Mali: Ouattara met des ministres Maliens au pas, Que peut-t-elle faire la Russie pour son nouvel allié?

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Jeudi 6 Janvier 2022 à 12:40 | Lu 2995 fois


Entre les scènes folkloriques de débarquements de mercenaires Russes de Wagner ou de coopérants militaires Russes dont le soutien présumé à la junte Malienne, défraie la chronique et le pragmatisme diplomatique, les écarts sont saisissants.


Alors qu'est prévu ce Dimanche 09 Janvier à Accra au Ghana, un sommet extraordinaire sur la situation de crise au Mali, des émissaires du gouvernement Maliens séjournaient ce Lundi 03 Janvier à Abidjan où ils ont eu une rencontre avec le chef de l’état Ivoirien, Alassane Ouattara à qui ils venaient présenter les résolutions des assises nationales de la refondation liées au calendrier électoral. Face au dirigeant Ivoirien, la délégation Malienne conduite par le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop a déroulé le chronogramme électoral comme suit: l'organisation d'un référendum constitutionnel en Décembre 2023, d'un scrutin local en Juin 2024 ainsi que des législatives et sénatoriales en Mai 2025. Un agenda que Ouattara selon Jeune Afrique a qualifié de "plaisanterie", affichant de nouveau sa fermeté face aux autorités de la transition. Pas question pour le dirigeant Ivoirien d'accepter un tel agenda. En outre, l'homme fort d'Abidjan a indiqué aux émissaires d'Assimi Goïta que le Mali courait le risque de lourdes sanctions économiques sur le plan international au cas où le retour à l'ordre constitutionnel tardait à être rétabli. Visiblement, la junte au pouvoir au Mali est livrée à son propre sort. Elle dont les liens ouvertement assumés avec Moscou font bondir les partisans d'une rupture définitive avec Paris. La réalité politique et diplomatique n'a certainement rien à avoir avec les accords de coopération techniques, qui en ce qui concerne Moscou et Bamako, ne sont strictement pas nouveaux. Wagner est finalement présent sur le théâtre des opérations au Mali. Mais, les clauses financières de cet engagement restent encore un gros mystère. Qu'adviendra-t-il si les caisses de l'état Malien venaient à s'assecher davantage avec des sanctions de nature économique qui viendraient fragiliser encore plus ce pays déjà économiquement exsangue ? La question reste posée. R.A

Dans la même rubrique :