Lutte contre la peste porcine africaine/Le Mirah appelle les FDS en renfort

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Jeudi 24 Juillet 2025 à 18:13 | Lu 109 fois


Depuis avril 2024, la Côte d'Ivoire fait face au fléau dévastateur de la peste porcine africaine. Plus de 108 mille porcs ont déjà été abattus dans 19 localités par les services du ministère des ressources animales et halieutiques. Cependant la maîtrise du système de contamination du vecteur rend la riposte plus complexe en raison des déplacements des porcs et de la résistance de certains éleveurs qui tentent d'échapper au circuit de contrôle. Pour renforcer le dispositif de contrôle, le Mirah a jugé impérieux de sensibiliser les forces de défense et de sécurité afin de les impliquer davantage à la lutte contre ce dangereux fléau. Le jeudi 24 juillet,une cinquantaine de gendarmes et de policiers venus de Songon, Jacqueville, Grand Lahou et de Dabou ont pris part à un atelier sur les stratégies de contrôle à adopter pour freiner la propagation du virus


Cet atelier a été conçu animé par deux experts du monde vétérinaires. Il s'agit du colonel -docteur vétérinaire Malley Arnaud, chef de service vétérinaire des Armées, épidémiologiste et du lieutenant-colonel de la gendarmerie nationale Kouakou. Dans leurs différentes présentations, les deux spécialistes de la médecine vétérinaire ont rassuré que bien que la peste porcine africaine soit virale et sans remède pour les porcs, elle n'est pas une zoonose contrairement à la rage ( ne contamine pas les hommes). Ils ont insisté sur les signes cliniques de la maladie, son mode de contagion rapide et son impact socioéconomique et sécuritaire. " Le porc est utilisé dans la charcuterie, dans la médecine avec les valves et le pancréas, dans le cosmétique et dans la consommation ordinaire de la chair. Sa peau sert à la fabrication de ceintures et de gants quand les poils sont utilisés dans la fabrication des brosses et autres pinceaux. La destruction de ces bêtes fait perdre déjà plus vie 20 milliards à la Côte d'Ivoire en 2024", déplorent les animateurs.

Face à la résistance de certains éleveurs qui ont tendance à contourner le circuit officiel de déplacements des bêtes et prévenir des risques de conflits communautaires, des pistes de stratégies ont été élaborées. L'objectif étant d'amener les FDS à plus d'attention sur les contrôles des mouvements qui s'opèrent mais aussi des contrôles sur les sites d'élevage. Pour Dr Ouattara Douyéri Thierry, chef de service de la surveillance de la riposte au niveau du service vétérinaire d'Abidjan au ministère des ressources animales et halieutiques ( Mirah), cet atelier de sensibilisation et d'implication des Fds dans le processus de lutte contre la peste porcine africaine est le bienvenu surtout en ce qui concerne la maîtrise du déplacement massif des animaux, l'une des réelles causes de la propagation du virus. "Vu le déplacement massif des animaux, nous avons jugé nécessaire de solliciter l'apport des Fds dans le contrôle sanitaire. Avec cette collaboration nous pourront assurer la détection précoce pour vérifier l'état de santé des porcs. Nous pourrons également veiller au contrôle des mesures sanitaires à travers la sécurité et le blocage des sites. En clair, nous voulons amener les Fds à comprendre les enjeux de la lutte contre la peste porcine africaine, permettre de mieux contrôler afin d'éviter à moyen terme, la peste porcine africaine en Côte d'Ivoire ", a souhaité Dr Ouattara Douyéri Thierry qui a dirigé cet atelier pour le compte du Mirah.

Norbert Nkaka


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