C'est aux environs de 12 h que la délégation conduite par N'Guessan Gnagne François dit Atchory, ex secrétaire fédéral de Dabou , le porte parole du groupe de contestataires et Lath Gnagne Martin, déboulent au siège, les visages fermés. " Dabou Ppa-Ci, on n'est pas d'accord. On ne veut pas Essoh Élie. Il n'est pas de la commune", manifestent ils bruyamment devant le siège du Ppa-Ci à la Riviera. Leur motif est simple: Amener le président du Ppa-Ci à renoncer au choix porté sur le candidat Essoh Élie sous prétexte qu'il serait un natif de la sous préfecture de Toupah (20 km de Dabou). "Rejet de la désignation du camarade Essoh Élie comme candidat du Ppa-Ci- Dabou Commune", tel est l'objet de ce courrier adressé à Laurent Gbagbo. Voici d'ailleurs l'intégralité du courrier.

Ils ont ensuite remis leur courrier de protestation au secrétariat permanent afin de le faire acheminer au fondateur du Ppa-Ci. Toujours selon ces manifestants, si rien n'est fait pour retirer le candidat désigné de cette liste, ils reviendront à la charge en organisant un sit in devant le siège les prochains jours. Une manifestation qui risque de fragiliser profondément le parti de Laurent Gbagbo à Dabou, considéré jusqu'ici comme le fief du Ppa-Ci.

Dans la foulée, ces manifestants ont été reçus par le secrétaire général adjoint chargé des nouveaux majeurs, Lasme Blaise, par ailleurs candidat retenu pour la régionale dans les Grands Ponts. " Je comprends votre mécontentement mais votre comportement risque de porter un coup au Ppa-Ci dur au parti. Ne venez plus jamais poser de tels actes devant le siège du Ppa-Ci", a vertement tancé Lasme Blaise qui a par ailleurs appelé ses frères mécontents à la retenue. Mais les manifestants très remontés ont même menacé que si les instances maintenaient le candidat contesté, ils interdiraient à son équipe de campagne d'accéder à certains villages de la commune. Cette rencontre s'est terminée en queue de poisson.

Norbert Nkaka

Selon des sources recueillies auprès des riverains complètement abasourdis, le sinistre qui s'est déclenché dans la soirée aux environs de 19 h ou 20 h, serait parti d'un camion citerne transportant du carburant. C'est après avoir stationné au milieu d'autres dizaines de camions que ce dernier aurait pris feu. Aussitôt les gigantesques flammes, comme en témoignent les vidéo prises sur place, dévorent les autres camions alentours. Camions de cotons, de vivriers et autres marchandises partent en fumée. Toujours selon des témoins, toutes les forces ( sapeurs pompiers, police, gendarmerie...) se sont déployées sur les lieux, notamment au corridor nord, pour circonscrire le brasier qui étalait aussi ses tentacules aux magasins environnants. Pour l'heure, aucune perte en vie humaine n'est déplorée. Les dégâts matériels sont inestimables. Mais comment la flamme a atteint le camion citerne ? Est ce un court circuit ou alors un incendie criminel ? Seule une enquête pourrait nous situer sur cet incendie qui a tout ravagé dans ses environs. Nous y reviendrons !

Norbert Nkaka

Le Ministère d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora informe que Madame BAGAYOKO Teneba Latifati, portant une grossesse de six mois et ses deux enfants mineurs qui ont quitté le domicile familial, le 04 avril 2023, pour une destination inconnue ont été retrouvés, grâce à l’implication personnelle de Son Excellence Madame la Ministre d’Etat, Kandia KAMISSOKO CAMARA, le 15 avril, à TAN-TAN, localité située sur la Côte Ouest au Maroc. Interrogée par l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire à Rabat, Dame BAGAYOKO a expliqué qu’elle a décidé de quitter la Côte d’Ivoire pour aller vivre ailleurs, loin des vicissitudes de sa vie conjugale devenues insupportables. Qu’à cet égard, elle ne voudrait plus retourner en Côte d’Ivoire et préfère continuer son périple quel qu’en soit le prix à payer. Le Chef de Mission Diplomatique, SEM Idrissa TRAORE a fini par dissuader Dame BAGAYOKO Teneba Lati Fati de renoncer à ce projet funeste qui n’honore ni la République de Côte d’Ivoire, ni Madame Bagayoko et sa famille, en lui promettant que sa cause dont se sont déjà saisies les plus Hautes Autorités ivoiriennes, connaitra un dénouement heureux, dès son arrivée à Abidjan. Conformément aux instructions de Madame la Ministre d’Etat, l’Ambassadeur s’active à organiser le voyage retour, dans les plus brefs délais, des trois membres de la Famille BAKARE Aliou Oliadé, retrouvés sains et saufs. Le Ministère saisit cette occasion pour renouveler son appel à nos compatriotes, potentiels candidats à l’immigration de choisir la voie légale, plus sure et sécurisée, et interpelle particulièrement ceux qui optent pour la traversée de la Méditerranée.

