Selon un éléments de la maréchaussée joint au téléphone, ce qui est arrivé au jeune Korona Ali, 14 ans est la conséquence logique d'un comportement qui épouse désormais les habitudes des populations. "Dans nos contrées du Nord, le port d'armes à feu par les paysans est devenu un fait banale. On les voit sur le chemin du champ, brandissant fièrement leurs calibres 12, parfois bien chargés de munition. Ils n'ont peur de personne, ni même des forces de la gendarmerie. Ces chasseurs, des jeunes pour la plupart, une fois en brousse, tirent sur tout ce qui bouge. D'autres se transforment très vite en braqueurs, une fois la nuit tombée. On n'est donc pas surpris que des accidents aussi affreux surviennent", dénonce ce gendarme, qui soutient avoir servi longuement dans cette localité. De fait, le jour des malheureux faits, le gamin Silué Korona Ali et sa mère partent à la recherche des fruits de liane. Ces fruits rares au goût savoureux et piquant, à l'image des grenadines sont très prisés des commerçants qui les achètent à prix d'or. Silué Korona Ali et sa mère pourraient se faire donc un peu de sous avec ça. Une fois sur les lieux Silué grimpe et cueille les fruits qui tombent en abondance. Incroyable découverte ! La mère croit alors bon d'aller sous le préau pour prendre une cuvette pour mieux y ranger les fruits. Erreur fatale ! Car pendant cette courte absence, un de ces chasseurs imprudents passe par là. En levant la tête, il voit les lianes bouger. Sans se poser une seule question, il arme et pan!!! Il frappe à bout portant. Mais à la place du gibier qu'il attendait, c'est plutôt le jeunes Silué Korona Ali qui dégringole et s'affale devant lui. Ce chasseur venait ainsi de tuer son frère par pure imprudence. Son corps sans vie a été ramené dans un village en émoi. Vivement que les autorités revoient cette affaire de port d'armes dans cette partie septentrionale. "Force reste à la loi" dit-on.

Norbert Nkaka

C'est dans une adresse teintée de fermeté que la ministre de l'éducation et de l'alphabétisation, Mariatou Koné a présenté la carte scolaire de l'enseignement privé de Côte d'Ivoire. Selon elle, plus de 70 % des structures de l'enseignement secondaire sont privées contre 20 % seulement au niveau du primaire. Ce qui dénote de l'importance de l'enseignement privé dans le système éducatif national. Malheureusement certains fondateurs semblent jouer de ruse surtout avec la complicité de certains responsables issus de la direction de l'encadrement de l'enseignement privé, foulant ainsi au pied, le cahier de charges établi entre ces structures privées et l'État de Côte d'Ivoire. En tout cas, la ministre Mariatou Koné, qui entend tenir les leviers d'une école de qualité, pour laquelle elle a organisé les états généraux, s'est montrée très incisive à l'entame de ces assises sur l'attribution des agréments aux établissements privés. "Œuvrons pour une école de qualité. J'attache du prix à la crédibilité des résultats de vos délibérations qui doivent être marquées du sceau de la transparence et de l'équité. Je mets en garde contre la complaisance dans l'attribution des agréments. Madame la directrice de l'encadrement de l'enseignement privé (Deep), je compte sur vous. C'est une instruction et je vous regarde", a t elle fermement signifié. Dans la même foulée, la première responsable de l'éducation nationale et de l'alphabétisation a exprimé sa détermination à lutter contre la tricherie sous toutes ses formes. " Vous devez combattre la fraude et la tricherie. Car nous voulons une école à la hauteur des grandes ambitions de notre pays", a t elle exhorté. Pr. Mariatou Koné n'a pas non plus épargné les fondateurs. " J'exhorte les établissements privés qui acceptent les candidats des autres établissements non autorisés à rompre définitivement avec cette pratique peu honorable. C'est de la tricherie", a t elle dénoncé, tout en indiquant que désormais, les accréditations au privé ne seront plus permanentes. " On compte un nombre important d'établissements privé qui ne respectent plus les exigences. Nous allons accorder les agréments à ceux qui répondent aux normes. Les établissements seront catégorisés. Les accréditations au privé ne seront plus permanentes. Les temps ont changé", a dit Pr. Mariatou Koné qui précise qu'un projet de classement des établissements privés sera bientôt élaboré afin d'obliger les structures privées de formation à se conformer aux cahiers de charges de l'État en termes de qualité. Auquel cas les brebis galeuses seront sevrés en élèves et vont mettre la clé sous le paillasson. Mais avant son intervention, la directrice de l'encadrement de l'enseignement privé, Diarra Mariam, épouse Touré a situé sur les enjeux de cette commission, à savoir : rationaliser l'implantation et le développement des infrastructures scolaires privées, appliquer aux établissements scolaires privés les normes et conditions exigées par le Mena, apprécier et émettre un avis favorable ou défavorable sur les demandes d'autorisation de création, d'ouverture, d'homologation et d'extension, permettre au Mena de délivrer des agréments aux promoteurs d'établissements scolaires privés sur une base objective.

