Rien ne justifie un crime, a t on coutume de le dire. Le meurtre commis par Bamogo Amidou, la quarantaine est si sordide que les populations sont à se demander si son auteur jouit de toutes ses facultés psychiques. Comment peut on égorger d'une oreille à l'autre, celle avec qui on a partagé le lit conjugal? Celle avec qui on a conçu 4 enfants ? Bamogo Amidou, doté d'une cruauté sans pareille, a réalisé l'impensable. Les populations de Cosrou et celles de Ira où vit le couple sont sous le choc. Mais comment ce drame est il arrivé ? De quel péché Bamogo Amidou accuse t il sa concubine au point de l'effacer si cruellement de la carte terrestre? Nous nous sommes rendus dans les villages de Cosrou et de Ira.

Un tour sur le lieu du crime nous a permis d'évaluer l'ampleur de cet acte. Dans la plantation dhévéa où Bamogo Amidou a égorgé la mère de ses enfants, les traces de sang sont encore visibles sur les feuilles et sur le sol. " C'est ici qu'il a rattrapé sa femme. Il lui a asséné deux coups de gourdin, qui l'on assommée net. C'est alors qu'il a sorti un couteau avec lequel il a tranché la gorge de la pauvre dame ", nous relate sommairement Moustapha Djadja, un habitant de Cosrou, la gorge nouée. C'est d'ailleurs grâce à lui que les jeunes ont pu mettre la main sur le tueur qui tentait de s'enfuir après son forfait.

Au domicile familial de la défunte, la douleur est palpable tant les pleurs sont difficiles à étouffer. Son frère aîné, Kindo Dramane, nous reçoit. C'est lui qui nous relate les circonstances de ce drame. "C'est en 2013 que Bamogo Amidou a demandé la main à ma petite soeur Kindo Fatimata. Il est même venu la doter. De leur union, sont nés 4 garçons, tous des jumeaux. Tout allait bien. Mais depuis bientôt 2 ans, l'ambiance conjugale est brisée. Ma soeur est toujours battue par son mari qui rentre régulièrement ivre. Au mois de septembre, alors que la jeune femme accompagne ses enfants à l'école, celle ci est rejointe par son mari et sans qu'on y comprenne, se jette sur ma soeur qu'il roue de coups, la défigurant presque ", narre le frère aîné. Pour la famille, c'est un acte de trop qu'elle ne saurait tolérer. Alors, on demande à Fatimata de regagner le domicile familial, histoire de régler ces violences conjugales avant que la jeune fille n'intègre à nouveau sin foyer. Pour Bamogo Amadou, c'est une ingérence qu'il avale très mal. D'ailleurs, il déchire la convocation des parents de Fatimata. La jeune dame est depuis lors en famille. Pour Bamogo Amadou, il faut laver cette humiliation dans le sang. Il rumine, fulmine sa rage de faire payer ça à sa femme. Chaque fois qu'il a l'occasion de la croiser sur son chemin, ce sont des propos de menace que Bamogo Amidou préfère. " Crois moi, si tu ne regagne pas le foyer, tes parents vont te regretter!!! ", profère t il régulièrement. Mais les parents informés n'accordent aucun crédit à ces propos dignes d'un écervelé qui passe le clair de son temps à ingurgiter de l'alcool frelaté. On en est là !

