Ce sont 3 jurys de 5 Membres chacun et sous la présidence de l'éminent architecte burkinabé, Fabien Ouédraogo qui ont passé les présentations des travaux de fin d'études ( PTFE) au peigne fin dans la matinée. C'est finalement sous le coup de 18 heures que les résultats ont été proclamés, après le debriefing. " Les nouvelles sont très bonnes et les parents peuvent se rassurer. Nos candidats ont performants et excellents", rassure le président du jury Fabien Ouédraogo avant de procéder à la proclamation par ordre de mérite
. Ainsi l'étudiant N'Zi Barallé Boris Mélaine ( mention Très bien avec 16/20) émerveille la salle archi comble. Ce brillant étudiant a porté ses travaux sur " La conception d'un complexe de médecine traditionnelle à Yopougon ". Cette ingénieuse idée de se pencher sur les conditions de travail des praticiens de la médecine traditionnelle a profondément séduit le jury. N'Zi Barallé Boris s'est d'ailleurs taillé le prix du meilleur PTFE d'une valeur de 1 million de FCFA et d'un voyage de découverte. Cinq étudiants ont obtenu la mention Bien. Ce sont Diakité Abou Etienne et Tiémélé Ahouébla Paule Audrey (14,50/20), Amon Aka Jean Gabriel, N'Guessan Marie Axelle Affia et Odoh Badjo Jean Elie (14/20). Ont obtenu la mention Assez-Bien, Abdallah Shirine, N'Zi Yao Maxime, Saad Hadi (13, 50/20), Boa Joyce Maéva et Jaber Mahdi(13/20). Bouclent avec la mention passable, Dadjé Zahui Guy Ange Marvine, Kouassi Essi Roc Henri Trésor, Doumbia Ali Hassan, Coulibaly Wanéry Karim Yannick et Diarra Adams Aziz Junior avec la note de 12/20. Le prix du meilleur PTFE féminin a été attribué à Tiémélé Ahouébla Paule Audrey qui part avec un ordinateur portable architecte).
Dans son intervention, le président du Conseil d'administration de l'EAA, Joseph Amon a vivement salué le parcours exemplaire des 16 candidats qui ont réalisé ce succès de 100 %. " Nous voulons des architectes qui répondent aux normes et aux codes de déontologie du moment. Vous avez été à la hauteur. Nous ferons tout pour mériter votre confiance", a t il félicité.
Toutefois, il leur a conseillé fermement de ne point relâcher et de basculer dans la facilité, d'autant que la profession d'architecte demande assez d'exigences. "Vous venez de passer le cap, mais c'est maintenant que le plus dur commence surtout avec le stage de perfectionnement qui dure 2 ans. C'est un autre challenge et vous devez mettre un point d'honneur à la qualité des stages", a vivement recommandé le Pca Joseph Amon. Aussi a t il dévoilé la clé des nombreux lauriers que glane l'EAA en 10 ans d'existence. " Pour réaliser ces belles performances, nous nous imposons des principes. Nous faisons des correctifs majeurs: nos candidats doivent passer 2 épreuves, à savoir un pré jury analytique et un autre pré jury projet qui consistent à apprécier la forme et le fond des PTFE. C'est après ce filtre de présélection que nos candidats sont aptes à affronter le grand jury international. Le succès à 100% ne peut qu'être garanti ", a dévoilé le président de l'ordre des architectes de Côte d'Ivoire, Amon Joseph.
À travers cette approche sélective imposée par les responsables, l'EAA se positionne comme une école qui fait de la qualité, le socle de l'architecte dont le souci primordial est d'assurer un meilleur cadre de vie aux populations. Un peu comme le médecin devant son patient, l'architecte n'a pas droit à l'erreur. Il doit mener les projets à bon terme, avec une certaine exigence et responsabilité afin de mériter l'exclusivité des permis de construire qu'on leur confie.