Koné Sourou, un nom qui rime avec la Céi. Il est le 1er vice-président de cette institution et superviseur du processus électoral dans la région des Grands Ponts. C'est d'ailleurs à ce titre qu'il s'est rendu à Dabou, le mardi 24 juin, dans le cadre de la vaste campagne d'explication de la notion de "parrainage citoyen" ainsi que son mode opératoire.
Devant les représentants des partis politiques, les chefs de villages et de communautés, le corps préfectoral, les guides religieux et des associations de jeunesse, Koné Sourou a expliqué que le parrainage est un test pour savoir si le candidat a une envergure au plan national. " Le candidat doit avoir une représentativité dans 17 des 33 régions et les 2 districts autonomes de Côte d'Ivoire. Il doit réunir dans ces 17 régions, au moins 1 % des électeurs. Cela veut dire vous êtes d'accord que je sois candidat ", a t il indiqué aux populations.
Quant à sa composition et son fonctionnement, le 1 er vice-président a situé qu'il comprend un Coordonnateur national, un Coordonnateur régional et des délégués ( en formation depuis le lundi 23 juin). Contrairement aux années antérieures, la Céi introduit les tablettes biométriques qui vont permettre de limiter les fraudes. Aussi a t il insisté. "On n'accorde pas son parrainage à deux candidats à la fois. Si vous le faites, c'est une fraude. Dans ce cas, vous encourrez une peine allant de 1 mois à 1 an, assorti d'une amende de 100 mille à 1 million de F", prévient Koné Sourou qui rassure que " le parrainage ne fausse pas le jeu démocratique, bien au contraire ".
Mais dans un tête à tête avec le numéro 2 de cette institution, ce dernier a ouvert la boîte de Pandore pour dévoiler la face cachée de ce processus, perçu de loin comme "un filtre". "Que cache réellement ce fameux parrainage citoyen ?", avons nous insisté. La réponse de Koné Sourou ne tardera pas à sortir. " Le parrainage est fait pour éliminer les candidats fantaisistes. Le parrainage est un filtre ", crache Koné Sourou qui fonde son argumentaire sur le fait que par le passé, certains se déclaraient candidats par " une simple lettre " quand d'autres ne réunissent pas les documents afférents ni ne sont connus dans leur région d'origine. " Nous voulons des élections crédibles avec des candidats crédibles. Alors si vous ne pouvez pas réunir 1% dans la moitié des régions, ce n'est pas la peine ", a il conclu, appelant les ivoiriens et singulièrement le peuple du Léboutou à des élections paisibles.
Norbert Nkaka