Comment a commencé votre cheminement spirituel ?
En 1997, j’étais à Abidjan, dans une période très difficile de ma vie. Je n’étais pas dans une démarche religieuse particulière. Mais j’ai eu à cœur de jeûner. C’est à ce moment qu’un serviteur de Dieu, le prophète Ézéchiel Mourakio, m’a regardé et m’a dit : « Laisse tomber ce pour quoi tu es venu, Dieu a mis un signe d’appel sur toi. »
À l’époque, je n’étais pas du tout intéressé. J’ai répondu : « Non, prie pour que mes activités marchent, c’est tout. »
Je ne voulais pas servir Dieu, encore moins vivre de la générosité des fidèles. Mais quelque chose m’a marqué : partout où je parlais de Dieu, des dizaines de personnes s’arrêtaient, m’écoutaient et voulaient marcher avec moi. J’ai compris qu’il y avait une grâce particulière, même si je refusais encore d’entrer dans cette voie.
Jérémie 1:5 dit : « Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais ; et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré. » Même quand tu refuses, si Dieu a mis une mission sur toi, il finira par t’y conduire.
Pourquoi ce refus initial ?
D’abord, à cause de mon éducation. Je viens d’une famille royale mossi, et nous avons une culture de noblesse et de dignité. Vivre en dépendant de l’argent des autres n’était pas pensable pour moi. Ensuite, parce que je voulais que si Dieu avait vraiment un plan avec moi, il me le révèle directement. Je ne voulais pas d’un appel transmis par commission.
Vous dites qu’une vision a tout changé. Que s’est-il passé ?
En 2008, j’étais seul dans ma chambre quand j’ai vu le ciel descendre à environ 300 mètres au-dessus de moi. Il y avait une lumière éclatante et un arc-en-ciel. Une voix s’est élevée et m’a dit clairement : « J’ai choisi la nation ivoirienne pour établir mon second peuple, à l’instar d’Israël. Et je t’établis comme guide de ce peuple. »
Je n’ai pas cherché à inventer quoi que ce soit. Deux semaines plus tard, l’arc-en-ciel est apparu physiquement dans mon plafond, devant témoins. Des gens ont filmé les images. Pour moi, c’était la confirmation que ce que j’avais entendu venait de Dieu. C’est ce que dit :
Ezéchiel 1 :28 : « Tel l’aspect de l’arc qui est dans la nue en un jour de pluie, ainsi était l’aspect de cette lumière éclatante, qui l’entourait : c’était une image de la gloire de l’éternel. A cette vue, je tombai sur ma face, et j’entendis, la voix de quelqu’un qui parlait. »
Ma vision n’était pas une illusion. Elle s’inscrit dans l’accomplissement des Écritures.
Comment avez-vous interprété cette expérience ?
Je l’ai compris comme une alliance. Tout comme Dieu avait choisi Israël dans l’Ancien Testament, il veut établir un second peuple, en Afrique, et il a choisi la Côte d’Ivoire comme terre d’espérance. Cette vision a changé ma vie. Je ne pouvais plus rester spectateur.
Comment décrivez-vous votre rôle aujourd’hui ?
Je ne me définis pas comme pasteur, ni comme imam. Je suis un messager. Dieu m’a confié une mission : annoncer la paix, réconcilier les hommes et éveiller les consciences. Je parle de la Bible, mais aussi du Coran, car Dieu est au-dessus des frontières religieuses.
Je ne cherche pas à plaire aux hommes. Je transmets ce que Dieu m’inspire, et c’est lui qui agit dans les cœurs. Mon langage peut être direct, mais il est sincère. Comme dit
Comment avez-vous interprété cette expérience ?
Je l’ai compris comme une alliance. Tout comme Dieu avait choisi Israël dans l’Ancien Testament, il veut établir un second peuple, en Afrique, et il a choisi la Côte d’Ivoire comme terre d’espérance. Cette vision a changé ma vie. Je ne pouvais plus rester spectateur.
Comment décrivez-vous votre rôle aujourd’hui ?
Je ne me définis pas comme pasteur, ni comme imam. Je suis un messager. Dieu m’a confié une mission : annoncer la paix, réconcilier les hommes et éveiller les consciences. Je parle de la Bible, mais aussi du Coran, car Dieu est au-dessus des frontières religieuses.
Je ne cherche pas à plaire aux hommes. Je transmets ce que Dieu m’inspire, et c’est lui qui agit dans les cœurs. Mon langage peut être direct, mais il est sincère. Comme dit
2 Corinthiens 5:20 : « Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ. »
Je suis ambassadeur d’une alliance nouvelle que Dieu veut établir en Afrique.
