Au moment où les ivoiriens s'attendent légitimement à l'effectivité de la reprise du dialogue politique, censé créer les conditions de l'équilibre de la nation et de la paix sociale, le procureur de la république a choisi la surprenante voie de la réminiscence douloureuse et de l'escalade verbale. Comme si notre procureur vivait sur Mars, et qu'il ignorait l'aspiration des ivoiriens à la paix, le voici menaçant subitement les principaux acteurs du dialogue politique d'arrestation. Au motif que ces leaders politiques auraient contribué à la désobéissance civile de 2020. Que dire, sinon que la Côte d'Ivoire n'est pas encore sortie de l'auberge ? Car personne ne peut franchement imaginer une telle sortie du procureur, sans interconnexion avec le pouvoir. De sorte que nous nous interrogeons si les discours angéliques du pouvoir relatifs à l'exigence de réconciliation nationale, ne relèvent pas plus d'une simple manifestation d'exorcisme que d'une sincère volonté de réconciliation et de paix. C'est pourquoi il serait bon que le chef de l'Etat et le gouvernement fassent la lumière sur cette grosse pierre dans le jardin de la réconciliation et de la paix en Côte d'Ivoire.
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 57 vues