Nous vous faisons le récapitulatif des demandes d'agrément pour l'année 2023. Au préscolaire et primaire ce 646 demandes réparties comme suit: Préscolaire 181 demandes ( 102 créations, 1 extension et 78 ouvertures), au primaire 565 demandes (290 créations, 12 extensions, 263 ouvertures). Au niveau du secondaire, 1416 collèges au 1 er cycle (484 créations, 10 extensions, 386 homologation, 536 ouvertures), 458 collèges au 2nd cycle ( 6 extension, 215 homologation, 242 ouvertures). Au total, ce sont 2625 établissements privés qui attendent leurs agréments

Norbert Nkaka

Ils étaient environs 500 transporteurs venus de Bingerville, Dabou, Agboville, Yamoussoukro, Gagnoa, Bouaké ainsi que des communes d'Abidjan (Abobo, Yopougon, Port Bouët, Treichville, Attécoubé, Adjamé, Anyama...) pour être les témoins de cette journée d'hommage au président de la république Alassane Ouattara et au ministre des transports Amadou Koné. " Quand quelqu'un te fait du bien, il faut être reconnaissant et lui dire merci. Le président Alassane Ouattara et son ministre des transports Amadou Koné sont en train de révolutionner le monde des transports", a situé d'emblée Soumahoro Mamadou devant ses camarades visiblement heureux. Autrefois dressés contre la vidéo verbalisation et le permis à points, les transporteurs de la Mtci semblent retourner la veste. Parce qu'ils disent être agréablement surpris par la prise en compte de l'ensemble des revendications et autres doléances mises sur la table du gouvernement, notamment le renouvellement des parcs automobiles très vieillissants, les taxes, les tracasséries routières ainsi que les nombreux barrages. A en croire Soumahoro Mamadou, toutes ces revendications "ont eu un écho favorable" quand d'autres sont encore en traitement." Nous avons opté pour la négociation et tout va bien. Les barrages routiers ont diminué considérablement sur l'autoroute", signifie le président de la Mtci. Mais ce qui les soulage le plus, c'est surtout les nouveaux véhicules qui viennent mettre fin aux " pousser-démarrer" que certains roulent actuellement sur les ligne d'Abobo et Yopougon Port Bouët 2. C'est en cela que Koné Yacouba, un grand transporteurs venu de Bouaké a pu dire: "Quittez dans les France -au-revoir pour les véhicules neufs. Ça rapporte plus. Mettez vous ensemble et en entreprise. Prenez vous au sérieux", a t il conseillé.

