L’émission a démarré avec un micro-trottoir instructif réalisé dans les rues d’Abidjan. Ce moment d’écoute citoyenne a permis de sonder les perceptions populaires sur cette maladie infectieuse qui continue de faire des ravages, malgré les avancées médicales. Face aux nombreuses idées reçues, le Dr Kouamé, Chargé de Communication du Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), est intervenu avec clarté et pédagogie.
Il a rappelé que la tuberculose est une maladie bactérienne curable, transmise par voie aérienne, et que le dépistage comme le traitement sont totalement gratuits dans les centres publics ivoiriens. "On guérit de la tuberculose !", a-t-il insisté, tout en appelant à une observance rigoureuse du traitement de six mois pour prévenir les cas de résistance.
L’émission a ensuite mis en lumière les réalités de terrain. Édouard Kambou Sansan, Responsable du Programme Tuberculose à l’Alliance Côte d’Ivoire, a évoqué le défi des « cas manquants », ces malades non diagnostiqués qui, par peur de la stigmatisation ou faute d’information, restent invisibles au système de santé et propagent silencieusement la maladie. Il a plaidé pour une recherche communautaire plus active, impliquant tous les acteurs locaux.
Côté innovation, l’ONG a présenté une initiative prometteuse : l’application mobile OneImpact. Cet outil numérique permet de suivre les patients, de les assister dans leur traitement et de recueillir des retours précieux sur leurs conditions de prise en charge. Une avancée majeure dans l’autonomisation des malades et la réduction des abandons de traitement.
Julienne Ahua, Chargée de Communication de l’Alliance Côte d’Ivoire, a quant à elle mis l’accent sur le besoin pressant de financements durables. À l’occasion des 20 ans de l’organisation, un gala de mobilisation de ressources a été organisé, afin de renforcer l’engagement domestique et de réduire la dépendance à l’aide extérieure. Elle a appelé à une synergie d’actions entre État, partenaires techniques et financiers, et secteur privé.
L’animateur Frank Sylvanus a conclu cette émission dynamique par un message d’espoir et de responsabilité collective. Il a réaffirmé que la discrimination entrave la prise en charge efficace des malades et que des sanctions existent contre ces comportements. Il a également souligné le rôle stratégique des leaders communautaires et religieux dans la promotion de comportements bienveillants et la diffusion de messages de santé publique.
En plus d’être diffusée en direct sur la web Radio Santé Côte d’Ivoire, l’émission sera partagée sur plus de 200 radios communautaires en Côte d’Ivoire, ainsi que sur un réseau de 500 radios partenaires dans 9 pays d’Afrique francophone (Mali, Burkina Faso, Sénégal, Guinée, Bénin, Togo, Niger, Tchad, Comores), assurant une large diffusion du message sur le continent.