​Face aux terroristes, les Burkinabè n’ont pas confiance en leur nouveau premier ministre

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Dimanche 12 Décembre 2021 à 20:10 | Lu 207 fois


Cela transparaît cruellement dans les réactions sur Netafrique.net à la suite de la publication ce Vendredi d’un article informant de la nomination du remplaçant de Christophe Dabiré. Les Burkinabè partent déjà dubitatifs dans leur nouvelle aventure avec Lassina Zerbo comme premier ministre.








Nommé le 10 Décembre dernier par le chef de l’état, Rock Marc Christian Kaboré en remplacement de Christophe Dabiré, qui le 08 Décembre, rendait sa démission, le désormais ex secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires, Lassina Zerbo, n’inspire pas confiance. Et pour cause. Les différents changements opérés à la tête de la primature par le président Kaboré pour palier à la crise sécuritaire qui endeuille le Faso, n’ont jusqu’à preuve du contraire, suscité aucun résultat probant. Pas plus que ceux effectués dans la hiérarchie militaire.


‘’Je ne connais pas ce monsieur. Mais je ne pense pas que la solution pourrait venir de quelqu’un qui ne connais pas bien le Burkina sous tous ses aspects. Il vit hors du pays depuis combien de temps. Il faut éviter de penser que la politique c’est une histoire de parcours académique ou d’expériences dans les institutions internationales… La question sécuritaire n’est pas seulement une question technique, ni des équations physiques. Ce sont des politiques mal conçues sans visions…. Je ne suis optimiste. Je pense que M. ROCK s’est encore planté’’, analysait un internaute ostensiblement sceptique. Pour un autre convaincu que ‘’Rock va droit dans le mur’’, ‘’M. Zerbo est un bon technocrate et compétent, mais il n’est pas fait pour ce poste’’. Des arguments qui rejoignent l’avis de cet internaute qui sans vouloir remettre en cause les compétences du successeur de Dabiré, estime que ‘’ce choix est aveugle ou mal calculé’’. Selon lui, ‘’le problème, c’est Rock (Ndlr : Président du Faso)’’.

Même réaction du côté d’un autre internaute qui rappelle ‘’qu’on développe un pays dans la sécurité’’, pour souligner l’importance d’un homme de poigne au profil adapté à la situation militaire. Autant dire que le nouveau chef du gouvernement Burkinabè venu à la rescousse d’un état en pleine déliquescence face au terrorisme a du pain sur la planche, rien qu’en commençant à rassurer ses compatriotes sur sa capacité à juguler la crise sécuritaire.


Rappelons que cette nomination intervient dans un contexte de surchauffe de l’atmosphère politico-militaire, marqué par des manifestations anti-régime dans lesquelles les populations protestent contre la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
R.A

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