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Côte d'Ivoire : ​AFFI N'Guessan sans concessions sur le plateau de Life TV

Rédigé par Abidjan4all le Vendredi 21 Mai 2021 à 01:28 | Lu 1458 fois


Invité à l'émission Life Talk de ce mercredi 19 mai 2021 sur Life TV, Pascal Affi N'guessan, président du Front Populaire Ivoirien - FPI n'a pas du tout mâché ses mots. Depuis les clarifications sur le Conseil National de Transition - CNT, à la crise interne au FPI, en passant par sa vision de la politique ivoirienne, l'invité de l’émission Life Talk a été sans concessions. Des propos d'ailleurs jugés « très dur » par le chroniqueur André Boua de cette chaîne de télé.


Credit photo Abidjan4all - Affi N'Guessan invité de TALK sur de Life TV ce mercredi 20 mai 2021 - Credit photo Abidjan4all
Credit photo Abidjan4all - Affi N'Guessan invité de TALK sur de Life TV ce mercredi 20 mai 2021 - Credit photo Abidjan4all
Le premier responsable du FPI n'a pas fait que parler de la politique, il a également fait des propositions sur les sujets liés au quotidien des ivoiriens et sur la question du terrorisme dans la sous-région ouest africaine. 
Abidjan4all a retranscrit pour vous l’essentiel de cet entretien télévisé.

Crise électorale de 2020, CNT, alliance PDCI/EDS 

« Le CNT n'a pas vu le jour. C'était une promesse de création, puisqu'il était question d'appeler toutes les forces vives de la nation à la création du CNT. Donc c'était une annonce. Et si vous avez remarqué, le CNT n'avait pas de composition, on n'avait pas dit exactement, explicitement qui était membre. On a dit : toutes les forces vives. Donc c'est à partir de cette annonce qu'il fallait ouvrir le débat. »

« Barrer les rues est une façon de manifester et il appartient à l'autorité qui ne souhaite pas que ces manifestations se poursuivent d'accéder aux revendications de ceux qui barrent les rues. »

« Le citoyen responsable respecte les revendications de ceux qui sont mécontents... voilà comment fonctionne une démocratie. Il faut respecter le droit à manifester. »

« J'ai le sentiment net que j'ai été trahi à l'issue... On m'a utilisé. J’ai mené le combat de la désobéissance civile et quand il fallait aller aux élections, on m'a exclu... principalement le PDCI et les Gors ».

« Il fallait servir la cause nationale. La question qui était posée n'était pas une question personnelle. C'est la question de la république, c'est la question de la démocratie, la question de la lutte contre le 3è mandat. C'est une question nationale, et personne n'a le droit d'exclure qui que ce soit. Et un leader politique responsable doit se donner les moyens de participer sans tenir compte du sentiment des uns et des autres. Et c'est ce que nous avons fait. »

« Nous agissons pour les ivoiriens. Nous n’agissons ni pour Gbagbo, ni pour Bédié ni pour qui que ce soit. Nous agissons pour la Côte d'Ivoire... et si l'intérêt national exige que je m'engage dans un combat, je m'engage quel que soit le coût, et quel que soit l'attitude que des partenaires conjoncturels peuvent avoir vis-à-vis de moi... »

« Si je voulais plaire à Gbagbo, il y a longtemps que je ne serai pas dans la position que je suis. Je ne me bats pas pour plaire à quelqu’un, ni à Gbagbo, ni à Bédié, ni à Ouattara. Je me bats par rapport à mes convictions. Je me bats par rapport à ce que je considère comme juste de faire pour mon pays. Voilà ce qui me détermine. » 

Système de santé, situation sécuritaire, manque d'eau... 

« Notre lecture c'est qu'il y a beaucoup de laxismes dans la gestion des transports, beaucoup de corruptions dans la délivrance des permis de conduire... et nous constatons qu'il n'y a aucune avancée, aucun effort qui est fait pour que la route ne tue pas. »

« Il faut un contrôle, revoir le code de la route, revoir la formation des moniteurs des auto-écoles, il faut réviser totalement le système d'administration du permis de conduire. Il faut même que la conduite soit une matière dans l'enseignement primaire par exemple ; Et que la délivrance du permis soit libéralisée. »

