Meeting du Ppa-Ci à Port Bouët/ Gbagbo ouvre "le front".

C'est devant une foule compacte et très excitée que Laurent Gbagbo s'est lancé dans des pamphlets contre le régime Ouattara. On le sentait, l'ex président se sent indigné face à ce qu'il qualifie d'injustice vis à vis des principales figures de l'opposition ivoirienne, lui, Tidiane Thiam, Soro Guillaume et Blé Goudé, tous écartés par la Céi de la liste électorale. " Aujourd'hui est un grand jour à cause de la Céi. On a publié une liste et on dit que moi Laurent Gbagbo, Tidiane Thiam, Soro Guillaume, ne figurons pas sur cette liste. Est-ce que vous avez compris ça ? ", s'offusque il d'emblée. Dans ses envolées, l'ex pensionnaire de La Haye s'est lâché. " Je ne peux pas accepter ça ! Que des gens viennent me trouver chez moi et disent que je ne suis pas éligible. S'ils veulent qu'on se batte, nous allons nous battre ", déclare t il la guerre.

Pour Laurent Gbagbo, il n'y a pas d'autres alternatives que la bagarre qu'on lui aurait imposé. " Comme ils veulent qu'on se batte, on va se battre ! Je sais recevoir des coups mais je sais aussi en donner. On va se battre pour l'honneur mais aussi pour la Côte d'Ivoire ", estimant au passage, que l'actuel président Alassane Ouattara ne mérite pas un 4 ème mandat. " Tu veux un 4 ème mandat au lieu de 2, est ce que c'est bien... un 4 ème mandat, ce n'est pas du droit ! " tranche t il avant de mettre le régime Ouattara en garde. "Attention ! Attention ! Vous êtes en train d'aller trop loin! Trop c'est trop ! ", met il sévèrement en garde avant d'appeler ses militants et autres proches collaborateurs de se tenir prêts. En tout cas si Laurent Gbagbo n'a pas officiellement lancé de mot d'ordre, la subtilité langagière et les menaces directes dénotent que Laurent Gbagbo, jusque là, silencieux est véritablement sorti de son gong, avec le doigt toujours pointé sur la table pendant son adresse aux militants. Aussi le lexique orienté vers le combat ou la bagarre sont autant d'indices pour asserter que Laurent Gbagbo a officiellement ouvert le front contre le régime Ouattara. " Je suis fils de grand père et père militaires et blessés de guerre.... Si on veut la bagarre, nous allons nous bagarrer... Nous allons bientôt envahir les rues d'Abidjan", sont autant d'expressions qui s'apparentent à une déclaration de guerre. Tout simplement, parce-que, pour Laurent Gbagbo,le Président du Ppa-Ci " Trop c'est trop ", ce désormais" Cri de guerre des GOR ( Gbagbo ou rien).