La Côte d'Ivoire produit 1,678 000 tonnes de caoutchouc naturel par an. Avec cette production, elle se hisse au premier rang des pays producteurs africains et troisième mondial derrière l'Indonésie et la Malaisie. S'il est vrai que les retombées du caoutchouc naturel satisfont les nombreux producteurs, il n'en demeure pas moins que l'hévéa regorge d'autres ressources non encore suffisamment exploitées. Il s'agit des graines d'hévéa. Pour révéler ces atouts, les responsables de l'Apromac, structure présidée par Charles-Emmanuel Yacé, a initié un panel autour du thème, " Valorisation de la graine d'hévéa ". Trois panélistes, à savoir Dr. Okoma Muriel, chercheure au programme hévéa au centre national de la recherche agronomique ( Cnra), Gbahi Djoua Luc, directeur exécutif des organisations professionnelles agricoles de la filière hévéa et Olivier Yao du Sesag.
Il ressort que la graine d'hévéa est utile car elle contient 40% d'huile dont le traitement pourrait générer des revenus en plus du caoutchouc naturel. Selon Dr Okoma Muriel, spécialiste de ce domaine, en 2024, l'unité de transformation de Bimbresso a produit 66000 litres d'huile de graine d'hévéa. Celle-ci a servi a servi à la fabrication de savon et d'huile traitée pour les soins du corps. Autant dire qu'à l'échelle industrielle, la graine d'hévéa pourrait constituer une ressource additionnelle en plus du caoutchouc naturel.
Pour Gbahi Djoua Luc, le ramassage des graine d'hévéa comporte plusieurs avantages pour le planteur. D'arbord, il permet de débarrasser le verger des repousses qui nécessite parfois de la main-d'œuvre à des coûts exorbitants. Ensuite, la vente des graines d'hévéa (70 f/kg) pourrait être intéressant pour les les élèves en vacances.
Mais le problème actuellement, c'est le stockage et la manutention de ce produit en ce sens que sa commercialisation ne se passe qu'à Abidjan. Aussi faut il transporter les graines d'hévéa des champs et les sécher avant leur commercialisation. Pour certains, c'est un véritable parcours du combattant. Toutefois, il était question pour les chercheurs de trouver, démontrant ainsi qu'il existe désormais des chercheurs qui trouvent.

Les personnalités présentes au panel ont surtout apprécié l'esprit d'innovation et de recherches qui prévaut à l'Apromac sous l'impulsion du Pca de la filière, Charles-Emmanuel Yacé. Le directeur général du développement rural, représentant le ministre de tutelle n'a pas manqué de paraphraser le ministre d'État Kobenan Kouassi Adjoumani pour qui cette structure jouit d'une bonne gestion. "Avec l'Apromac, la filière hévéa est vraiment en de bonnes mains", a ditdit N'Guessan Rodrigue, directeur général du développement ruralIl surtout caressé le voeu que la Côte d'Ivoire, 1 er producteur de caoutchouc puisse passer à l'étape de la transformation qui va permettre de créer une bourse pour un prix plus rémunérateur. Il a appelé également les planteurs d'hévéa à un géo référencement des plantations afin de quitter le niveau standard taxant le produit à 3% actuellement et échapper à certaines exigences liées à la lutte contre la déforestation. " Si dans 6 mois nous ne passons pas au niveau faible en matière de lutte contre la déforestation, nous ne pourrons plus commercialiser notre caoutchouc", a prévenu le directeur général du développement rural
Norbert Nkaka