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Guerre en Ukraine / l'écrivaine Viviane Gnakalé : " l 'Afrique a ici une formidable aubaine"

le Vendredi 4 Mars 2022 à 14:40 | Lu 203 fois


Dans une contribution intitulée " Guerre en Ukraine : l'Afrique dans la balance des enjeux", l'écrivaine Viviane Gnakalé fait une analyse de cette crise et de ses répercutions sur le continent noir. Membre du Parti des peuples africains - côte d'Ivoire ( PPA-CI), elle pense que l'Afrique doit saisir cette occasion afin de s'affirmer et compter dans le concert des nations. Nous vous proposons l'intégralité de son décryptage.


C'est dans la zizanie et les divisions qu'ils créent d'ordinaire, tous azimuts sur le continent, que les occidentaux réussissent à opposer les pays d'Afrique et ainsi à retarder leur développement. Et pendant que ces derniers s'entredéchirent dans des conflits inutiles et des guerres civiles fratricides, les voleurs de richesses s'adonnent à leur passe-temps favori sur le continent ancestral, à savoir, le pillage à souhait de nos ressources naturelles et de nos matières premières.
Nos pays africains, en revanche, n'ont pas encore les moyens de cette politique de diviser les occidentaux pour mieux régner au milieu d'eux et les abuser... Mais ils pourraient profiter de ce moment de frottement des plaques tectoniques de la géopolitique et de cette confrontation par guerre interposée en Ukraine, des deux géants blocs militaires, pour s'inviter à la table des discussions, en tant que partenaires de choix incontournables.
Et je dis bien incontournables car c'est ce qui est. Le fait que nous ayons des dirigeants dédiés au service exclusif des puissances néocolonialistes, des organisations continentales qui trahissent systématiquement leurs populations africaines pour s’aligner, tels des pantins articulés, sur des positions équivoques de l’Europe, de l'Occident ou de l'Otan, ignorant les problèmes existentiels de l'Afrique, c'est ce qui est choquant et surréaliste au 21e siècle.
En effet, se présente encore pour les Africains une opportunité rarissime comme il s'en présente peu dans l'histoire de l'évolution du monde. Ce n'est pas qu'il n'y ait pas eu de précédents. Bien sûr qu'il y a eu des temps où ces nations puissantes qui s'unissent systématiquement quand il s'agit de maintenir l'Afrique dans la disette et la pauvreté, ont aussi guerroyé entre elles sur points de désaccords similaires.
Toutefois, les rares moments, dans l'histoire contemporaine, où nous avons eu l'occasion d'utiliser un tel levier pour sortir du sous-développement, peut-on dire que l'Afrique était prête ou suffisamment aguerrie pour chercher à jouer un rôle actif ? Ce n'est pas sûr. Or, il apparaît que souffle sur l'Afrique, au même moment que survient cette guerre dans la région des Carpates, un vent de libération qui s’est illustré récemment encore dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest par des liesses populaires de soutien à des coups d’état successifs.
Si les Africains peuvent saisir intelligemment cette fenêtre d'opportunités qui s'ouvre à eux en tirant profit d'un côté de l'équilibre des forces (ou des deux blocs) Est-Ouest qui semble apparemment se rétablir et le fait que notre continent est clairement devenu le seul eldorado viable permettant aux occidentaux de maintenir encore un temps leur hégémonie, alors il faut s'armer de courage et oser relever ce défi. Ils ont besoin de nos matières premières pour continuer à pérenniser leur rang économique et le petit confort matériel qui va avec. En Afrique, évidemment, nous avons besoin de nous équiper en matériel militaire pour sécuriser notre développement industriel et combler le retard qui nous distancie d'eux. C'est une sacro-sainte réalité des rapports de force qui peut mener à rééquilibrer légèrement, tant soit peu, la balance pourvu que les Africains fassent preuve de courage et d'un peu d’audace. Et pour atteindre cet objectif, l'Afrique a besoin sans aucun doute de transferts de technologie dont les pays développés et les pays émergeants détiennent les « brevets ».

