Après 15 années de conduite, le CNRA a, à travers Dr ELABO Angeline, restitué les résultats obtenus à la filière hévéa. Le CNRA a révélé qu’à l’instar des départements de l’ancienne boucle du cacao, à Bocanda, « les clones les plus vigoureux et les plus productifs sont PB 235, IRCA 230, IRCA 317 et IRCA 111. De ces quatre clones, IRCA 230 a montré une plus grande stabilité de sa production quelles que soient l’année et la localité ». Selon la chef du Programme hévéa au CNRA, les résultats aboutis de ce projet de recherche permettent de soutenir qu’il est possible d’adapter des clones d’hévéa en zones marginales afin de valoriser les jachères de l’ancienne boucle du cacao. Le chercheur a également indiqué que les plants débourrés en sacs constituent le matériel de plantation le mieux adapté à ces départements. A défaut, elle a conseillé aux planteurs d’utiliser des plants non débourrés en sacs. Aussi, pour réduire les taux de mortalité post-planting, est-il recommandé de créer les plantations pendant la grande saison des pluies qui s’étend d’avril à juin.Pour sa part, le Directeur du Département des Cultures d'Exportation et des Productions Forestières (DCEPF) du FIRCA, Mme TRAORE Assita, a fait savoir que « la filière hévéa est un grand contributeur du FIRCA ». Pour elle, il était logique que le FIRCA mène des travaux pour répondre aux attentes des producteurs d’hévéa. Ce, par le canal de l’APROMAC qui en a fait la demande. Selon Mme TRAORE, la culture de l’hévéa améliore le climat et la pluviométrie dans les zones marginales. C’est pourquoi, elle a exhorté les planteurs de Bocanda à respecter les consignes du CNRA. Bien avant ces intervenants, le Sous-Préfet KONE Christ Richard a, au nom du Préfet, ouvert ledit atelier en saluant « les efforts conjugués de l’APROMAC, du FIRCA et du CNRA qui font du département de Bocanda une zone de culture de l’hévéa ». Pour lui, cette donne est une opportunité de développement pour la région parce que pourvoyeuse d’emplois, de revenus, de stabilité sociale et outil de lutte contre la migration des populations. Le représentant du Préfet de Bocanda a également noté qu’avec l’hévéaculture, la pluviométrie s’est améliorée dans la région et donc l’hévéa peut lutter contre la déforestation et le changement climatique.