Une ouverture solennelle sous le sceau de la solidarité régionale
La cérémonie d’ouverture, présidée le lundi 8 septembre par le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé, a rassemblé les ministres de la Santé des pays membres de la CEDEAO, des représentants de l’Organisation mondiale de la Santé, de la Banque mondiale et d’institutions de recherche venues des cinq continents.
L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), cheville ouvrière de cette rencontre, a rappelé que la fièvre de Lassa, responsable de près de 300 000 infections et 5 000 décès chaque année en Afrique de l’Ouest, demeure un défi urgent à relever.
L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), cheville ouvrière de cette rencontre, a rappelé que la fièvre de Lassa, responsable de près de 300 000 infections et 5 000 décès chaque année en Afrique de l’Ouest, demeure un défi urgent à relever.
Le Directeur général de l’OOAS, Dr Melchior Athanase J.C. Aïssi, a insisté sur la nécessité de transformer les avancées scientifiques en solutions concrètes et dirigées par les communautés, tout en renforçant la préparation régionale face aux épidémies.
La voix de la Côte d’Ivoire : entre hospitalité et engagement ferme Accueillant les délégations, le ministre ivoirien de la Santé, Pierre N’Gou Dimba, a placé la rencontre sous le signe du partage et de la responsabilité commune. « La Côte d’Ivoire, bien que moins touchée historiquement, n’est pas à l’abri de la fièvre de Lassa », a-t-il rappelé, soulignant que le pays a renforcé son dispositif de gestion des crises sanitaires à travers des centres d’opérations d’urgence dans ses dix pôles régionaux de santé.
Le ministre a salué l’approche « Une seule Santé », intégrant l’homme, l’animal et l’environnement, et annoncé la mise en œuvre d’un plan d’action national de sécurité sanitaire 2024-2028, destiné à combler les insuffisances identifiées lors de l’évaluation externe menée par l’OMS.
Le Nigéria en première ligne de la lutte
Le ministre nigérian de la Santé et des Services sociaux, Pr Muhammad Ali Pate, a rappelé que son pays reste l’épicentre de la maladie depuis sa découverte à Lassa. Pour lui, la coopération transfrontalière est la seule voie efficace : « Aucun pays ne peut faire face seul à la fièvre de Lassa. Elle exige une réponse unie, coordonnée et soutenue. »
Il a mis en avant les efforts du Nigéria pour élargir ses réseaux de laboratoires, former les agents de santé et améliorer la prise en charge des cas, tout en appelant à un investissement accru dans la recherche et l’innovation vaccinale.
Le ministre nigérian de la Santé et des Services sociaux, Pr Muhammad Ali Pate, a rappelé que son pays reste l’épicentre de la maladie depuis sa découverte à Lassa. Pour lui, la coopération transfrontalière est la seule voie efficace : « Aucun pays ne peut faire face seul à la fièvre de Lassa. Elle exige une réponse unie, coordonnée et soutenue. »
Il a mis en avant les efforts du Nigéria pour élargir ses réseaux de laboratoires, former les agents de santé et améliorer la prise en charge des cas, tout en appelant à un investissement accru dans la recherche et l’innovation vaccinale.
Le plaidoyer fort du Premier ministre ivoirien
Le Premier ministre a insisté sur la prévention et l’hygiène domestique, soulignant que la lutte contre les épidémies passe aussi par des gestes simples, comme la limitation de la prolifération des rongeurs, principaux vecteurs du virus de Lassa.
Moment fort de la cérémonie, le discours du Premier ministre Robert Beugré Mambé a résonné comme un appel à l’action collective. Il a rappelé que l’Afrique de l’Ouest fait face à une multiplication des épidémies – plus de 65 signalées en 2025, dont le choléra ayant déjà causé 6 000 décès.
« La coopération et la solidarité régionale doivent être le socle de la lutte contre les maladies émergentes », a-t-il martelé, avant d’ajouter : « Individuellement, les pays peuvent bien faire, mais collectivement, nous pouvons devenir excellents. »
Le Premier ministre a insisté sur la prévention et l’hygiène domestique, soulignant que la lutte contre les épidémies passe aussi par des gestes simples, comme la limitation de la prolifération des rongeurs, principaux vecteurs du virus de Lassa.
Un agenda ambitieux pour quatre jours de travaux
Placée sous le thème « Au-delà des frontières : renforcer la coopération régionale pour combattre la fièvre de Lassa et les maladies infectieuses émergentes », la conférence prévoit panels de haut niveau, expositions scientifiques, ateliers techniques et dialogues ministériels. Les débats porteront notamment sur :
Six ans après la première conférence tenue à Abuja en 2019, Abidjan accueille un rendez-vous décisif qui s’appuie sur les leçons d’Ebola, de la COVID-19 et du Mpox. L’ambition est claire : transformer la recherche en actions concrètes, renforcer la résilience sanitaire de la sous-région et inscrire la fièvre de Lassa au rang des priorités de santé mondiale.
En réunissant autorités politiques, scientifiques et partenaires techniques, ELFIC 2025 se positionne comme un tournant pour l’Afrique de l’Ouest. Et si le mot d’ordre du Premier ministre ivoirien devait être retenu comme boussole, alors c’est bien celui-ci : « Ensemble, nous pouvons devenir excellents. »
Edithe Valerie Nguekam
Placée sous le thème « Au-delà des frontières : renforcer la coopération régionale pour combattre la fièvre de Lassa et les maladies infectieuses émergentes », la conférence prévoit panels de haut niveau, expositions scientifiques, ateliers techniques et dialogues ministériels. Les débats porteront notamment sur :
- les progrès dans le développement de vaccins et diagnostics,
- la surveillance et la riposte aux épidémies,
- l’engagement communautaire et l’éducation sanitaire,
- le financement durable de la lutte contre les fièvres hémorragiques.
Six ans après la première conférence tenue à Abuja en 2019, Abidjan accueille un rendez-vous décisif qui s’appuie sur les leçons d’Ebola, de la COVID-19 et du Mpox. L’ambition est claire : transformer la recherche en actions concrètes, renforcer la résilience sanitaire de la sous-région et inscrire la fièvre de Lassa au rang des priorités de santé mondiale.
En réunissant autorités politiques, scientifiques et partenaires techniques, ELFIC 2025 se positionne comme un tournant pour l’Afrique de l’Ouest. Et si le mot d’ordre du Premier ministre ivoirien devait être retenu comme boussole, alors c’est bien celui-ci : « Ensemble, nous pouvons devenir excellents. »
Edithe Valerie Nguekam