
Le capitaine de Gohouo-Zagna recevant son trophée des mains du parrain, Glahourou François d’Assise.
À travers l’effervescence populaire suscitée par le « Tournoi de la Génération unifiée », des jeunes du Guémon ont démontré, une fois de plus, la puissance fédératrice du Maracana, ce sport de proximité érigé en véritable ciment social. Durant plus d’un mois, du 2 août au 5 septembre, 32 formations venues de Bangolo, Duékoué et Kouibly se sont affrontées dans une atmosphère empreinte de ferveur et de fraternité. La grande finale, disputée le samedi 6 septembre, a constitué l’apothéose d’une compétition haletante. Le village de Gohouo-Zagna, galvanisé par le soutien ardent de son public, a tenu tête jusqu’au bout à l’intrépide équipe de Bahé-Sébon. Après un score nul et vierge (0-0) au terme du temps réglementaire, la cruelle mais décisive épreuve des tirs au but a départagé les deux protagonistes. Portés par un souffle quasi extraordinaire, les représentants de Gohouo-Zagna se sont imposés 2-1, déclenchant une liesse indescriptible dans les ruelles du village. Le parrain de la compétition, Glahourou François d’Assise, a marqué ce rendez-vous de son empreinte par un élan de générosité. Ainsi, les finalistes malheureux de Bahé-Sébon ont reçu une enveloppe de 150 000 F CFA, tandis que les vainqueurs, auréolés d’un trophée, sont repartis avec la somme de 300 000 F CFA. De quoi irriguer de joie et de fierté toute la communauté villageoise. Pour sa part, le président du comité d’organisation, Guélasio Thierry, a tenu à réhabiliter l’image d’une jeunesse trop souvent stigmatisée. « On dit fréquemment que les jeunes s’adonnent à la violence. Nous, nous avons voulu prouver à nos aînés que nous sommes capables d’agir avec intelligence », a-t-il solennellement affirmé, avant de louer le parrain qu’il a élevé au rang de bâtisseur de paix et d’artisan de concorde régionale. À l’issue de cette édition qui a connu du succès, les organisateurs se projettent déjà vers l’avenir avec une ambition claire : instituer le tournoi comme une tradition annuelle, inscrite au cœur des vacances scolaires, afin d’entretenir et de consolider l’unité, la fraternité et la cohésion de la jeunesse du Guémon. Johanan Gonnin, correspondant abidjan4all