Pourquoi la Côte d’Ivoire occupe-t-elle une place aussi centrale dans vos messages ?
Parce que Dieu me l’a montré. L’hymne national ivoirien dit : « Salut, ô terre d’espérance. » Ce n’est pas seulement un poème patriotique. C’est une prophétie. La Côte d’Ivoire est appelée à être un modèle de paix et d’espérance pour l’humanité. Mais attention : cette paix ne viendra ni de l’ONU, ni des grandes puissances, ni des hommes politiques. Elle viendra de Dieu lui-même.
Pourquoi la Côte d’Ivoire occupe-t-elle une place aussi centrale dans vos messages ?
Parce que Dieu me l’a montré. L’hymne national ivoirien dit : « Salut, ô terre d’espérance. » Ce n’est pas seulement un poème patriotique. C’est une prophétie. La Côte d’Ivoire est appelée à être un modèle de paix et d’espérance pour l’humanité. Mais attention : cette paix ne viendra ni de l’ONU, ni des grandes puissances, ni des hommes politiques. Elle viendra de Dieu lui-même.
Esaïe 19:25 dit : « Béni soit l’Égypte mon peuple, l’Assyrie œuvre de mes mains, et Israël mon héritage. »
Cela prouve que Dieu peut choisir plusieurs nations pour son dessein. Après Israël, il a choisi la Côte d’Ivoire comme terre d’espérance.
Votre langage direct choque certains. Pourquoi ne pas arrondir les angles ?
Parce que ce n’est pas le moment. Quand quelqu’un dort, on peut le caresser pour ne pas le brusquer. Mais pour le réveiller, il faut le secouer. Les Ivoiriens, les Africains doivent se réveiller. Parce que les consciences dorment. Quand Paul écrit en :
Votre langage direct choque certains. Pourquoi ne pas arrondir les angles ?
Parce que ce n’est pas le moment. Quand quelqu’un dort, on peut le caresser pour ne pas le brusquer. Mais pour le réveiller, il faut le secouer. Les Ivoiriens, les Africains doivent se réveiller. Parce que les consciences dorment. Quand Paul écrit en :
Éphésiens 5:14 : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera, » il parle d’un réveil brutal, pas d’une caresse.
Quand je dis que les religieux sont paresseux, ce n’est pas une insulte. C’est pour rappeler que prier sans agir, sans travailler, ne produit rien. Même les pasteurs ont dû étudier avant d’obtenir leurs diplômes.
Proverbes 10:4 dit : « La main lâche appauvrit, mais la main des diligents enrichit. »
On ne remplace pas le travail par la prière. Dieu a établi des lois immuables : on récolte ce que l’on sème.
Vous avez souvent été critiqué sur la question de la polygamie. Que répondez-vous ?
Je n’ai jamais enseigné la polygamie comme doctrine. Mais je n’ai pas caché que je suis polygame. Certains disent : « Ce n’est pas compatible avec la mission de Dieu. » Moi, je dis : si c’est Dieu qui m’a conduit là, il confirmera en donnant la paix et l’équilibre dans mon foyer. Si ce n’est pas lui, il me confondra lui-même. Je ne crains pas le jugement des hommes. Seul Dieu est juste.
Et sur la chasteté avant le mariage ?
Je dis que tout est question d’intention. Dieu regarde d’abord l’intention. Deux personnes qui s’aiment sincèrement, qui s’engagent l’une envers l’autre, Dieu les considère déjà comme mari et femme. Le maire ou le pasteur ne font qu’officialiser. Adam et Ève n’avaient ni mairie, ni temple, ni pasteur. Est-ce que Dieu n’était pas leur témoin ? C’est Dieu lui-même qui a uni leurs vies. Les papiers ne créent pas le mariage, ils l’officialisent.
Je ne pousse pas les jeunes à la débauche, mais je rappelle que Dieu regarde d’abord le cœur, la sincérité et la fidélité à la parole donnée. Ce qui compte, c’est la fidélité et la sincérité de l’engagement.
Quels sont aujourd’hui vos rapports avec des pasteurs comme Guy Vincent Kodja, Camille Makosso ou encore Gédéon ?
Depuis que je suis né, je n’ai jamais vu l’un d’eux. Je ne les connais pas personnellement. Nous ne nous sommes jamais salués, je n’ai pas leurs numéros, je n’ai aucun contact avec eux.
Donc vos critiques ne leur sont pas destinées ?
Pas du tout. Je ne critique pas les hommes, je critique des enseignements. Quand je dénonce quelque chose, c’est une doctrine, un message, une pratique que je considère contraire à la vérité de Dieu. Mais certains prennent ça comme une attaque personnelle. Moi, je dis : si ce que j’ai dit est faux, qu’on apporte les arguments bibliques pour me contredire. Je ne cherche pas la bagarre.
