est une opportunité à saisir pour fonctionner comme une véritable entreprise génératrice de revenus. " Saisissez cette chance pour sortir enfin de la précarité. Travaillez dans vos fermes et vous vous ferez de l'argent pour vous réaliser et développer cette localité encore en retard", a t il encouragé les villageois venus de Doukodou, Adahédougou ainsi que des villages lacustres.
" Nous n'allons plus souffrir pour écouler notre manioc souvent bradé à vil prix. Nous n'allons plus souffrir à côté du feu ardent pendant les préparations de l'attiéké. C'est une très bonne nouvelle pour toutes les femmes de cette contrée", s'est exclamée dame Niamké Akouba Marie Thérèse, présidente des femmes d'Adahédougou.



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