
Kambou Sié, Sg de la Fesci et ses camarades paralysent l'université FHB
La situation est très confuse à l'université devenue depuis le mercredi 31 juillet, le théâtre de graves échauffourées entre les forces de l'ordre déployées en grand nombre et les étudiants très remontés avec à leur tête, le secrétaire général de la Fesci, Kambou Sié. Jets de pierres, côté étudiant et lance de gaz lacrymogènes et courses poursuites, côté forces de sécurité, tels sont entre autres, les ingrédients de ces échauffourées. Le phénomène n'est pas nouveau entre les " frères-ennemis" (étudians/police). Mais cette fois, la crise semble intervenir dans un autre contexte. Qu'en est il exactement ? Dans un courrier émanant de l'instance estudiantine, dont nous avons reçu copie, le mécontentement des étudiants serait consécutif à leurs camarades incarcérés depuis le mois de juin. En effet, comme le précise ce courrier signé par le premier responsable de la Fesci, Kambou Sié, c'est que depuis "le mardi 4 juin, plusieurs étudiants ont été arrêtés puis conduits à la préfecture de police d'Abidjan". Mais alors que les responsables de la faîtière des étudiants mènent des démarches pour obtenir leur libération, ceux-ci apprennent qu'ils ont été conduits au pôle pénitentiaire d'Abidjan ( ex Maca). "Nous apprenons qu'ils seront jugés le 16 octobre prochain". Pour les étudiants, c'est une injustice de trop qu'ils ne sauraient avaler, ce d'autant que ces arrestations dont les raisons restent encore inconnues, ont fait perdre la première session aux étudiants incarcérés. C'est donc la goutte d'eau qui ferait déborder le vase.
Pour obtenir leur libération et donner une chance à leurs camarades de prendre part aux examens de fin d'année académique, Kambou Sié et ses camarades, vont opter pour l'escalade, qui est pour eux, la suite logique de l'échec d'une longue démarche de négociation auprès des autorités compétentes. "Malgré nos efforts incessants, les autorités n'ont donné aucune suite à nos démarches (...) La Fesci a décidé de solliciter l'intervention des autorités en bloquant les entrées et en suspendant toutes les activités au sein de l'université FHB", indique le courrier. Au demeurant, la Fesci exige purement et simplement la libération de leurs camarades incarcérés afin que ceux-ci puissent composer pour les examens de la deuxième session, au risque de perdre totalement l'année académique (année blanche). Il s'agit d'une stratégie de solidarité que la Fesci entreprend envers ses camarades incarcérés. Kambou Sié et ses camarades vont ils obtenir gain de cause en utilisant cette démarche ? Car en face, les mêmes forces de la police fortement déployées. Si les échauffourées prennent une autre allure, d'autres étudiants risquent fort bien de gonfler les chiffres de ceux qui séjournent au pôle pénitentiaire d'Abidjan. Dommage que cette autre crise Fesci-police intervient à une semaine seulement des festivités des 64 ans de l'indépendance de la Côte d'Ivoire dont la cérémonie officielle est prévue le 7 août à Grand Bassam.

Norbert Nkaka