Selon des informations concordantes, les faits se sont produits le 29 octobre. G. A. dit Bébé, un jeune paysan, originaire de Louha, entretient des relations amoureuses avec une jeune dame à qui nous attribuons les initiales de N. B., cette dernière qui a perdu son mari il y a de cela quelques mois. Tout se passe bien jusque là puisque presque tous les soirs, Bébé vient passer ses nuits chaudes dans les bras de sa dulcinée qui n'en demande pas mieux. Mais la vie entre les deux tourtereaux, loin de réjouir les voisinages, au contraire, déclenche un certain mécontentement de la part des soeurs et autres voisinages. Pour ceux ci, Bébé physiquement laid et toujours fauché, ne mérite guère la belle N. B. Mais ne dit on pas que l'amour est aveugle et que le coeur a ses raisons que la raison ignore ? En tout cas, N. B. estime qu'elle a fait un choix qu'elle est prête à assumer. On en est donc là !
Mais le mercredi 29 novembre, tout bascule dangereusement. Alors que Bébé se trouve au domicile de son amante, ce dernier est pris à partie par l'une des soeurs à N. B. qui lui porte un coup de gourdin à la tête. Aidé de son frère, lui aussi armé d'arme blanche, ils font passer une journée d'enfer à Bébé. Passé copieusement à tabac, ce dernier parvient à peine à se tenir sur ses jambes. Complètement groggi, il parvient tout de même à regagner son village Louha, situé seulement à 1 km de N'Zuékro. On croyait à une simple bastonnade. Mais 48 h plus tard, Bébé est cloué au lit, incapable de tout mouvement. La famille, vu son état inquiétant, l'interroge sur l'origine de son mal. Bébé narre sa mésaventure tout en prenant le soin de dénoncer ses bourreaux. Le samedi 1 er novembre, vu que son état se dégrade dangereusement, il est conduit à l'hôpital général d'Oumé. Un diagnostic révèle que Bébé souffre de plusieurs traumatismes au crâne, à l'abdomen et dans le dos. D'ailleurs, il est victime d'une hémorragie interne. Et comme il fallait s'y attendre, Bébé succombe à ses blessures ce dimanche 2 novembre. .
La nouvelle de sa mort se répand comme une traînée de poudre. Les jeunes du village pointent alors un doigt accusateur contre les parents de N. B. En représailles, ceux ci, munis d'armes blanches, assiègent la bourgade de N'Zuékro où ils saccagent et mettent le feu à certaines habitations. La gendarmerie informée de la situation débarque promptement pour calmer les ardeurs. Au moment où nous mettons sous presse, une enquête est ouverte pour situer les responsabilités. Les suspects dont une femme en fuite sont activement recherchés. Fort heureusement, le conflit communautaire orchestré par ces jeunes n'a pu prospérer grâce à la promptitude des éléments de la gendarmerie. Toutefois, la gendarmerie doit redoubler de vigilance surtout en cette période post électorale où les tensions sont encore vives.
Norbert Nkaka














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