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La danse Zawraga, en pays Dida : un patrimoine culturel immatériel à valoriser

Rédigé par Edithe Valerie Nguekam le Samedi 16 Août 2025 à 15:41 | Lu 70 fois


Entre battements de tambours, chants et grelots, la danse Zawraga a enflammé le village de Gbagroubé lors du Djaka Festival. Plus qu’un spectacle, ce patrimoine ancestral des Dida s’impose comme un symbole de résistance et de fierté culturelle, pour lequel la communauté réclame une reconnaissance mondiale.




À l’occasion de l’édition Bassa du Djaka Festival, une excursion a conduit les festivaliers dans le village de Gbagroubé, situé à une vingtaine de kilomètres de Divo. Là, au cœur de cette localité paisible, la scène fut marquée par une prestation qui a laissé une empreinte profonde : la danse Zawraga. Plus qu’un simple divertissement, elle incarne un pan entier de l’histoire et de l’identité du peuple Dida.

Selon la tradition, la danse Zawraga tire son origine d’un grand chasseur du pays Dida, Gougo Saï de Lakota. Alors qu’il explorait la forêt, il surprit des génies en plein rituel, dansant au rythme des tambours. Fasciné par leurs mouvements, il se cacha pour les observer. Mais l’un
des génies détecta sa présence et l’interpella :
Que veux-tu, homme ?
Cette danse me plaît, je voudrais l’apprendre aussi, répondit Gougo Saï
.
Les génies acceptèrent et lui transmirent les pas. De retour au village, il initia ses frères à cette danse unique, jusque-là réservée au monde mystique. Les descriptions rapportées par les anciens sont saisissantes : les génies n’avaient ni habits ni chaussures, portaient des pailles autour des reins, des bretelles au cou, des chasse-mouches à la main, des grelots aux pieds et une poudre blanche, symbole des cendres, sur le corps.
Ainsi est née la danse Zawraga, mêlant spiritualité, résistance et transmission.

Une danse de résistance et de consolation
Historiquement, le Zawraga est considéré comme une danse de résistance. Au fil des décennies, elle a symbolisé la capacité du peuple à rester debout face à l’adversité. Mais elle est également une danse de tristesse, destinée à consoler et à apporter de la joie aux cœurs meurtris.

Dans les années 1950-1955, grâce à Kwadané Jean, la danse fut enseignée à Godi Boué, contribuant à sa diffusion. Depuis lors, elle s’est imposée comme un élément essentiel de l’identité culturelle Dida, jusqu’à participer, sous le président Félix Houphouët-Boigny, aux cérémonies de l’indépendance de la Côte d’Ivoire

Un plaidoyer pour l’UNESCO

Lors de la cérémonie à Gbagroubé, le président de la mutuelle du village, M. Dogbo Gabriel, a lancé un plaidoyer vibrant en faveur de la sauvegarde de ce patrimoine vivant :
« La danse Zawraga est connue au plan national, mais nous voulons qu’elle soit reconnue au plan mondial. Depuis l’indépendance, elle a accompagné notre pays dans ses grands moments. Aujourd’hui, nous demandons aux autorités culturelles et aux partenaires de plaider pour que cette danse soit inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO. »

Un appel salué par les festivaliers et les personnalités présentes, parmi lesquelles le Commissaire général du Djaka Festival, M. Alexandre Drama, ainsi qu’une délégation du ministère du Tourisme et de la Culture.

Héritage vivant et retombées pour le village
Au-delà de son symbolisme, le Zawraga a eu des retombées concrètes pour Gbagroubé. Comme l’a rappelé M. Dogbo Gabriel, la construction de l’école du village est liée à la valorisation de cette danse historique, preuve qu’un patrimoine vivant peut aussi générer développement et cohésion sociale.

Aujourd’hui, la danse Zawraga est plus qu’un spectacle. Elle est mémoire, identité et fierté. Elle raconte l’histoire d’un peuple, ses résistances, ses douleurs et ses espoirs. Comme tout patrimoine immatériel, elle doit être protégée, valorisée et transmise aux générations futures.

Le Djaka Festival a offert à Gbagroubé une vitrine exceptionnelle pour rappeler cette nécessité. En résonnant au rythme des tambours et des grelots, le Zawraga continue de porter un message universel : la culture est une arme de résistance, mais aussi un pont de fraternité.*

Edithe Valerie Nguekam
 

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