Le site abidjan4all.net qui suit ce dossier de près, était à Jacqueville ce lundi 26 juin, où des manifestations avaient lieu devant les locaux de la préfecture. Ils étaient plus d'une centaine de jeunes venus des villages de N'Djem, Abréby, Sassako-Bégnini, Avagou, M'Bokrou, Kraffi, Djassé, Avadivry, Ahua, Grand Jack, Addah, Adressé, Adjacoutié, Adjué...qui ont occupé bruyamment les alentours de la préfecture de Jacqueville ce lundi 26 juin. Brandissant des pancartes, ils scandaient des propos hostiles accompagnés par des coups de sifflets stridents. " On veut voter! Laissez nous voter!", criaient ils sous le regard des éléments du détachement de l'escadron de gendarmerie, visiblement agacés. " Nous ne voulons pas de cette loi exclusionistes qui nous éloigne du processus de développement. Si la Céi continue cette manigance, il n'y aura pas de vote à Jacqueville", peste le porte parole des jeunes Lavritché Kakou Guy Bertrand. A ce même moment, une délégation conduite par le président du collectif des chefs de terres de Jacqueville, Nanan Gnamien Akadié David était reçue par Mme Kra épouse Oulla Félicité, préfet du département de Jacqueville. Il était 11 heures quand la notabilité rencontre les jeunes très excités. "Tout le monde aspire au développement. Nous ne comprenons pas pourquoi l'application de cette loi à 10 jours seulement du dépôt des candidatures. Aussi la loi exclut plusieurs villages de notre département qui a toujours pris part au vote en 2013 et 2018. Nous avons dit à Mme le préfet que nous sommes contre l'exclusion. Nous disons donc non à ce redécoupage. Elle a promis de transmettre aux autorités compétentes notre rejet catégorique. Pour l'instant nos oreilles sont orientées vers les responsables de la Céi et du ministère de l'intérieur. Si nous sommes effectivement exclus, nous ne pourrons plus maîtriser les ardeurs de la population. Pour l'heure, retournez dans vos villages", a signifié Nanan Songahi Ponge Sylvain Dieket, secrétaire général du collectif des chefs de villages de Jacqueville.