Les chiffres parlent d'eux-mêmes : sur 1 162 dossiers de candidature déposés, 1 124 ont été retenus pour l'ensemble du territoire. Cette forte mobilisation des candidats, issus de divers bords politiques, témoigne de l'importance que revêt ce rendez-vous électoral.
Une bataille pour redessiner le paysage politique
Ces législatives pourraient bien rebattre les cartes à l'Assemblée nationale. Les partis traditionnels comme le Rassemblement des Républicains (RDR), le PDCI-RDA et leurs alliés se livrent une lutte acharnée pour les sièges, tandis que de nouvelles formations émergent avec leurs propres ambitions. Les jeux d'alliances et les tensions internes ajoutent du piquant à cette compétition politique.
Mais le processus n'est pas exempt de controverses. Une quarantaine de candidatures ont été rejetées par la Commission électorale, provoquant des remous. Les motifs invoqués ? Irrégularités dans les dossiers, problèmes d'éligibilité. Pour certains partis d'opposition, ces rejets soulèvent des questions sur la transparence du processus et appellent à plus de rigueur.
Des enjeux qui dépassent le simple scrutin
Ces élections arrivent quelques semaines après la réélection controversée du président Alassane Ouattara. Elles offrent maintenant aux électeurs l'occasion d'exprimer leurs aspirations à une représentation plus équilibrée et diversifiée au Parlement. C'est un test grandeur nature pour la stabilité politique du pays.
La mobilisation de la jeunesse ivoirienne constitue un autre défi majeur. Les acteurs politiques multiplient les initiatives pour encourager l'inscription sur les listes électorales et pousser les jeunes à voter. Le gouvernement, les institutions électorales et les organisations de la société civile martèlent le même message : un climat apaisé, sans violence, dans le respect des règles démocratiques.
La sécurité, priorité absolue
Les autorités ne prennent aucun risque sur le volet sécuritaire. Le Procureur de la République a récemment organisé une séance de sensibilisation avec les candidats d'Abidjan pour rappeler les règles du jeu : respect des lois électorales, prévention des violences, responsabilité pénale en cas d'infractions. Le message est clair : la campagne doit se dérouler dans la sérénité.
Parallèlement, plusieurs organisations de la société civile ont déployé des observateurs, locaux et internationaux, pour surveiller le processus du début à la fin. L'objectif ? Garantir un scrutin transparent et conforme aux standards internationaux.
Un scrutin qui engage l'avenir
Alors que la campagne monte en puissance, la question de la représentativité s'invite au centre des débats. Comment mieux représenter la jeunesse ? Comment augmenter la présence des femmes à l'Assemblée ? Les partis politiques affûtent leurs stratégies pour séduire un électorat de plus en plus exigeant et diversifié.
Tout le monde en est conscient : l'issue de ces législatives aura des répercussions profondes sur les politiques publiques des prochaines années. Pour la Côte d'Ivoire, c'est un moment charnière qui permettra de mesurer la vitalité de sa démocratie et la capacité de ses citoyens à façonner leur avenir politique.
Le rendez-vous est pris pour le 27 décembre. Entre espoirs et défis, la Côte d'Ivoire s'apprête à écrire une nouvelle page de son histoire démocratique.
Junior Gnapié















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