Le mardi 15 octobre, le jour des faits, Kindo Fatimata se rend à Cosrou, situé juste à 2 km. Elle emprunte un raccourci. Bamogo Amidou qui lui tend une ambuscade, la rejoint une fois parvenu à la plantation d'hévéa. À l'aide d'un gourdin, il porte deux violents coups à la nuque de la jeune dame qui s'écroule. C'est alors qu'il sort un couteau finement aiguisé pour trancher d'un seul coup, la carotide de Fatimata. Le sang gicle. Le râle attire un groupe d'élèves qui découvre l'horreur. On fait vite appel à un infirmier qui tente d'arrêter le sang qui n'arrête pas de couler. Malheureusement, il ne pourra pas sauver Fatimata, cette dernière qui rend l'âme sur le lieu. Mais il faut rattraper le criminel qui tente de fuir. Une battue est aussitôt organisée. Celle-ci s'avère fructueuse car Bamogo Amidou est maîtrisé. Il a été remis à la gendarmerie. Mais les éléments de la maréchaussée ont ouvert une enquête pour savoir les réelles causes de ce meurtre. Kindo Fatimata a été inhumée le mercredi aux environs de 14 heures 30. "Il faut justice soit et que Bamogo Amidou sur qui pèse plusieurs actes répréhensibles dans la localité subisse la rigueur de la loi", indique pour sa part Sankara Issiaka, le président des jeunes de la communauté burkinabé, choqué.

Norbert Nkaka, envoyé spécial

Selon des responsables de l'entreprise de débit de boissons basé à Dabou, ce sont au total 289 casiers de boissons de toutes sortes ( bière, limonade, vin...) qui ont été rangés dans le camion de marque Heicher, immatriculé 2157 Lx 01. Il est 12 heures 30 quand Yoboué Kévin quitte l'entrepôt pour N'Guessankro, une bourgade située dans la sous préfecture de Grand-Lahou. Il avait à ses côtés, un certain Ahmed. Le voyage se passait bien. Mais après 20 km de route, tout se gâte.

En effet, alors que le conducteur dévalait une côte non loin du village de Toupah, la roue arrière droite explose. La forte déflagration fait basculer Yoboué Kévin et son co pilote sur le bas côté de la route. Faut il donner un coup de frein ? Très habile, le jeune conducteur préfère plutôt s'accrocher à la direction. S'ensuit alors un véritable slalom qui fait balancer l'engin dans tous les sens. Dans cet exercice périlleux, plusieurs dizaines de casiers sont projetés. Finalement, le camion se renverse dans le décor, déversant tout son contenu. Des centaines de casiers et leur contenu sont complètement hors d'usage. Le co pilote, Ahmed grièvement blessé à l'épaule droite souffre de plusieurs traumatismes crâniens.

Plusieurs badauds non loin de là accourent. Les deux sinistrés croyaient que ceux-ci venaient leur porter secours et assistance. Que non ! Au contraire, ils se ruent plutôt sur le stock de boissons dans le camion immobilisé. C'est la fête qui commence ainsi. Car un peu plus tard, la nouvelle de l'accident fait le tour du village et les rangs se gonflent. Le lieu de l'accident se transforme aussitôt en un véritable bar où alcool coule à flot. Repus, certains ont dû emporter plusieurs bouteilles chez eux, sous le regard impuissant de Yoboué Kévin et son co pilote blessé. Quand les gendarmes informés arrivent pour le constat d'usage, ce sont des villageois plutôt ivres qu'ils trouvent sur les lieux. Mais que peuvent ils faire ? Yoboué Kévin et Ahmed ont été conduits ensuite à l'hôpital général de Dabou où après examen, leur vie n'est pas en danger. Mais le contenu du camion n'a pu être sauvé. Tout a été emporté.

Norbert Nkaka

C'est l’Ong Côte d’Ivoire Demain, de Dr Vitrice Yékpé qui dirige cette délégation conduite par Pr François Gruson, docteur en Architecture et aménagement de l’espace et directeur du département "Monde(s) en mutation". La 1ère étape de leur périple, la préfecture d’Abidjan, logée au coeur du quartier des affaires, le Plateau pour recevoir les clés de la ville. Ce lundi 14 octobre, ils ont été reçus par Dosso Sindou, Secrétaire général 1,sur instruction du préfet d’Abidjan, empêché. "Nous voulons faire découvrir à ce groupe d’étudiants issus de plusieurs nationalités, les spécificités et en même temps le caractère exemplaire de la ville d’Abidjan en tant que métropole émergente, avec toutes les problématiques qu’on connait aujourd’hui dans les grandes métropoles, à savoir, la poussée de la démographie, le développement urbain, l’étalement urbain. Il s’agit de travailler sur cette matière afin d’apporter aux autorités ivoiriennes, une sorte de boîte à outils de projets, de propositions méthodologiques pour résorber les problématiques urbanistiques que l’on connait aujourd’hui à Abidjan", a indiqué Pr François Gruson qui a dévoilé l' enjeu de cette formation en terre ivoirienne. Il s'agit de permettre aux étudiants en architecture d’acquérir des compétences et des connaissances à travers la découverte d'une métropole fulgurante comme Abidjan et même au-delà, découvrir les merveilles de la culture ivoirienne.

