Les populations de Kpo Kahankro sont désemparées. Les pleurs se confondent à la désolation. Le village vit dans le tourbillon d'une maladie mystérieuse depuis le vendredi 2 décembre, balayant tout sur son passage. Comme une bombe atomique tombée sur la contrée, 5 enfants compris dans la fourchette de 1 à 6 ans sont emportés en l'espace de 24 heures quand une vingtaine d'autres, contaminés, luttent contre la mort dans les locaux du CHU de Bouaké. " Nous sommes à présent à 5 morts et 15 enfants infectés, dans un état critique", nous indique Kouassi Paul, président des jeunes de ce village que nous avons joint au téléphone à 14 H20. Selon lui, ce mal étrange se manifeste par des vomissements de sang accompagnés de diarrhée. "Avant de rendre l'âme, le malade devient raide avec des yeux globuleux", signifie t il, indiquant que le risque de contamination de tout le village est évident . Ce qui plonge le village dans l'émoi, car aucun remède ne parvient à bout de ce mal sans origine fixe. Au moment où nous mettons sous presse, des autorités politiques et administratives sont à pied d'œuvre pour porter secours et assistance aux populations en danger de mort. Nous y reviendrons Norbert Nkaka

C'est un véritable élan de solidarité de l'Ong " Agir pour les Grands Ponts" en faveur des populations d'Ahougnansou, localité d'environs 2000 âmes. Dans la dynamique de rapprochement de l'école aux populations, l'État a entrepris depuis près d'une décennie, de réaliser des collèges de proximité dont le principal objectif est de favoriser la scolarisation des enfants et surtout de la jeune fille tout en réduisant les distances. C'est pour accompagner ce grand axe de développement que Doumbia Tahirou, cadre des impôts et les membres de cette structure ont cru bon d'accompagner le gouvernement ivoirien en réalisant un collège à base 2 pour ce village de braves paysans. Dans son intervention, le président de l'Ong "Agir pour les Grands Ponts"a été clair. "Nous avons réalisé ce collège pour mettre fin à la souffrance des enfants des contrées disséminées le long du fleuve Bandama et difficilement accessibles. Aussi le lycée de Grand Lahou est surchargé. Désormais, les enfants pourront venir à pied pour acquérir le savoir à Ahougnansou et être de grands cadres demain. Nous voulons apporter notre modeste soutien à l'Etat qui ne peut tout faire à la fois. Ne soyons pas de simples spectateurs du développement mais des acteurs", a traduit le président Doumbia Tahirou qui indique d'ailleurs que 60 % du budget de leur structure sont consacrés à l'éducation. Il a également promis de réaliser une clôture pour le collège, de construire des logements d'enseignants ainsi que d'autres commodités. Tour à tour, les différents intervenants, notamment le maire de Dabou, Yédé Niagne Claude ( invité spécial) et le représentant du conseil régional des Grands Ponts se sont dits très émerveillés pour les œuvres caritatives de l'Ong "Agir pour les Grands Ponts", car en quelques années seulement d'existence, cette structure a réalisé des châteaux d'eau, des centres de santé, l'électrification des villages, distribué plusieurs kits scolaires, fait des dons aux handicapés et alloué des fonds d'aide aux femmes rurales sans taux de remboursement. "C'est l'Ong qu'il faut à la place qu'il faut", traduira le maire Yédé Niagne. Le parrain a demandé aux cadres et structures de la région d'emboîter le pas à Doumbia Tahirou et son équipe. " Grâce à cette Ong, nos enfants ne parcourront plus de longues distances pour aller apprendre la connaissance", a signifié le directeur général adjoint des impôts, Cissé Anoubakari.

" Vous avez l'amour du prochain. Autant dire que je suis subjugué par vos œuvres immenses. Continuez de sémer cette bonne graine et d'entretenir cette immense richesse" a salué avant le ministre gouverneur Vincent Lohouess Essoh, avant de se montrer incisif. " Le président Doumbia Tahirou nous donne la preuve qu'on peut s'inscrire dans les axes de développement entrepris par le présent de la république Alassane Ouattara. Arrêtons donc les débats démagogiques", a t il indiqué avant de procéder à la coupure du ruban et à la remise des clés. Notons que cet établissement est dirigé par Mme Ouattara Zahara, précédemment censeur au lycée Djédji Amondji d'Adjamé. " C'est une grande responsabilité de servir ma nation. Aussi j'invite les populations à inscrire leurs enfants pour en faire des cadres demain", a appelé la première principale du collège moderne d'Ahougnansou. Norbert Nkaka