« Je pense que nous sommes mal préparés à faire face à cette menace, qui, est une menace sérieuse. D'abord, parce que le gouvernement ne fait rien pour que l'opinion prenne conscience de la gravité de la situation. Parce que la question du terrorisme reste encore une question au niveau de l'élite. Le commun des ivoiriens n'est pas suffisamment sensibilisé sur la gravite de cette situation, sur le fait que la menace est à nos portes... Ils (Les ivoiriens) n’ont pas encore conscience que c'est une menace suffisamment grave... ils n'ont pas suffisamment conscience du préjudice... 
Ensuite, on ne voit pas clairement la stratégie du gouvernement pour anticiper cette menace, aussi bien au plan politique, technique, diplomatique, que financier...
Quelle est la place de la Côte d'Ivoire dans la lutte contre le terrorisme dans le G5 Sahel ? Pourquoi la Côte d'Ivoire ne travaillerait-elle pas à ce que le G5 Sahel s'étende à l'ensemble de l’Afrique de l'ouest. Parce la menace n'est pas seulement dans les 5 pays du sahel. La menace c'est aussi au Benin, au Ghana, en Guinée, au Sénégal. Tous ces pays doivent conjuguer leurs efforts et ceux qui ont le plus de moyens comme la Côte d'Ivoire et le Sénégal doivent apporter le plus possible à cette lutte. Parce que, lutter contre le terrorisme au Mali et au Burkina, c'est prévenir le terrorisme en Côte d'Ivoire. Pour ce cela, il faut que la Côte d'Ivoire s'engage et soit plus présente dans cette lutte qu'elle ne l'est jusqu'à présent. »

Procès politiques, prison politique, crise ivoirienne

« Ces procès sont une instrumentalisation de la justice, des opérations inutiles qui ne mènent nulle part, qui ne règlent aucun problème, qui ne font que maintenir la Côte d'Ivoire dans la crise...  
Ces personnes enchainées et trainées devant les tribunaux, c'est triste et c'est pitoyable. Ça ne ressemble pas à la Côte d'Ivoire. Ça ne ressemble pas à l'image d'un pays moderne, d'un pays démocratique.... Ce que j'observe c'est qu'il y a trop de procès politiques... Jusqu’à présent ceux qui ont été arrêtés en 2011 sont encore en prison. Les chefs militaires... Ca fait plus de 10 ans! Il faut arrêter cela… Ça ne règle aucun problème. »

« On a mis Gbagbo en prison 10 ans, il va revenir et il va se retrouver face au même Alassane Ouattara. Ça veut dire quoi? Ça veut dire que la déportation n'aura apporté aucune solution. Puisque Gbagbo sera encore là et comment il (Ouattara) va gérer Gbagbo. »

« C'est monsieur Ouattara à travers son procureur qui distribue les infractions... »

« Sous Ouattara on a dépassé les bornes, Sous Ouattara on frôle les sommets. C'est plus grave! La situation que nous vivons est pire que sous le parti unique... Jusqu' à la déportation d'un chef d'Etat à la CPI. On n’a jamais vu ça en Afrique. C'est en Côte d'Ivoire qu'on voit ce genre de choses. »

« Le problème en Côte d'Ivoire ; il ne s'agit pas de régler de façon localisée les problèmes, mais il faut avoir une vision globale, une vision à moyen et long terme de la crise ivoirienne. Qu'est-ce qu'on fait pour que la Côte d'Ivoire tourne la page de ces turbulences, de ces incompréhensions, de ces crises à répétition ? Et c'est pourquoi nous avons appelé à l'organisation des Etats Généraux de la République. Parce qu'il faut que nous fassions le diagnostic de la vie nationale de ces 20 ou 30 dernières années, pour savoir qu'est-ce qui ne va pas. Quels sont les problèmes qui font que, chaque fois qu'il y a une élection présidentielle, cela débouche sur une crise ?
Figurez-vous que depuis 30 ans nous n'avons jamais eu une élection démocratique, tranquille, pacifique… des morts, des arrestations… Pourquoi (les EGR) ? De manière à ce que on trouve des solutions. Elles peuvent être d’ordre institutionnel, constitutionnel ... Tourner la page et construire une vie démocratique pacifique. Même là, si nous ne faisons rien, en 2025 on risque d'aller encore à une crise. »

« Je ne suis pas rancunier... Je ne suis pas rancunier!. Pourquoi? Parce que la rancune ne construit pas. Ce n'est pas dans la rancune qu'on va construire la paix et la stabilité dans notre pays. Mais, chaque fois que je ne suis pas content, je le dis, et à qui que ce soit, je le dis. Mais une fois que je l'ai dit, quel que soit l'issue de ce conflit, je passe à une autre étape. Mais au moins vous avez compris que je n'étais pas d'accord avec vous sur tel point, mais je suis prêt à marcher avec vous pour que nous puissions avancer ensemble dans la construction nationale. »