La problématique de la construction écologique à grande échelle dans une métropole telle qu’Abidjan est également au menu de cette formation. Le Secrétaire général 1 de préfecture d’Abidjan, Dosso Sindou a reconnu le rôle prépondérant des architectes dans l’édification de villes modernes avant d’expliquer le développement de la ville d’Abidjan et les actions engagées par les autorités étatiques pour maitriser ce développement, Une petite balade dans ce quartier chic a permis à la délégation française d'apprécier la parfaite conjugaison entre les imposants immeuble et le paysage ombragé. L'après midi c'est une rencontre avec le député-maire du Plateau, Jacques Gabriel Ehouo. Le premier magistrat a présenté la carte de la commune et les perspectives d'en faire une cité verte mais aussi une "Smart City". Des ilôts de fraîcheur, des espaces récréatifs, la rénovation de l’immeuble Pyramide, le concept Plathane sont autant d'alternatives pour faire de ce poumons des affaires, une cité à l’image de Manhattan aux Etats-Unis, avec ses gratte-ciel. "Nous voulons faire en sorte qu’il y ait plus d’animation", a confié le député-maire du Plateau. En somme, les étudiants français ont été renseignés sur le développement de la ville d’Abidjan.

Norbert Nkaka

Renforcement du système de santé
 

Les populations de Ouellé, ville située à 27 kilomètres de Daoukro, chez lieu de la région de l'Iffou, ont été visitées par une pluie d'une rare intensité. On eût cru le déluge s'abattre sur la ville. Et comme il fallait s'y attendre, elle n'a pas été sans conséquences. Une fillette y a péri, malheureusement. Ce qui alourdit davantage l'atmosphère de la cité. C'est l'émoi. Les commentaires ne tardent pas à envelopper la cité paisible. En effet, selon les sources, Koffi Affoué Assena, la défunte, née le 20 septembre 2020 et vivant avec ses parents au quartier Bazar de la ville de Ouellé, a été emportée par les eaux de pluie dans la matinée du dimanche 13 octobre. Comme le témoigne sa grande sœur Koffi Aya Mienman Yasmine, âgée de 6 ans seulement, la môme jouait avec ses amies sous la pluie battante, sous le regard indifférent des parents. Mais voilà que dans l'égout non loin, l'eau de ruissellement charie un seau usé. Le mouvement saccadé et les glouglous provoqués par le récipient au contact des flots attire la curiosité de l'innocente fillette, ignorant le danger que cela suscite. Sans même se poser une seule question, elle se jette sur le récipient flottant sur les vagues. C'est l'erreur qui va coûter la vie à la pauvre enfant. Elle trébuche puis est immédiatement ravalée par le fort courant d'eau qui l'emporte aussitôt. C'est un conducteur de moto tricycle de passage, informé du drame par ses camarades de jeu qui alerte les parents. Il s'agit de Kouassi Kouadio Sem, 26 ans et cultivateur, le géniteur d"Assena. Après une heure de recherches, le corps sans vie de la fillette entrelacé dans les roseaux, est repêché. Les éléments de la gendarmerie de Ouellé accompagnés d'un infirmier ont fait les constats d'usage et ont remis le corps de la fillette à ses parents pour l'inhumation. C'est l'occasion d'interpeller les populations au respect des consignes sécuritaires et de prudence en ces périodes de fortes pluies. Car un malheur peut vite arriver.

Serge Bry ( correspondant régional)