Rien ne va plus entre le chef du village, Obouayéba Samuel, installé au pouvoir depuis 1996, et une frange de la population dont le chef de terre, M'Boua Jérome et le patriarche Dipro Jean Baptiste. Ces derniers ainsi que des membres de plusieurs familles détentrices de terres, se plaignent du comportement du chef qui trancherait avec l'amorce du développement du village de Koko, peuplé d'environs 1000 âmes. Rencontrés le jeudi 5 septembre dans la localité, ceux-ci n'ont pas caché leur amertume et surtout les futures actions qu'ils entendent mener pour faire plier le chef incriminé. " Nous souffrons à cause de la mauvaise gestion du chef Obouayéba Samuel. Nous avons mené une opération baptisée " Koko Belle vue", portant sur une superficie de 196 hectares soient 2038 lots. Depuis 2020, l'opération est achevée, mais à ce jour, aucune famille bénéficiaire n'est encore en possession de l'attestation. Pis, le chef s'est accaparé nos terres, créant ainsi un conflit. Plusieurs fois interpellé, il fait la sourde oreille ", dénonce Hilarion Bogui, visiblement remonté. Le chef de terre, M'Boua Jérôme, enfonce le clou. " Le chef Obouayéba Samuel verse dans la malversation. Pour exproprier les terres, il a choisi son propre chef de terres. Il nous ignore. C'est avec ce faux chef de terres acquis à sa cause qu'il s'approprie les terres des vrais bénéficiaires de l'opération. Certains sont morts dans la misère, sans pouvoir obtenir leurs attestations. Plusieurs familles sont dressées contre lui et demandent même sont départ parce qu'il n'écoute plus personne ", enfonce t-il. Pour ces villageois mécontents, la crise est palpable et les populations sont au bord de l'affrontement si rien n'est fait. " Nous ne pouvons pas accepter qu'un chef fasse bloquer une opération qui est censée amorcer le développement du village. En effet, le village souffre d'un manque de commodités notamment l'eau potable, le dispensaire et l'extension de l'électricité", a indiqué le patriarche Dipro Jean Baptiste qui n'en peut plus de contenir les velléités des jeunes d'en découdre avec le chef du village.