Ainsi donc, ils ont besoin de nous et nous avons besoin d'eux. Nous avons besoin de vrais partenaires responsables et respectueux des autres.
Nous avons besoin d'eux, en Afrique, pour amorcer notre développement industriel, et eux de de l'Afrique pour ne pas s'éteindre de si tôt. Ce qui veut dire qu'il y a matière à négocier, je n'irai pas jusqu'à dire à armes égales, mais dans un respect et une considération mutuelle, tout au moins. Mais pourquoi, alors, est-ce si difficile d'initier une négociation qui, semble-t-il, s'impose d'elle même ? Eh bien pour en avoir la force, les moyens et être crédible à ce niveau-là, il faut d'abord s'entendre sur ce qu'il faut réclamer et surtout il faut s'unir. S'unir est bien le maître-mot.
Et même la condition sine qua non. Ce n'est pas la panacée, certes, mais il semblerait, au vu de ce déferlement de coups d'état d’un genre nouveau, en Afrique de l'Ouest, que nous en prenions doucement le chemin; tout au moins, le chemin d'un rapprochement entre nations africaines autour du besoin commun d'émancipation et du rejet du même ennemi asservissant. Est-ce donc un hasard, qu'au moment où un certain jeune malien du nom retentissant d'Assimi Goita, avec une témérité calculée et un rare courage, en Afrique, décide de rompre les relations oppressantes avec la France, survienne une guerre qui offre aux dirigeants des pays africains insoumis une précieuse opportunité de revoir les relations internationales et autres partenariats biaisés qui les maintiennent jusqu'à présent dans une extrême pauvreté ?
L'Afrique a ici une formidable aubaine. Et elle doit la saisir. Nous entrons dans une ère autre d'opportunités qui nous permettent de nous affranchir effectivement au niveau politique et de rattraper un retard abyssal en développement économique et industriel. Mais pour amorcer ces étapes décisives pour notre survie, nous devons passer par une étape préalable et non des moindres puisque celui qui veut s'assurer un développement dans la paix, doit se donner les moyens de répondre à des agressions éventuelles. En d'autres termes, se doter d'équipements de pointes pouvant assurer sa sécurité et protéger ses investissements dans le cadre de son développement.
Le moment propice est peut-être là. La jeunesse africaine, aujourd'hui, dans sa masse, est plus au fait de l’information quotidienne en temps réel. Ce qui la rend plus aguerrie et dès lors, elle ose davantage dénoncer, interpeller, rappeler à l'ordre et réclamer plus de respect et d'équité là où elle sent qu'elle est lésée. Et "léser" est parfois un doux euphémisme.
Les Africains savent notamment que la guerre multiforme qui leur est menée est une guerre de survie pour les occidentaux qui voient l'émergence industrielle de l'Afrique comme « une terrible menace » qui sonnerait le glas de la suprématie de la civilisation blanche occidentale. C'est une très mauvaise appréciation des choses. Car non seulement on ne peut éviter l'inévitable, même quitte à le retarder un peu par de basses petites manœuvres dilatoires, mais il n'est absolument pas dans l'intérêt des nations émergeantes, l'histoire le démontre suffisamment, de vouloir reposer la pérennisation de leur hégémonie sur la domination sans partage ou l'asservissement des autres peuples. Pour la seconde fois dans l'histoire du monde, nous semblons revenir à une période où l'équilibre des forces géopolitiques repose sur une bipolarité qui donne une chance aux faibles d'émerger car pouvant se placer sous la protection de telle ou telle puissance. Attention, entendons-nous bien, il n'est nullement question de faire, ici, l'apologie du communisme ou du capitalisme. Là n'est pas mon propos. Et donc, ce qui est encore mieux aujourd'hui, c'est que nous avons même la possibilité de voir émerger une multipolarité. Est-ce que ce n'est pas encore mieux qu'une bipolarité ?Ainsi, il y a des rendez-vous historiques et providentiels que l'Afrique ne peut plus se permettre de manquer. Ce conflit armé, trop déséquilibré pour l'appeler "guerre", comporte néanmoins des enjeux colossaux qui vont bien au delà de l'Ukraine, de sa position stratégique pour les deux grands blocs et de ses ressources naturelles de premier choix. L'Afrique aussi, est dans la balance des enjeux, plus que jamais, malgré l'éloignement du continent. Certainement, comme à la conférence de Berlin en 1885, quand ils auront fini de faire beaucoup de bruit et...des morts, ils vont finir par s'asseoir ensemble pour discuter et éventuellement redistribuer les cartes. Parmi ces cartes, l'Afrique figurera encore en bonne place, bien au milieu, sur la table du festin dont le nombre des convives cette fois, s'élargira pour inclure, aussi forcément, la Chine et la Russie comme candidats certains au fameux partage. c'est là où les africains, les dignes, j'entends, doivent se mettre ensemble et tirer leur épingle du jeu, cette fois-ci.
Ils doivent profiter de cette nouvelle configuration pour tenter de faire entendre leur voix et imposer leurs vues. Leur place de choix en tant qu’épicentre des convoitises des puissances du monde, ne leur confère-t-elle pas le pouvoir de dicter sinon d'orienter les termes des nouveaux partenariats gagnants-gagnants? Ça peut paraître un peu simpliste et naïf à certains mais ne dit-on pas que l'audace est la meilleure alliée du succès? En un mot, les Africains doivent s'imposer et se vendre bien plus cher... Il n'est plus question de demeurer passifs et attentistes pour voir ces mêmes prédateurs-là dépecer l'Afrique davantage et de façon, peut-être, irréversible, cette fois.
 

𝗩𝗜𝗩𝗜𝗔𝗡𝗘 𝗚𝗡𝗔𝗞𝗔𝗟𝗘́

𝗘́𝗰𝗿𝗶𝘃𝗮𝗶𝗻𝗲

 






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