Après le match contre le Lesotho joué sur la splendide pelouse du stade Laurent Pokou de San Pédro, le dimanche 10 septembre, c'est au tour du stade olympique Alassane Ouattara d'Ebimpé d'abriter une rencontre non moins importante: Côte d'Ivoire-Mali. Pour les autorités du monde sportif ivoirien, cette rencontre obéissait à deux choses. D'abord tester le niveau actuel des pachidermes ivoiriens devant l'une des équipes sous régionales en pleine forme. Mais aussi et surtout s'assurer de l'état de la pelouse de ce stade qui a longtemps suscité de vives polémiques au point qu'elle a été reprise à coût de milliards. Mais ce stade d'Ebimpé est il un cadeau empoisonné de la Chine à la Côte d'Ivoire ? Est ce un stade hanté ou maudit? On pourrait se perdre en conjecture. Ce que l'on ne peut ignorer cependant, c'est que ce mardi 12 septembre, une pluie "exceptionnelle" qualifiée de " phénomène naturel" par le porte- parole du gouvernement ( comme si la pluie se fabrique d'ordinaire dans les laboratoires), s'invite à cette fête du football et achève de déshabiller la pelouse d'Ebimpé. "Quelle honte!", s'offusquent les ivoiriens. Même si à chaud, le ministre de la communication et des médias, Amadou Coulibaly par ailleurs le porte parole du gouvernement rassure qu'aucune sanction ne sera prise contre un membre du gouvernement." La pluie fait l'audit du stade d'Ebimpé", ont titré le site abidjan4all.net et le quotidien " Dernière heure". Mais cette affaire était comme une boule à la gorge des ivoiriens car ils comprennent mal que leur argent, l'argent du contribuable " tombe à l'eau", dans la " boue d'Ebimpé". Deux jours plus tard, le ministre des sports, Danho Paulin,tenant à peine debout après cet " hypercut", improvise une conférence de presse dans les locaux même d'Ebimpé. Sans faux fuyant, le premier responsable des sports, Danho Paulin, demande publiquement pardon aux Ivoiriens. " Je demande pardon à la nation ivoirienne. Nous allons corriger ce qui a manqué", avait reconnu humblement le maire d'Attécoubé. Prenant du coup son collègue à contre pied. Mais les ivoiriens continuent d'acculer et d'accabler au point que le président de la république Alassane Ouattara dont le stade olympique porte l'illustre nom se sent visiblement interpellé. " Pour attirer la poule, il faut remuer le boîte à grains" dit un adage. En tout cas selon des bruits émanant de la haute sphère, le président de la république n'est pas du tout content de la manière dont on " son stade d'Ebimpé" dans la boue. Et il entend voir clair dans cette affaire où les responsables ont commencé à se renvoyer la balle. Il ressort que désormais, c'est le premier ministre Patrick Achi qui doit veiller à la gestion de ce stade olympique d'Ebimpé qui n'a que trop humilié les ivoiriens. On est toujours à se demander ce qui est à la source de sa dégradation précipitée.