Une quarantaine de députés issus de différents pays ont réaffirmé cette volonté à l’atelier sur le thème : « Renforcer le rôle des parlements dans la mise en œuvre des engagements nationaux et internationaux en matière de changement climatique en Afrique », organisé du 1er au 3 septembre, à l’Assemblée nationale, sise au Plateau. Le président de la Commission recherche, sciences, technologies et environnement de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Emile Guiriéoulou, a indiqué qu’« au regard des effets désastreux du changement climatique, qui constitue un défi majeur pour notre planète, notre continent, nos pays respectifs et nos concitoyens, nous avons, en tant que parlementaires, la responsabilité de prendre des mesures concrètes et d'adopter des politiques qui favorisent un développement durable et résilient face à ces enjeux. La présente rencontre représente donc une occasion précieuse, d'échanger des idées, d'entendre des experts, de discuter de stratégies, de partager des expériences, de renforcer notre engagement collectif et surtout de proposer une déclaration forte et claire aux ministres africains en charge de l’environnement, qui doit refléter la qualité de notre engagement sur la problématique du changement climatique en Afrique ». La députée de Treichville, vice-présidente de l’Assemblée nationale, représentant du président du Parlement, a abondé dans le même sens en évoquant les inondations et autres cataclysmes qui ont faits des morts en Somalie, au Rwanda, en Ethiopie, au Burundi, en Tanzanie et en Côte d’Ivoire. Face à cette hécatombe, elle a martelé que des mesures s’imposent : « Face à ces défis, l'Afrique doit impérativement prendre des mesures vigoureuses pour atténuer les effets du changement climatique. Les engagements des gouvernements sont nécessaires, mais le rôle des parlements dans la mise en œuvre de ces engagements climatiques nationaux et internationaux est tout aussi indispensable. En tant que représentants des populations, les parlements jouent un rôle central dans ce processus. Ils sont les garants de la démocratie, et doivent assurer la responsabilité et la transparence des actions gouvernementales en matière de développement durable. Pour ce faire, ils doivent légiférer pour intégrer les engagements climatiques dans les lois nationales, surveiller la mise en œuvre des politiques publiques sur le climat, allouer les ressources nécessaires au financement des initiatives climatiques, sensibiliser et éduquer les citoyens sur les enjeux environnementaux ». Dr Georges Wamukoya, responsable du Groupe africain d’appui aux experts négociateurs (AGNES), Mme Daisy Mukarakaté du Pnud et Dr Mitika Mwenda du Pacja, ont successivement invité les parlementaires africains à l'action et l'engagement responsable, en vue de veiller à la prise de textes législatifs efficaces contre les effets néfastes du changement climatique, faire en sorte que les politiques publiques intègrent la question du changement climatique dans les projets, et amènent les gouvernements à lutter ensemble d'une seule voix dans les instances internationales. A cette rencontre, il s’agit avant tout, de partager les meilleures pratiques et de développer des stratégies communes pour une action parlementaire plus efficace dans la lutte contre le changement climatique. L’atelier est initié par le Groupe africain d'appui aux experts négociateurs (AGNES), en partenariat avec l'Agence de Développement de l'Union Africaine (AUDA-NEPAD). Il s’adresse aux parlementaires membres des commissions chargées des questions liées à l'environnement, au changement climatique, à l'agriculture et aux ressources naturelles des parleme
Une contribution de César Ebrokié ( Journaliste specialiste de l'environnement)