Construit et inauguré le 10 octobre 1853, le Fort Faidherbe avait pour objectif de faciliter les échanges entre les colons et les peuples de la région qui se pratiquaient sur le plan d'eau lagunaire. Quoique délaissé avec le temps, le Fort Faidherbe qui jouxte les locaux de la préfecture, constitue un patrimoine touristique majeur voire une fierté pour le département de Dabou. Dans sa composition, il est composé de trois canons.
Mais selon des sources, lors de la crise post électorale de février 2011, des populations fuyant les balles et autres exécutions sommaires d'Abidjan se sont retrouvées dans la cité du Léboutou. Dans l'impossibilité d'intégrer des familles, certains ont trouvé asile au Fort Faidherbe de Dabou. C'est pendant ces moments pénibles que des individus malveillants ont démonté l'un des canons avant de l'emporter avec eux comme un trophée de guerre.

Mais depuis lors, les autorités municipales, notamment l'actuel maire, Yédé Niagne, ne ferment point l'oeil. Pour le premier magistrat de la commune, cette disparition sonne comme une partie de l'âme du peuple du Léboutou qui s'arrache ainsi. Aussi dans la perspective de la réhabilitation de ce patrimoine culturel et touristique pour en faire un véritable lieu d'attraction, mène t il discrètement des investigations à l'effet de retrouver ce canon. Coup de théâtre ! L'on apprend que ce "bijou" se trouverait à Paris, au domicile, bien sûr, du voleur qui en à fait son "Trésor personnel". " Nous avons retrouvé le canon chez un particulier à Paris. Nous allons mener toutes les démarches pour qu'il nous soit restitué. Soyez rassuré, le canon volé va retourner très bientôt à Dabou ", a rassuré le maire Yédé Niagne Claude lors d'une réunion du Conseil municipal, le mardi 15 juillet. Cette information a arraché des vifs applaudissements. Quel sort est réservé aux ravisseurs ? C'est une autre affaire !
Norbert Nkaka