
M. Sako Oumar, DG des transports
Le directeur général Sako Oumar était entouré pour la circonstance de Kouadio Etienne, directeur de l'Oser, du colonel major Touré Abdoul Kader, directeur de la police spéciale de la sécurité routière (Pssr), du commandant Abena Yves de la sécurité des transports terrestres. Il ressort des premier éléments de cet accident mortel, selon le DG des transports terrestres que le camion remorque a percuté au total 10 véhicules avant de s'écraser contre le véhicule Yango qui a pris feu avec ses passagers à l'intérieur. " Le véhicule VTC de marque Suzuki Dzire avait à son bord 5 personnes dont le conducteur âgé de 48 ans, père de 3 enfants avec une femme enceinte. Son véhicule était en règle et lui aussi avait son permis de conduire à jour ", précise le DG Sako Oumar qui précise d'ailleurs qu'au moment du drame, l'un des passagers a pu s'éjecter du véhicule. Le conducteur et les autres passagers ont été moins chanceux.
Poursuivant, le DG Sako Oumar a, dans une vidéo, donné de précieuses précisions sur le camion remorque depuis le lieu et la date d'embarquement ainsi que le comportement du conducteur sur la route avant le drame. " Il s'agit d'un camion remorque dont le conducteur est âgé de 30 ans. Il est parti de Korhogo le dimanche 25 mai avec à son bord, un chargement de manganèse ", révèle le directeur général des transports, précisant que le conducteur dont le camion jouit de toutes les commodités administratives a marqué 2 escales à Yamoussoukro et au Pk 48, les 25 et 26 mai avant de rentrer à Abidjan à 9 heures.
Quel sort réservé au conducteur ? Pour le DG, le conducteur du camion est aux mains de la justice. Ce que l'on sait cependant, les différents tests d'alcoolémie et de toxicomanie effectués sur le conducteur se sont avérés négatifs. Aussi ressort il de l'analyse que le conducteur ne souffrait d'aucune anomalie et apparemment ne conduisait pas en état de sommeil. Le sort aura choisi ce jour-là avec ses conséquences tragiques. Il appartiendra à la justice de situer les responsabilités. Mais au delà, il faut dire que le ministre des transports a mis en oeuvre le volet social à travers un soutien substantiel aux frais funéraires des victimes, notamment le conducteur dont le corps a été transféré à Abengourou. Quant aux trois autres victimes, deux d'entre eux ont été inhumées hier, vendredi 30 tandis que le dernier est prévu pour les jours à venir.
Dans les échanges avec les journalistes, le directeur général des transports a vertement interpellé les acteurs impliqués dans le secteur des transports quant aux nombreux cas d'incipline sur nos routes. " Le ministère des transports déploie assez de moyens pour sensibiliser à la discipline sur nos routes afin d'éviter les drames aussi cruels. Mais nous constatons avec amertume que des véhicules défaillants continuent de circuler souvent avec des pièces afférentes. Comment obtiennent ils ces documents ? J'en appelle à la responsabilité de tous pour éviter les drames sur les routes ", a t il décrié. Notons qu'à l'issue de cette conférence de presse, les journalistes ont été conviés à l'autoroute du Nord très accidentogène. Des contrôles opérés par les agents de la police spéciale de la sécurité routière (Pssr) ont permis d'épingler des conducteurs ivres au volant. " Y'a problème ! ", s'est exclamé un journaliste.
Norbert Nkaka