Dans cette dynamique, Soumahoro Mamadou a annoncé à ses camarades transporteurs, la venue très bientôt de 2600 nouveaux véhicules. " Grâce à notre dynamique ministre des transports, M. Amadou Koné, le gouvernement nous promet 2600 nouveaux véhicules. La Côte d'Ivoire sera inondée et presque chaque transporteur aura son véhicule. C'est le secteur qui se modernise ainsi pour le bien être des usagers", annonce t il. Toutefois il les a avertis. " Ce sont des véhicules à crédit. Faites preuve de grande responsabilité à travers des versements réguliers. Ainsi, d'autres camarades pourront aussi en bénéficier. Au volant, soyez présentables en évitant l'alcool, la drogue. Respectez les clients, évitez le téléphone et l'incivisme", a t il vivement interpellé les conducteurs. Pour Kouyaté Ali, conducteur de Gbaka ( Adjamé-Bingerville), l'heure est venue pour sauter sur cette aubaine et devenir lui aussi propriétaire de mini bus. " C'est comme un rêve. C'est pourquoi je suis venu à cette réunion pour me rendre à l'évidence. Je pense que je remplis les conditions. Je vais réunir les dossiers pour obtenir un de ces mini bus", s'engage t il.

Notons que cette rencontre d'hommage s'est déroulée en présence de Nouhoun Koulibali, administrateur directeur général de Star Auto, l'entreprise spécialisée dans le montage des mini bus " L'abidjanais".

Norbert Nkaka

La réalisation de la voie de la côtière(Abidjan-San Pédro) n'est pas totalement achéevée qu'elle a déjà enregistré plusieurs dizaines d'accidents mortels les uns que les autres. Celui qui s'est produit ce mardi 9 mai aux environs de 5 heures sur le tronçon de Grand Lahou-Abidjan, précisément dans le petit village de Katiépli non loin de Irobo ( 22 km de Grand Lahou) a endeuillé plusieurs familles de commerçants, pour la plupart. Selon des sources recoupées, c'est aux environs de 4 H30 que le car Espoir, avec le plein des passagers, soient une cinquantaine, quitte la gare pour Abidjan, sa destination. Lancé à vive allure sur cette voie complètement rechaussée à cet endroit, le conducteur avale du terrain. Mais au moment d'aborder un virage juste après la bourgade citée plus haut, le voyage vire au drame. En effet, un camion bourré de marchandises de livraison de Jumia, venant en face, qui négocie ce même virage et le car se retrouvent nez à nez. Le choc est inévitable. C'est dans un bruit assourdissant de ferrailles que les deux mastodontes se rentrent dedans. Dans les décombres, les sapeurs pompiers civiles arrivés promptement sur les lieux, retirent 4 morts sur le coup dont les 2 conducteurs. L'on dénombre également 17 blessés tous évacués à l'hôpital général de Grand Lahou. Mais, toujours selon nos informateurs, les cas graves n'ont pu être évacués(?), faute d'ambulance dans cet hôpital. L'on fait état de ce que cet hôpital, complètement dépourvu en matériels adéquats, n'offrirait pas le nécessaire pour la prise en charge des nombreux blessés lors de cet accident. Ce qui pourrait alourdir le bilan déjà triste. Nous y reviendrons.

