Promotion du genre au ministère de l'éducation nationale/ 6681 cas de grossesses, 59300 vbg et 151 mariages forcés dévoilés

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Samedi 6 Avril 2024 à 17:23 | Lu 363 fois


Malgré le combat titanesque entrepris par la ministre de l'Éducation nationale et de l'alphabétisation, Mariatou Koné, la lutte pour la promotion du genre piétine encore surtout à cause de l'attitude irresponsable de certaines personnes et les barrières traditionnelles, notamment les mariages forcés et les mutilations génitales. Au titre de l'année scolaire 2022-2023, les chiffres au niveau des grossesses, les violences basées sur le genre, les mutilations génitales et les mariages forcés sont encore effarants


Des chiffres qui donnent froid dans le dos

Dressant le bilan de l’année scolaire écoulée, 2022-2023, Dr Yao Abel, sous directeur de la recherche, de l'innovation et Conseil des actions liées au genre à la Délégation, a souligné que les statistiques de la Direction des Stratégies, de la Planification et des Statistiques (DSPS) font état de 6681 cas de grossesses dont 237 au primaire, 22447 cas de violences basées sur le genre au primaire contre 36 472 au secondaire ainsi que 13 cas de mariage forcé au primaire et au secondaire 151 cas de mariage forcé et 726 cas de mutilation génitale féminine (MGF). Des chiffres qui donnent froid dans le dos. .

La promotion du genre, une priorité

L'Education nationale fait de la promotion du genre, une priorité. L'objectif est d' améliorer le rendement scolaire chez la jeune fille. Sur ce pointla Direction de la veille et du suivi des programmes (DVSP) s’est engagée au côté de la direction de l’égalité et de l’équité du genre (DEEG), pour promouvoir le genre. Ces deux structures issues du ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation initient des rencontres d’échanges. Le 4 avril par exemple dans les locaux de la DVSP au Plateau, elles ont entrepris de mener des actions synergiques sur la sensibilisation des acteurs du système éducatif sur la notion du genre ainsi que sur sa prise en compte dans l’évaluation des programmes éducatifs. Pour le premier responsable de la DVSP, André Delloh, le concept du genre, étant d’actualité et transversal, il fait appel aux notions de l’éthique, de l’égalité et de l’inclusion. Il est donc nécessaire de l’intégrer à toutes les activités scolaires, para-scolaires et faisant aussi partie de la vie.

Le combat de la ministre Mariatou Koné pour éradiquer le mal

Vu son importance, la ministre Mariatou Koné à pris l'initiative cette année initiative de consacrer une direction à la promotion du genre. Celle -ci déjà engagée sur le terrain mène des actions remarquables en milieu éducatif. Mais le combat doit bénéficier de la participation de tous les partenaires impliqués au du système éducatif afin de mieux s'approprier ce concept. Pour impulser ses activités, la sous-directrice par intérim chargée du suivi et évaluation à la DEEG, Pita Flavie, a fait savoir que sa structure a mis en place depuis 2023 une plate-forme dénommée "A l’école du genre". Pour elle, la DEEG ne pouvant institutionnaliser seule la notion du genre, celle-ci rencontre régulièrement les directions centrales sœurs en vue d’explorer des pistes de collaboration et de se partager les expériences. Une quinzaine, à l’en croie, a jusque-là été visitée sans compter la création de 41 points focaux de promotion du genre au sein des directions régionales au cours de l'année scolaire 2023-2024. Ceux-ci serviront servent de relais. Aussi l’implantation de cellules dans les inspections de l’enseignement primaire et pré-scolaire est elle amorcée. Ce sont autant de défis en matière de genre que cette nouvelle direction entend relever. Pour sa part, Dr Yao Abel, sous-directeur de la recherche, de l’innovation et conseil des actions liées au genre à la DEEG, a insisté sur le fait que la promotion du genre constitue une priorité pour l’éducation nationale et de l'alphabétisation

Norbert Nkaka (Sercom Deeg))

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