
Selon l'Aip qui rapporte les faits, le nommé AAA connu sous le sobriquet de " Fitini ", un jeune homme souffrant de troubles mentaux, a succombé à ses nombreuses blessures à la machette à la suite d'une bataille contre A. J, un paysan du village. Le jour des faits, toujours à en croire nos sources, Fitini, installé sur les terres de ses parents après 15 ans d'absence, commet régulièrement des actes très fâcheux, notamment des destructions des plantations et incendies de campements dont il se rend coupable. Pis, le détraqué mental s'en prend très souvent aux honnêtes passants qu'il blesse parfois. L'homme constitue désormais une véritable menace pour la communauté. Autant les plaintes auprès de chefferies sont souvent "classées sans suite", vu que du fait de son état psychique, Fitini ne peut être mis aux arrêts et jeté en prison, selon la loi. Mais A. J, un paysan, victime récemment d'une " forfaiture " commise par Fitini, va briser l'interdit en commettant l'irréparable.

En effet, A. J n'ayant pas apprécié le fait que Fitini ait détruit ses palmiers, intime alors à ce dernier de " vider les lieux ". Mais Fitini, armé de gourdin et de machette, fait de la résistance, menaçant même de faire sa peau à A. J. Prenant cette menace au sérieux, A. J s'empare alors de sa machette bien aiguisée et repart dans sa ferme. Objectif, en découdre définitivement avec Fitini, devenu un véritable spectre pour les riverains. Selon des sources, ce farouche combat à la machette entre le paysan et le fou s'est terminé dans un bain de sang. Fitini, atrocement tailladé sur plusieurs parties de son corps et à la plante des pieds, s'est complètement vidé de son sang. Il a donc succombé à ses blessures. A.J s'en est sorti vivant mais avec des blessures béantes aux bras et dans le dos, témoignant de l'atrocité de l'affrontement. Une tragédie qui plonge tout le village dans l'émoi.
Mais cette situation remet sur la table, la problématique de la prise en charge psycho-sociale des personnes vulnérables. La chefferie, plusieurs fois interpellée aurait pu saisir les services compétents pour maîtriser Fitini et le conduire dans un centre psychiatrique approprié. De son côté, A.J aurait dû faire preuve de sang froid afin d'éviter un tel bain de sang dans un duel où il pourrait lui aussi perdre la vie. Il a tué. Et à présent, il doit faire face à la rigueur de loi mais aussi à la morale divine qui stipule que nul n'a le droit d'ôter la vie à son semblable.
Norbert Nkaka ( Source : Aip)