Retour du président Laurent Gbagbo et résultats électoraux du FPI

« Personnellement j'attends Gbagbo. Je suis très pressé que Gbagbo rentre, parce qu'il est une pièce de l'unité du parti. Parce qu'il va nous permettre de clarifier le débat qui a cours à l'heure actuelle au sein du parti ; De savoir si nous sommes dans un parti clanique ou dans un parti démocratique ; Si nous sommes dans un club de soutien à un individu avec le culte de la personnalité ; Si monsieur Gbagbo a changé, puisque j'observe qu'il soutient les Gors. 
Est-ce qu'il a changé ? Est-ce que ce n'est plus le démocrate qu'on a connu dans le passé, qui a construit un parti démocratique avec des règles et des statuts avec une dévolution du pouvoir ? Ou, est-ce qu’il est devenu maintenant le parrain d'une secte ? Et pour moi, c'est important. Parce que c'est ce qui va déterminer la suite de notre lutte ; Ce qui va déterminer la possibilité que nous soyons ensemble. Parce que nous sommes dans un parti démocratique où tous les militants sont égaux et que ceux qui sont les plus méritants, c’est à eux qu’on confie les responsabilités. Et non dans un mouvement patrimonialiste où certains se considèrent comme les propriétaires du mouvement et les autres ne sont que de simples mercenaires, de simples employés qu'on recrutent et qu'on congédient quand on veut. »

« Les militants n'ont pas choisi les Gors! Sans l'alliance avec le PDCI qu'est-ce qu'ils seraient devenus? La division qu'il ont introduite a fait voler le FPI en éclat...
Les 2 députés élus... c'est parce que  face à ce désordre que les Gors ont créé au sein du parti, avec la complicité du président Gbagbo, les militants ont préféré ne pas aller au vote. »

« Ce que nous avons en face de nous, depuis la chute du FPI, c'est l'ensevelissement de la démocratie, c'est la démocratie qui est totalement en recule en Côte d'Ivoire et en lieu et place du contexte politique nous sommes passés dans le clanisme, nous sommes dans un régime clanique assit sur deux éléments : Le tribalisme et Clientélisme. »

« Si vous n'êtes pas un chef de tribu, si vous êtes un chef de parti, vous n'avez pas votre place dans le jeu politique. »

« Les deux mamelles qui alimentent la politique ivoirienne en Côte d'Ivoire aujourd'hui c'est la tribu et l'argent. »

« La crise de 2010-2011, la chute du FPI a changé la donne. La crise interne au FPI n'a pas permis à ce parti, d'être la force motrice de la promotion de la démocratie, qui aurait pu faire barrage à la clanisation du jeu politique. Nous n’existons pas, parce que nous-même, nous sommes neutralisés. Ces deux partis qui sont initialement ethnicistes, sont ceux qui règnent. »

« Je reconnais qu’effectivement, ayant choisi cette bataille fratricide, par rapport à l'après Gbagbo, le FPI a trahi sa lutte... même si j'ai une responsabilité, je peux bénéficier de circonstances atténuantes parce que je me suis battu pour que l'unité du FPI soit préservée. Mais face à la cela, on m'a opposé le clanisme. On a voulu faire du FPI le troisième parti clanique en Côte d'Ivoire. De manière à ce qu'il y est le clan du Nord, le clan du Centre et le clan de l'Ouest. Or, si nous parions dans cette logique le pays s'achemine vers la guerre civile. » 

« Laurent Gbagbo a toute sa place dans le parti. Mais moi, je ne vois pas Laurent Gbagbo principalement comme un homme de parti. Je considère qu'il a dépassé ce stade, et qu'il a un rôle majeur à jouer pour la réconciliation nationale. Parce qu'il va trouver un pays divisé. 
Il a été un acteur majeur de la crise, il doit être un acteur majeur de la réconciliation nationale. Et on ne peut pas être dans la réconciliation nationale si on est dans la confrontation politique avec les autres leaders. Ouattara, Gbagbo et Bédié devraient logiquement avec le retour du président Gbagbo s'engager à se réconcilier d'abord entre eux et à nous réconcilier de manière à ce qu'en 2025 une nouvelle génération s'engage dans la compétition politique. »

« J'irai personnellement l'accueillir (Laurent Gbagbo) à l'aéroport »


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