
Selon en effet, le secrétaire général du SAGEC, Dr Koba Louis Marius, joint par le confrère igbêkê.com qui livre l'information, ce mouvement d'humeur qui pourrait toucher plusieurs autres UFR de Côte d'Ivoire serait consécutif à l’inaction prolongée du gouvernement face à des revendications jugées légitimes. Il s'agit entre autres de la mise en place d’un statut particulier propre à l’enseignement supérieur, de la délivrance de passeports diplomatiques pour tous les enseignants-chercheurs afin de faciliter leur participation à des conférences et projets internationaux, une réforme équitable et transparente du système de promotion, une augmentation de la prime de recherche, actuellement jugée insuffisante au regard des standards du CAMES, une réévaluation salariale adaptée aux charges et responsabilités des enseignants-chercheurs et la création d’une allocation annuelle de 2 millions de FCFA par enseignant-chercheur pour soutenir la recherche scientifique.
Malheureusement, toutes ces revendications déposées depuis lors par la faîtière des enseignants chercheurs sur la table des premiers responsables du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, sont restées lettre morte. "Un courrier officiel a été adressé au ministre, mais il est resté sans réponse", déplore Dr Koba qui précise que cet arrêt de travail prend fin le jeudi 12 juin 2025 sur toute l’étendue du territoire national. Nul doute que si ces revendications n'ont pas connu une promesse d'exécution, les enseignants durciront le ton. Une grève illimitée n'est donc pas à exclure. Une situation qui en rajoute un peu plus au climat politique très délétère en ce moment, suite à la radiation des grandes figures de l'opposition sur la liste électorale. Des soulèvements populaires au Pdci et au Ppa-Ci sont même annoncés dans les jours à venir.
Norbert Nkaka( source : igbeke.com)