Rencontre Côte d’Ivoire Vision à Paris : gouvernance, acquis et perspectives au cœur des échanges
L’objectif affiché de Côte d'Ivoire Vision, présidée par SEM Aly Touré, Représentant Permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Organisations de Produits de Base, était de dresser un état des lieux de la gouvernance en Côte d’Ivoire depuis 2011, d’en analyser les avancées, mais aussi d’identifier les défis restant à relever.
Les organisateurs ont également souhaité promouvoir la notion d’« Ivoirien nouveau », un concept visant à encourager l’intégrité, la responsabilité citoyenne et le civisme comme leviers de développement.
Plusieurs intervenants issus du monde académique ont insisté sur les critères permettant d’évaluer un État de droit : légalité, respect de la hiérarchie des normes, séparation des pouvoirs, indépendance de la justice et protection des droits fondamentaux. Selon eux, la Côte d’Ivoire a connu depuis 2011 une « progression notable » dans ces domaines, notamment avec l’adoption de la Constitution de 2016, perçue comme une étape importante dans la consolidation de la Troisième République.
Les représentants du gouvernement, notamment le ministre de la Communication Amadou Coulibaly, ont présenté une série de données illustrant les progrès réalisés :
Sur le plan économique, il a été souligné que la dette publique, jugée soutenable, a permis de financer la transformation industrielle du cacao et de l’anacarde, avec un taux de transformation en nette hausse.
Les intervenants ont également reconnu l’existence de défis, notamment en matière d’accès équitable à l’eau potable, de lutte contre la corruption et d’amélioration de l’image du pays en termes de gouvernance. Les responsables gouvernementaux ont insisté sur la distinction entre « perception » et « réalité », expliquant que les efforts de transparence, notamment par des arrestations et poursuites, contribuent paradoxalement à donner l’impression d’une corruption plus répandue.
Le concept de « l’Ivoirien nouveau » a été présenté comme le prolongement nécessaire des réformes institutionnelles et économiques. L’idée est de promouvoir une culture de discipline, de travail et de patriotisme, sans laquelle, selon les organisateurs, les acquis en matière de gouvernance et de développement risqueraient d’être fragilisés.
Les échanges avec la diaspora ont permis de poser des questions sur la régulation des réseaux sociaux, la liberté d’expression, la gestion de la dette et les conditions d’organisation des prochaines élections. Si certains participants ont salué les réalisations présentées, d’autres ont exprimé des inquiétudes liées aux tensions politiques pré-électorales et à la perception de crispations autour des libertés publiques.
Clôturée par des remerciements officiels et un appel à la cohésion nationale, la rencontre a été présentée par les organisateurs comme une étape de dialogue et de sensibilisation. Elle a surtout permis de mettre en lumière deux axes principaux : le bilan socio-économique du gouvernement Ouattara, tel que défendu par ses représentants, et l’ambition de transformer les comportements citoyens par le projet de l’« Ivoirien nouveau ». Toutefois, au-delà du ton institutionnel et des chiffres avancés, la diversité des interventions a également révélé les attentes et les interrogations persistantes d’une partie de la diaspora sur la gouvernance et la démocratie en Côte d’Ivoire.
Junior Gnapié
Les intervenants ont également reconnu l’existence de défis, notamment en matière d’accès équitable à l’eau potable, de lutte contre la corruption et d’amélioration de l’image du pays en termes de gouvernance. Les responsables gouvernementaux ont insisté sur la distinction entre « perception » et « réalité », expliquant que les efforts de transparence, notamment par des arrestations et poursuites, contribuent paradoxalement à donner l’impression d’une corruption plus répandue.
Le concept de « l’Ivoirien nouveau » a été présenté comme le prolongement nécessaire des réformes institutionnelles et économiques. L’idée est de promouvoir une culture de discipline, de travail et de patriotisme, sans laquelle, selon les organisateurs, les acquis en matière de gouvernance et de développement risqueraient d’être fragilisés.
Les échanges avec la diaspora ont permis de poser des questions sur la régulation des réseaux sociaux, la liberté d’expression, la gestion de la dette et les conditions d’organisation des prochaines élections. Si certains participants ont salué les réalisations présentées, d’autres ont exprimé des inquiétudes liées aux tensions politiques pré-électorales et à la perception de crispations autour des libertés publiques.
Clôturée par des remerciements officiels et un appel à la cohésion nationale, la rencontre a été présentée par les organisateurs comme une étape de dialogue et de sensibilisation. Elle a surtout permis de mettre en lumière deux axes principaux : le bilan socio-économique du gouvernement Ouattara, tel que défendu par ses représentants, et l’ambition de transformer les comportements citoyens par le projet de l’« Ivoirien nouveau ». Toutefois, au-delà du ton institutionnel et des chiffres avancés, la diversité des interventions a également révélé les attentes et les interrogations persistantes d’une partie de la diaspora sur la gouvernance et la démocratie en Côte d’Ivoire.
Junior Gnapié
Rencontre Côte d’Ivoire Vision à Paris : gouvernance, acquis et perspectives au cœur des échanges