Le dimanche 31 août restera un souvenir gravé dans les mémoire des populations de Grand Lahou. Mais singulièrement celles des riverains du patriarche Kré Blaise, un octogénaire et fidèle collaborateur de feu Me Usher Assouan, ex maire et grand bâtisseur de la ville de Grand Lahou. En effet, un incendie s'est déclaré à la résidence du vieux alors qu'il se trouvait dans sa chambre, très affaibli en raison de son âge très avancé. Selon des témoins, il est environ 10 heures et rien ne présageait un tel drame aux allures catastrophiques. Toujours selon des sources, l'une des petites filles qui jouait au salon allume une bichette d'allumette, puis la balance maladroitement entre les effets qui traînent par là ! Très vite, les flammes s'attaquent aux papiers et autres effets. Prise de panique, la môme s'extrait très vite de la maison, abandonnant le grabataire dans la maison. Un peu plus tard, une fumée épaisse s'échappant de la maison attire l'attention des voisinages qui accourent. Lorsqu'ils arrivent, le salon s'est déjà transformé en un gigantesque brasier. Le patriarche est encore coincé dans sa chambre pendant ce temps. Que faire ? Des pleurs fusent de partout. "Le vieux va mourir, c'est sûr", se disent certains. Mais les voisinages déterminés à sauver le doyen du quartier, passent à une autre étape du sauvetage. Ils aspergent tout le salon d'eau, parvenant ainsi à venir partiellement à bout des flammes. Puis ils accèdent à la chambre pour extraire le patriarche. C'est vrai que la résidence est entièrement consumée et les dégâts matériels important, mais les riverains sont très heureux d'avoir sauvé une vie, celle d'un patriarche.
Cette action traduit bien l'expression de la solidarité et du vivre ensemble. Car les riverains n'ont pas tenu compte de la coloration ethnique et même partisane du vieux patriarche Kré Blaise, fervent militant du Pdci. Dans une action concertée, ils ont pu extraire l'ex collaborateur de l'ex maire Usher Assouan des flammes, le sauvant ainsi. Mais ce drame pose le problème de la dangerosité des enfants, surtout quand ils se retrouvent seuls, sans la surveillance parentale. L'imprudence d'un des enfants a bien failli coûter des vies, y compris la sienne. En tous les cas, ce geste isolé laisse des dégâts presque insurmontables.
Norbert Nkaka