Le village de Kafiné, situé à 15 km de Niakara, a été secoué par un fait inhabituel, empêchant les braves populations de vaquer sainement à leurs occupations. Un crime crapuleux y a été commis. Le jour des faits, le nommé SORO Yardjouma 22 ans invite son ami Brahima braiseur de viande appelée communément Choucouya à la recherche de bois de chauffe . Après une longue marche SORO profite d'un moment d'inattention de Brahima et lui assène plusieurs coups de machettes avant de l'égorger. Après son forfait SORO enterre sommairement la victime dans la broussaille et retourne au village. Il se rend au domicile de Brahima et fouille sa maison de fond en comble avant de soustraire la somme de 500 mille francs, économie de plusieurs jours de souffrance de Brahima sous la chaleur du feu ardent la viande. Il quitte le village et prend la fuite. La brigade de gendarmerie de Niakara informée, réussit à appréhender l'assassin avant de le déférer au parquet de Katiola. Norbert Nkaka

Il y avait de la stupeur au sein des populations de la ville de Dabou ce jeudi 24 novembre. Des élèves des écoles primaires avaient été mis en congé dans l'après midi. Des mouvements de va et vient incessants ainsi que les coups de fils dénotaient de ce que la panique s'est emparée de la cité du Léboutou. Certains habitants que nous avons approchés, nous signifient que " des groupes communautaires bien organisés se préparaient à s'affronter le vendredi 25 novembre", relatent ils sans aucune autre précision. Mais qui ventile ces informations ? Sont elles avérées, certifiés? Silence total sur le dossier ! Toujours est-il que ces informations gonflent au point que dans la soirée, le maire de la ville, Yédé Niagne Claude, monte au créneau pour démentir les allégations vu les proportions inquiétantes que prennent ces rumeurs. " Il n'en est rien. J'invite les populations à vaquer sainement à leurs occupations", lance t il sur les ondes de la radio locale. Aussitôt, les forces de l'ordre, comme pour parer à toutes mauvaises surprises, organisent des patrouilles à l'effet de mettre la ville sous leur contrôle et dissuader toutes velléités. On se rappelle en effet que lors des élections présidentielles de 2020, la cité du Léboutou a payé un lourd tribut. Des affrontements communautaires ont coûté la vie à 26 individus et causés une certaine de blessés ainsi que des dégâts matériels importants. Les populations gardent encore certainement les effets traumatiques de ces affrontements tragiques. Norbert Nkaka

Selon les animateurs, ce sont 6 localités qui bénéficient de ce projet salvateur du Rasalao-ci. Il s'agit des villes de Dabou, Bouaké, Issia, Ferkessédougou, Bouna et Odienné. Au cours d'un atelier de formation et de mise en place des formations de veille des pères-éducateurs le 12 novembre à Dabou (Région des Grands Ponts), Dr. Kouassi Evariste qui pilote le projet a signifié que " l'école qui est un lieu sacré d'apprentissage et du savoir-être est un devenu un champ de bataille où les élèves utilisent les objets tranchants, contondants et mêmes des armes à feu contre leurs camarades et des enseignants. Le phénomène des congés anticipés paralyse les cours", déplore t il. Pour lui, la meilleure stratégie pour y mettre fin est une formation et une sensibilisation à la non violence. " Nous allons mettre en place les pères- éducateurs composés d'élèves, de parents d'élèves, d'enseignants et des forces de sécurité. Leur rôle sera de s'échanger et de partager des informations mais surtout de sensibiliser leurs camarades à la non violence à l'école", a clairement expliqué Dr. Kouassi Evariste. D'où le slogan " La violence ne passera pas par moi en milieu scolaire". Pour le représentant de la Drena- Dabou, la violence à l'école est un sujet préoccupant. Aussi a t il salué le Rasalao-ci dans cette quête de sémer la graine de la non violence en milieu scolaire. " Attachez du prix à cette formation et sensibilisez vos amis dans les écoles. Aidez l'État à lutter contre les violences à l'école", a prodigué Fofana, représentant de la Drena, à la centaine de participants. Notons que ce projet bénéficie de l'appui financier de l'ambassade du Canada.

Norbert Nkaka