Norbert Nkaka

Ils étaient environs 20 journalistes des radios et de la presse numérique conduits par le président de la presse numérique de Côte d'Ivoire ( Pnci), Joël Nianzou, qui ont pris part à cet échange avec les experts de cette institution mondiale. D'entrée, le responsable des relations extérieures, Enoh N'Dri N'Guessan, lui-même journaliste de formation, a situé les enjeux. " La banque mondiale s'est démarquée de son attitude prescriptive (dikta) pour être participative. Aussi la presse joue t elle un rôle central dans le système de la Banque mondiale. Il n'est pas question de financer un quelconque projet aujourd'hui qui ne prenne pas en compte la dimension environnementale et sociale. Nous avons donc besoin de vous pour mieux diffuser les mécanismes environnementaux et sociaux d'atteinte des objectifs de développement durable, tels que souhaités par la Banque mondiale", indique le responsable de la communication de cette institution. Il ressort de la brillante présentation faite par Mme Assiata que la Banque mondiale dont la principale mission est de lutter contre la pauvreté et de partager la prospérité, constitue le premier bailleur technique et financier de la Côte d'Ivoire et le premier partenaire en Afrique et dans le monde. Elle fonctionne selon 5 institutions dont la Bird destinée à réduire la pauvreté dans les pays en développement et Ida qui a pour objectif de mettre fin à l'extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée a travers l'octroi des prêt à taux très faible ( 3 % avec un délai de remboursement de 30 ans et un délai de grâce de 10 ans). En effet, pour ce qui concerne la Côte d'Ivoire, cette institution finance 36 projets dont 30 nationaux et régionaux, le tout pour un montant global de 6, 104 milliards de dollars. Les 30 projets nationaux d'un coût de 5, 640 milliards de dollars (2769 milliards de F) et les 6 projets régionaux d'un coût de 461 millions de dollars (275 milliards de F). A ce jour, 2,238 milliards de dollars sont déjà décaissés. Reste disponible 3, 847 milliards de dollars. Ces financements de fonds dans 4 secteurs notamment dans le développement humain ( éducation, santé...,) pour 1, 393 milliards de dollars, l'économie pour 1,115 milliards de dollars, les infrastructures (6 projets) pour 1,6 milliards de dollars et le développement durable ( 10 projets) pour 1,724 milliards de dollars.

Dans leurs exposés sur le cadre environnemental et social ( Ces), les experts Alphonse Emadak et Salamata Bal ont situé que la première cible de la Banque mondiale est la communauté. Pour ce faire, la Banque mondiale organise une mission de terrain pour identifier les conventions du projet. Par la suite, un plan d'engagement environnemental et social est établi. Il comprend 10 normes. Ce sont : 1 - L'évaluation et gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux ( élevé, substantiel, modéré, faible), 2- L'emploi et conditions de travail (gestion des plaintes), 3- L'utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution, 4- La sécurité et la santé des populations ( dangers, risques, maladies transmissibles, hydriques...), 5-L'acquisition des terres et restrictions à l'utilisation des terres et réinstallation forcées ( déplacement physique, perte de logements...), 6-La préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques( compensation écologique, habitat critique, espèces menacées...), 7- Les communautés locales traditionnelles d'Afrique subsaharienne historiquement défavorisées, 8- Le patrimoine culturel (pratiques culturelles et archéologiques), 9-Les intervenants financiers ou intermédiaires, 10-La mobilisation des parties prenantes et formation. Il convient de signaler que sur ces 10 normes, la première liée à la gestion des risques et les impacts environnementaux et sociaux ainsi que la dernière relative à la mobilisation des parties prenantes sont sine qua non au financement des projets. Comme on le voit, le financement des projets repose essentiellement sur le cadre environnemental et social. " Le dikta est fini. La Banque mondiale veut ramener le taux de la pauvreté de 21 % à 3 % d'ici 2030 et partager la prospérité pour l'amener à 40 %. Elle repose sur 5 piliers ou valeurs, à savoir, l'impact, l'intégrité, le respect, le travail d'équipe et l'innovation.

Pour Joël Nianzou, président de la Presse numérique de Côte d'Ivoire (Pnci), cet atelier avec la Banque mondiale est un bon indicateur qui permet aux journalistes de savoir que cette haute institution mondiale est très sensible sur les questions environnementales et sociales. " Ce séminaire nous a permis de comprendre les 10 normes à respecter pour le financement des projets à la banque mondiale. C'est donc comprendre que la protection de l'environnement constitue le baromètre des financements par la Banque mondiale", a félicité le premier responsable de la Pnci qui encourage les journalistes de sa faîtière à communiquer efficacement et suffisamment sur les missions et les activités de la Banque mondiale pour le bien être des populations.

Il convient de noter qu'à l'issue de cet atelier, les différents journalistes ont reçu des attestations de participation. N

Norbert Nkaka