Le poids des cancers pédiatriques en Côte d’Ivoire
Chaque année, près de 1 000 nouveaux cas de cancers de l’enfant sont estimés dans le pays, mais seuls 400 à 500 sont effectivement recensés, laissant des centaines de cas non diagnostiqués ou perdus de vue. Les cancers les plus fréquents sont :
le lymphome de Burkitt (37 % des cas),Ces pathologies représentent 80 % des cancers pédiatriques rencontrés en Côte d’Ivoire. Pourtant, détectés tôt, ils se soignent efficacement, avec des taux de guérison pouvant atteindre 80 % dans les pays développés, contre environ 30 % dans notre contexte à cause du diagnostic tardif et des difficultés d’accès au traitement.
les autres lymphomes, 2%
la leucémie , 7%
le rétinoblastome (cancer de l’œil) ,11% occupe une place importante dans les cancers de l’enfant, et le Nephroblastome ( cancer du rein ) 7%
Des experts unanimes : la détection précoce sauve
Pour le professeur Jean-Jacques Atteby (Hôpital Mère-Enfant de Bingerville), le diagnostic précoce est le levier principal pour améliorer les chances de survie :
Pour le professeur Jean-Jacques Atteby (Hôpital Mère-Enfant de Bingerville), le diagnostic précoce est le levier principal pour améliorer les chances de survie :
« Vu tôt, un cancer de l’enfant peut être traité avec succès, et les coûts de prise en charge sont divisés par deux ou trois. Les cancers pédiatriques ne sont pas une fatalité : ce sont des cancers guérissables. »De son côté, la professeure Line Couitchere (CHU de Treichville) a rappelé la stratégie de décentralisation des soins avec la création de centres satellites régionaux :
« L’objectif est de rapprocher la prise en charge des familles et d’améliorer l’accès au diagnostic précoce. Ces centres permettent aussi un suivi local des enfants déjà en traitement ou en rémission. »
Le plaidoyer du PNLCa
Le directeur coordonnateur du PNLCa, le professeur Innocent Adoubi, a insisté sur le rôle crucial des ONG et des médias :
« Plus un enfant est référé tôt, plus il a de chances de guérison. Mais trop souvent, les enfants arrivent à l’hôpital à des stades avancés, faute d’information. Vous, ONG et journalistes, êtes nos relais pour changer cette réalité. »
Il a également plaidé pour : une meilleure accessibilité des soins, une réduction du coût des bilans pré-thérapeutiques et des médicaments, et surtout, le renforcement des ressources humaines (onco-pédiatres et infirmiers encore trop peu nombreux en Côte d’Ivoire).
Les ONG, un maillon essentiel
Le docteur Boni, du PNLCa, a rappelé l’importance du rôle des associations : « Les ONG vivent dans les communautés, elles entendent les rumeurs, elles connaissent les réalités locales. Leur mission est d’adapter les messages, de briser les tabous et de convaincre que le cancer de l’enfant est guérissable lorsqu’il est détecté tôt. »
Pour ce faire, l’atelier a permis de présenter et de mettre à disposition des outils de communication simplifiés : flyers, vidéos éducatives, fiches techniques illustrées… autant de supports conçus pour faciliter la transmission de messages clairs et adaptés aux familles.
En Côte d’Ivoire, le traitement repose principalement sur la chimiothérapie, parfois associée à la chirurgie ou à la radiothérapie. L’immunothérapie, encore récente, offre de nouvelles perspectives. Les experts soulignent que, contrairement aux idées reçues, le cancer n’est pas contagieux et peut être vaincu grâce à une prise en charge adaptée.
La prévention passe par : une alimentation équilibrée, le suivi du calendrier de vaccination, et un recours rapide aux soins dès les premiers signes inhabituels (perte de poids, tuméfactions, fièvre persistante, troubles visuels…).
Cet atelier, tenu dans le cadre de Septembre en or 2025, a réuni médecins, ONG journalistes et partenaires avec une conviction commune : changer le regard sur le cancer de l’enfant et montrer que l’espoir est possible. Comme l’a résumé le professeur Adoubi : « Le diagnostic précoce reste la seule voie pour améliorer le taux de guérison. Ensemble, nous pouvons atteindre 80 % de survie d’ici 2030. »
Edithe Valerie Nguekam
Le docteur Boni, du PNLCa, a rappelé l’importance du rôle des associations : « Les ONG vivent dans les communautés, elles entendent les rumeurs, elles connaissent les réalités locales. Leur mission est d’adapter les messages, de briser les tabous et de convaincre que le cancer de l’enfant est guérissable lorsqu’il est détecté tôt. »
Pour ce faire, l’atelier a permis de présenter et de mettre à disposition des outils de communication simplifiés : flyers, vidéos éducatives, fiches techniques illustrées… autant de supports conçus pour faciliter la transmission de messages clairs et adaptés aux familles.
En Côte d’Ivoire, le traitement repose principalement sur la chimiothérapie, parfois associée à la chirurgie ou à la radiothérapie. L’immunothérapie, encore récente, offre de nouvelles perspectives. Les experts soulignent que, contrairement aux idées reçues, le cancer n’est pas contagieux et peut être vaincu grâce à une prise en charge adaptée.
La prévention passe par : une alimentation équilibrée, le suivi du calendrier de vaccination, et un recours rapide aux soins dès les premiers signes inhabituels (perte de poids, tuméfactions, fièvre persistante, troubles visuels…).
Cet atelier, tenu dans le cadre de Septembre en or 2025, a réuni médecins, ONG journalistes et partenaires avec une conviction commune : changer le regard sur le cancer de l’enfant et montrer que l’espoir est possible. Comme l’a résumé le professeur Adoubi : « Le diagnostic précoce reste la seule voie pour améliorer le taux de guérison. Ensemble, nous pouvons atteindre 80 % de survie d’ici 2030. »
Edithe Valerie Nguekam