Retour en politique de Simone Gbagbo : L'ex première dame sur les traces de Guillaume Soro

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Lundi 24 Janvier 2022 à 14:44 | Lu 630 fois


3 mois après la création du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), ceux qui avaient espéré une ralliement incessant de l'ex première dame, Simone Ehivet Gbagbo au nouveau parti de son époux légal, Laurent Gbagbo, peuvent déchanter.


Non, l'ancienne députée d'Abobo ne rejoindra point le PPA-CI, encore moins le FPI de Pascal Affi N'guessan dont les appels du pied lui sont restés complètement insignifiants. À 72 ans, la dame de fer de la refondation ne renonce pas à la politique. Bien au contraire, elle s'y installe. Et ce à la tête d'un mouvement qui a vocation à fonctionner comme un parti politique à part entière. Ce Samedi 22 Janvier, lors d'une rencontre avec les militants de l'ex FPI-GOR, elle s'est voulue sans ambages en évoquant ses ambitions politiques. "Il me revient que des gens voudraient savoir si je vais créer un nouveau parti ou si j’abandonne la politique et si je retourne au village. Les gens se posent ces questions là. Etant donné que j’ai consacré une grande partie de ma vie à l’activité politique, je ne me vois pas en train d’abandnner la politique. Je peux vous dire qu’actuellement, pour continuer mon activié, j’ai choisi de travailler à travers un mouvement que nous avons dénommé le Mouvement des Générations Capables (MGC). C’est un mouvement politique, un mouvement citoyen. Le MGC est une organisation dont la vocation amène à faire de la politique et en même temps à intervenir dans le domaine social, économique, juridique. Le MGC fait de la politique au même titre que tout mouvement ou parti politique. Il va chercher à conquérir des postes politiques au plan national comme au plan local..il va veiller à être très concret pour transformer les comportements des Ivoiriens. Le MGC est l’instrument de lutte politique que je vous propose", a-t-elle déclarée. Se positionner politiquement en s'appuyant sur un mouvement citoyen et non sur un parti politique, le concept n'est pas novateur. Celui qui en est d'ailleurs l'un des illustres précurseurs, c'est l'ancien premier ministre, Guillaume Soro qui en 2019, mettait en place le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS). Depuis et malgré l'exil politico-judiciaire auquel il est astreint, GPS se renforce considérablement avec un total d'adhésions officiellement estimé à plus de 413.000 membres en Décembre 2021, selon des chiffres qui nous étaient communiqués par la direction du mouvement. Simone Gbagbo semble s'en inspirer aujourd'hui. La formule offre un champ d'action plus élargi. Son expérience l'y a sans doute guidé. R.A

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