Tidiane Thiam sera t il candidat à l'élection présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d'Ivoire ? C'est la grande interrogation. Officiellement, en tout cas conformément à la décision de radiation prise par la présidente du Tribunal de première instance d'Abidjan, le mardi 22 avril dernier, les carottes semblent cuites pour le candidat du plus vieux parti de Côte d'Ivoire. L'ex premier responsable de Crédit suisse, serait inéligible à la prochaine élection présidentielle pour "s'être prévalu en 1987 d'une autre nationalité (française), donc frappé de plein fouet par l'article 48 de la Constitution ivoirienne". Ce que rejettent en bloc, les avocats du " potentiel candidat du Pdci ", Tidiane Thiam sous prétexte qu'il est né français. Et donc pas concerné par ledit article 48. Entre temps, le candidat concerné qui séjourne encore en France, après qu'il se soit " débarrassé de la nationalité française " multiplie les opérations alimentées par des déclarations très provocatrices. La dernière boutade, "Ne prenez pas les ivoiriens pour les idiots" a été lancée lors du méga meeting organisé par la Coalition pour l'alternance et la paix ( Cap), le samedi 31 mai à la place Ficgayo de Yopougon, un quartier populaire d'Abidjan. Mais cela ne suffit pas à attendrir le climat qui reste toujours tendu, surtout que la Commission électorale indépendante ( Céi) présidée par Coulibaly Kuibiert Ibrahime a décidé précipitamment de rendre les conclusions de la liste électorale tout en rejetant la possible organisation d'une autre Révision de la liste ( Rle) avant ladite élection présidentielle. C'était lors d'une conférence de presse tenue le lundi 2 juin. Pour tenter de déverrouiller cette porte " verrouillée à triple tour ", le candidat Tidiane Thiam et le parti sexagénaire ont jugé nécessaire " d'internationaliser " le débat autour de la nationalité ivoirienne du candidat Tidiane Thiam. Ce 3 juin, l'affaire se trouve sur les bureaux d'Antonio Gutiérrez, Secrétaire général de l'Onu. Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, le Pdci demande à la plus haute institution d'examiner le cas de son candidat afin de " s'ingérer dans ce dossier de candidature à l'élection présidentielle de Tidiane Thiam " en sa qualité "d'organe de surveillance du Pacte international sur les droits civils et politiques" et "défendre utilement et efficacement ses droits civils et politiques qui ont été pourtant sévèrement limités par plusieurs décisions rendues par des tribunaux ivoiriens". Dans le même temps, le Pdci-Rda " renouvelle son appel à la communauté internationale pour s'investir conséquemment pour l'organisation d'une élection présidentielle juste, inclusive, transparente et sans discrimination, pour éviter à la Côte d'Ivoire, un effondrement définitif de ses fondements ". Reste à espérer que la saisine du plus vieux parti de Côte d'Ivoire, visiblement dans la tourmente, connaîtra une suite favorable. Il convient de noter que pour l'élection présidentielle de 2025, plusieurs candidats, considérés comme des poids lourds, sont pour l'instant écartés eux aussi. Il s'agit de Laurent Gbagbo, Blé Goudé et de Guillaume Soro.

Tidiane Thiam a déposé son dossier de candidature à la présidentielle à l'Onu
COMMUNIQUE DU PDCI-RDA / Conformément aux droits et libertés consacrés par la Constitution de la République de Côte d’Ivoire et à la primauté que l’article 123 de cette dernière accorde aux traités ou accords régulièrement ratifiés, notamment le Pacte international sur les droits civils et politiques, Monsieur Cheick Tidjane THIAM, Président du PDCI-RDA et candidat du PDCI-RDA à la prochaine élection présidentielle du 25 octobre 2025, vient de saisir le Comité des droits de l’homme des Nations Unies qui est l’organe de surveillance du Pacte International sur les droits civils et politiques. En effet, en l’absence de recours dans le droit interne ivoirien lui permettant de défendre utilement et efficacement ses droits civils et politiques qui ont été pourtant sévèrement limités par plusieurs décisions rendues récemment par des tribunaux ivoiriens, Monsieur Cheick Tidjane THIAM n’avait pas d’autre choix que de s’en remettre au Comité des droits de l’homme des Nations Unies dont l’État de Côte d’Ivoire a accepté la juridiction, en ratifiant le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le 05 mars 1997. Il en résulte donc que la saisine dudit Comité s’inscrit dans l’esprit et la lettre de la Constitution ivoirienne qui intègre pleinement le Pacte International sur les droits civils et politiques dans le corpus juridique ivoirien, et ce, depuis sa ratification par l’État de Côte d’Ivoire, le 26 mars 1992. En conséquence, le PDCI-RDA appelle tous ses militantes et militants , l’ensemble des Ivoiriennes et Ivoiriens dans toutes les composantes de la diversité qui compose la nation ivoirienne, à rester mobilisés derrière l’espoir que représente le Président Cheick Tidjane THIAM pour une transformation profonde de la Côte d’Ivoire au bénéfice de tous. Le PDCI-RDA renouvelle son appel à la communauté internationale pour s’investir conséquemment pour l’organisation d’une élection présidentielle juste, en octobre 2025, qui soit inclusive, transparente et sans discrimination, pour éviter à la Côte d’Ivoire, un effondrement définitif de ses fondements et relever les facteurs clés de renforcement de la sécurité et de la stabilité de la sous-région Ouest Africaine. Le PDCI-RDA reste foncièrement attaché à la reconstruction d’une paix durable en Côte d’Ivoire par un dialogue inclusif franc et sincère dans le strict respect des droits fondamentaux de chacun de nos compatriotes. Pour le PDCI-RDA Le Secrétaire Exécutif en chef Adjoint Chargé de la Communication Kouassi BREDOUMY Traoré
Norbert Nkaka