Jésus lui-même dénonçait les pharisiens dans :
Vous avez souvent été critiqué sur la question de la polygamie. Que répondez-vous ?
Je n’ai jamais enseigné la polygamie comme doctrine. Mais je n’ai pas caché que je suis polygame. Certains disent : « Ce n’est pas compatible avec la mission de Dieu. » Moi, je dis : si c’est Dieu qui m’a conduit là, il confirmera en donnant la paix et l’équilibre dans mon foyer. Si ce n’est pas lui, il me confondra lui-même. Je ne crains pas le jugement des hommes. Seul Dieu est juste.
Et sur la chasteté avant le mariage ?
Je dis que tout est question d’intention. Dieu regarde d’abord l’intention. Deux personnes qui s’aiment sincèrement, qui s’engagent l’une envers l’autre, Dieu les considère déjà comme mari et femme. Le maire ou le pasteur ne font qu’officialiser. Adam et Ève n’avaient ni mairie, ni temple, ni pasteur. Est-ce que Dieu n’était pas leur témoin ? C’est Dieu lui-même qui a uni leurs vies. Les papiers ne créent pas le mariage, ils l’officialisent.
Je ne pousse pas les jeunes à la débauche, mais je rappelle que Dieu regarde d’abord le cœur, la sincérité et la fidélité à la parole donnée. Ce qui compte, c’est la fidélité et la sincérité de l’engagement.
Quels sont aujourd’hui vos rapports avec des pasteurs comme Guy Vincent Kodja, Camille Makosso ou encore Gédéon ?
Depuis que je suis né, je n’ai jamais vu l’un d’eux. Je ne les connais pas personnellement. Nous ne nous sommes jamais salués, je n’ai pas leurs numéros, je n’ai aucun contact avec eux.
Donc vos critiques ne leur sont pas destinées ?
Pas du tout. Je ne critique pas les hommes, je critique des enseignements. Quand je dénonce quelque chose, c’est une doctrine, un message, une pratique que je considère contraire à la vérité de Dieu. Mais certains prennent ça comme une attaque personnelle. Moi, je dis : si ce que j’ai dit est faux, qu’on apporte les arguments bibliques pour me contredire. Je ne cherche pas la bagarre.
Jésus lui-même dénonçait les pharisiens dans :
Matthieu 23:27 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis. »
Il n’attaquait pas les personnes, mais l’esprit qui animait leurs pratiques.
Vous seriez disposé à dialoguer avec eux ?
Bien sûr. Si l’occasion se présente, je les saluerai. On pourra discuter. Mais je ne cours pas après les hommes. Je suis consacré à l’œuvre de Dieu. Je n’ai pas de problème personnel avec quelqu’un.
Comment voulez-vous être perçu ?
Comme un prophète de paix.
Vous seriez disposé à dialoguer avec eux ?
Bien sûr. Si l’occasion se présente, je les saluerai. On pourra discuter. Mais je ne cours pas après les hommes. Je suis consacré à l’œuvre de Dieu. Je n’ai pas de problème personnel avec quelqu’un.
Comment voulez-vous être perçu ?
Comme un prophète de paix.
Jean 14:27 dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. ».
Je n’impose rien, je ne force personne. J’ai reçu un signe et un message, je les annonce. Ceux qui cherchent la paix viendront à moi, non pas pour ma personne, mais pour la mission que Dieu a placée sur ma vie.
Propos recueillis par Ange Pascal
Propos recueillis par Ange Pascal
Encadré – Les points clés de l’entretien
- Un appel inattendu : Zoungrana dit avoir été repéré en 1997 par un prophète, malgré son refus initial.
- La vision fondatrice : en 2008, il dit avoir vu un arc-en-ciel et entendu une voix divine établissant la Côte d’Ivoire comme terre d’alliance.
- Une mission singulière : il se présente comme messager, au-delà des religions, porteur d’une mission de réconciliation et d’éveil.
- La Côte d’Ivoire au centre : il interprète l’hymne national comme une prophétie divine pour faire du pays un modèle de paix.
- Un langage sans détour : ses propos visent à « secouer » les consciences, même si cela choque.
- Polygamie et mariage : il assume sa polygamie et relativise le mariage institutionnel au profit de la sincérité.
- Relations avec les pasteurs : il affirme ne pas avoir de rapport personnellement avec les autres pasteurs de la place.
- Un prophète de paix : il se considère comme le guide d’un « second peuple » choisi par Dieu en Afrique.