
Henriette Lagou, ancienne ministre, présidente du Rassemblement pour la Paix et la Concorde (RPC-Paix)
Devant une salle attentive, la candidate déclarée à l’élection présidentielle d’octobre 2025, Henriette Lagou a présenté les fondements de son engagement politique. Soutenue par un Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix (GP – Paix), rassemblement de 4 partis politiques et 4 partenaires politiques, elle veut incarner une “troisième voie” politique, en rupture avec les extrêmes idéologiques et prône une alternative centriste, « ni de droite, ni de gauche », le camp de la sagesse, de la modération et du bon sens.
« Nous devons dépasser les clivages du passé. Il est temps de bâtir une nation où chaque citoyen, où qu’il soit, se sente pleinement impliqué et respecté », a-t-elle martelé.
Dans son discours empreint d’une grande maturité politique et d’un souci d’inclusion, Madame Lagou a rappelé son passé de ministre, de cadre de l’administration publique, de militante engagée et de figure emblématique du combat pour la paix :
« Nous ne pouvons pas simplement nous satisfaire d’une Côte d’Ivoire calme. Nous devons exiger maintenant une Côte d’Ivoire en paix, solidaire et forte. », a-t-elle rappelé
Son projet repose sur quatre piliers (paix et réconciliation, économie équitable, valeurs culturelles et inclusion de la diaspora) et est décliné en douze axes stratégiques, allant de la réforme des institutions à la mécanisation de l’agriculture, de la création d’un Office national de la diaspora à la gratuité de l’école, en passant par l’accès à la santé, l’eau, l’énergie, et la promotion du genre.
Son discours, bien structuré, a été reçu par de vifs applaudissements. Elle a souligné que son engagement ne résultait pas d’une posture opportuniste, mais d’un long parcours de conviction :
« Nous avons été ministres, membres de la CEI, actrices de terrain. Aujourd’hui, nous sommes prêtes à gouverner. », a-t-elle souligné.

Henriette Lagou, ancienne ministre, présidente du Rassemblement pour la Paix et la Concorde (RPC-Paix)
Face aux journalistes, Henriette Lagou s’est prêtée à l’exercice des questions-réponses avec franchise et maîtrise. Interrogée sur son parcours politique et ses relations passées avec différents régimes, elle a clarifié son engagement de toujours :
« Je n’ai pas changé de cap. Je suis restée fidèle à mes convictions, pour la paix et pour le peuple. », a-t-elle clarifié
Sur l’épineuse question de la Commission électorale indépendante (CEI) et des exclusions de certains candidats, elle a prôné le respect de l’État de droit et l’indépendance de la justice.
« Je ne suis pas juge. Mais je crois fermement en l'indépendance de la justice et en la nécessité de respecter les institutions. », a-t-elle tranché
Elle a également souligné la nécessité de refonder la CEI sur des bases de confiance, garantissant une meilleure représentativité tout en rappelant son expérience au sein de l’organe.
« Seule la transparence électorale consolidera la paix » a-t-elle ajouté
Sur la lutte contre la corruption, Mme Lagou a opposé une vision lucide:
« La corruption ne se combat pas par des discours, mais par des institutions et mécanismes de contrôle forts, notamment en s’appuyant sur les nouvelles technologies. », a-t-elle continué
Sur la sécurité nationale face aux menaces terroristes aux frontières nord du pays, elle a esquissé une doctrine de défense, axée sur une coopération intelligente avec les voisins de la sous-région.
Quant aux relations internationales et la diplomatie elle a insisté sur la nécessité d’un positionnement équilibré :
Quant aux relations internationales et la diplomatie elle a insisté sur la nécessité d’un positionnement équilibré :
« La Côte d’Ivoire doit dialoguer avec tous les blocs — Chine, Occident, Afrique — sans soumission, mais avec dignité et stratégie. »
« Sur la diplomatie, nous serons souverains, stratèges et équilibrés. Notre alignement, c’est celui des intérêts ivoiriens. »
Enfin, les questions sur l’économie, la place de la femme, et la précarité des jeunes ont été enrobées dans la vision de candidate en ces termes claires :
« On parle d’une Côte d’Ivoire calme. Mais ce que je propose, c’est une Côte d’Ivoire en paix. »
« La croissance économique ne doit pas être un slogan statistique, mais une réalité dans les foyers. »
« La femme n’est pas une variable d’ajustement. Elle est une actrice centrale de la gouvernance. »
Le public venu écouter Mme Lagou a pu vibrer au rythme des cultures traditionnelles baoulés, avec les prestations fortes ovationnées du charismatique John Djongoss et la flamboyante Savane Allah, ainsi qu’une apparition très applaudie du chantre Nestor David, qui a appelé à bénir le projet de Madame Lagou par la musique et la foi.
Les femmes de Paris ont ensuite investi la piste dans une danse d’unité et de soutien, symbolisant le réveil d’une conscience collective.
Le public, conquis, a salué la clarté, la cohérence et la sérénité du message. Plusieurs voix de la diaspora se sont levées pour offrir spontanément leur soutien à la candidate :
Les femmes de Paris ont ensuite investi la piste dans une danse d’unité et de soutien, symbolisant le réveil d’une conscience collective.
Le public, conquis, a salué la clarté, la cohérence et la sérénité du message. Plusieurs voix de la diaspora se sont levées pour offrir spontanément leur soutien à la candidate :
« C’est plus qu’un meeting, c’est un acte fondateur. Le début d’un nouveau possible », a confié une participante émue.
« Madame Lagou, vous incarnez l’alternative crédible. En tant qu’homme, je m’engage pour vous », a déclaré un cyberactiviste dans la salle, visiblement venu soutenir l’oratrice du jour.
« Depuis l’indépendance, aucun président n’a été une femme. Et pourtant, elles tiennent les familles, les entreprises, les hôpitaux… Pourquoi pas une femme maintenant ? Je suis partant. », s’exprimait un autre participant un responsable d’ONG.
En quittant la salle, une évidence s’imposait : la parole de Madame Lagou avait touché les cœurs. Et à elle de conclure :
« La Côte d’Ivoire a essayé bien des formules. Essayons une femme. Essayons l’amour du peuple. », a-t-elle conclu.
Villejuif s’en souviendra de ce lundi de Pentecôte comme d’un tournant. Une femme s’est levée, avec foi et courage, pour dire : le peuple d’abord.