Des élèves s'agitent ça et là. Le censeur Douabou va aux nouvelles et interpelle les manifestants à une réunion expresse. Sans faux fuyant, les élèves égrènent leurs griefs contre les responsables de cet établissement prestigieux. Deg Songo, l'un des manifestants a signifié que ses camarades se plaignent de l'insécurité grandissante qui règne dans l'établissement. " Nos camarades sont régulièrement agressés par des bandits qui traversent le lycée nuit et jour, faute de clôture et de vigiles. Ils sont souvent dépossédés de leur argent", dénonce t il, ajoutant que cet établissement est cerné par deux fumoirs. D'ailleurs, le proviseur qui habite dans l'enceinte de ce lycée est plusieurs fois victime de vol. Le deuxième grief, ce sont les conditions d'hygiène précaires que vivent élèves et enseignants. Toilettes délabrées, pas de point d'eau. " Nous sommes obligés d'aller nous soulager dans les broussailles, bravant les reptiles dangereux. Quand nous finissons les cours de sport, nous n'avons aucun point d'eau pour nos toilettes. Les abords des classes dévorés par les hautes herbes sont les lieux de défécation des élèves. Ce qui rend l'atmosphère insupportable dans les salles de classe", déplorent les manifestants. Un enseignant rencontré sur les lieux indique la salle de professeur est désormais infréquentable à cause des latrines qui n'ont subi aucune toilette depuis plusieurs mois. " Les professeurs sont obligés de se soulager derrière les locaux de l'administration. La salle des professeurs abrite même des serpents. On a déjà tué deux cette année", déplore t il. Un simple regard et l'on comprend que cet établissement qui a accueilli plusieurs hauts cadres de ce pays tombe rapidement en désuétude. La toiture du foyer qui a volé en éclats depuis plus de deux ans lors d'une tornade n'est jamais réparée. C'est tout ce décor macabre et l'indifférence des membres de l'administration qui fâchent les élèves. Norbert Nkaka
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 108 vues