Sam Wakouboué ( Porte-parole) Le titre et le chapô sont de la rédaction

"Nul n'est prophète chez soi", dit un adage. Sérikpa Gnakpa Simplice plus connu sous le nom d'artiste Akézo doit se retourner dans sa tombe. Celle ci semble abandonnée, du moins ces temps ci. Un détour effectué dans ce beau village le samedi 15 avril nous a permis de nous rendre compte de l'état du lieu où ce grand artiste repose désormais. De fait, nous ne pouvons pas terminer notre séjour sans aller nous recueillir sur la tombe de " Monsieur Papagnon", sa célèbre chanson dans laquelle il dénonce les sorciers ou les mangeurs d'âmes. Mais lorsque nous arrivons sur le lieu à quelques 3 mètres de son défunt père, c'est la stupéfaction totale. La consternation même ! Contrairement à la tombe de son père très bien entretenue et fièrement nettoyées, la tombe d'Akézo sombre dans les hautes herbes qui la dévorent progressivement. Les herbes rampantes et les acacias sont en train de prendre possession de cette tombe au point qu'elle se dévoile difficilement aux premiers passants quoique située en bordure de route. Renseignements pris, il semble que la vie de ce grand artiste qui a pourtant fait la fierté de nombreux mélomanes, se confond à l'état de sa tombe. " Akézo a eu une enfance difficile. Il a été renié par son père. Il a vécu une enfance misérable. Il se débrouillait pour manger grâce à la chanson. C'est pourquoi il s'est fait surnommer Akézo, qui signifie, (ce que vous voulez que ce soit, ce sera comme ça. Il a fallu qu'il se batte pour sortir de cette misère", nous confie une dame, proche de la famille. En clair, Akézo pourrait signifier " j'assume ma situation", une façon de se sublimer à travers ses chansons, de se surmonter et de s'affranchir. Pour la petite histoire, tous sont unanimes qu'Akézo est mort en 2003 d'une infection du foie. " Akézo est notre grand frère. Tout jeune, il voulait faire du reggae. Il se faisait appeler " Amadja Bé le rasta. Ce ne sont pas les sorciers qui l'ont tué bien qu'il s'attaquait à ces derniers. Il a eu des complications au niveau du foie. Il fumait beaucoup la cigarette, le chicha... même la drogue", révèle notre interlocutrice. Akézo est décédé à polyclinique Hôtel Dieu de Treichville le 19 octobre à 7 H30. Un autre fait, c'est qu'avec lui la tombe de deux autres artistes de renom à savoir Baba Nico et Zion Pauline tous originaires de Gragbadagolilié sont presque dans la même situation d'abandon. On le sait, à l'entrée de la ville de Lakota, la tombe du célèbre artiste Lougah François était transformée en une véritable décharge et à la merci des rats et autres reptiles. Une image qui a choqué toute la Côte d'Ivoire au point que les autorités ivoiriennes ont construit un caveau digne à feu Lougah François. Akézo mérite un bien meilleur sort que le spectacle choquant que avons vécu sur sa tombe.

Car comme on le dit souvent, " un artiste ne meurt jamais".

Norbert Nkaka ( retour d'un voyage à Gragbadagolilié)

Les populations de Dabou et singulièrement celles de la cité Tiapani précisément au quartier Palmeraie, ne verront plus la silhouette très imposante de l'ex commando parachutiste répondant au nom de Blé Alain, plus connu sous le pseudonyme très évocateur de "Gogobachine Goguen". Ce " vié père" très connu de ce quartier pour son sens de courtoisie et de la sympathie, a été retrouvé sans vie à Attoutou. Presqu'à environ 50 km de son lieu de résidence à Dabou. Les riverains complètement "sonnés" par cette mort brutale s'interrogent encore sur ses mobiles et ses circonstances. Que s'est-il passé en réalité? C'est là tout le mystère. Car même les proches parents, encore moins quelques amis qui ont l'habitude de profiter de ses largesses, n'ont rien vu venir. Tous ont le regard dans le vide et n'ont que les yeux pour pleurer. Mais selon des informations glanées ça et là, il ressort que Gogobachine Goguen aurait été aperçu pour la dernière fois dans un véhicule en compagnie " d'amis"(?), le mercredi 5 avril en train de sortir du son quartier. De sorte que le même soir, il ne pointe pas le nez dans le bistrot où il rencontre ses amis. Les appels sur son portable fusent. Mais sans succès. D'ailleurs le répondeur leur signifie que " votre correspondant ne peut être joint". C'est inhabituel pour qui connait Blé Alain arborant régulièrement les ruelles de ce petit bled, toujours appuyé sur sa canne. C'est pourquoi le jeudi 6 Avril, les parents inquiets de cette absence prolongée, entreprennent des recherches. Mais personne, en tout cas personne ne sait où se trouve Gogobachine Goguen. La stupeur s'empare de tout son quartier. Chacun s'active dans l'espoir de le retrouver vivant. Malheureusement le pire drame qu'ils redoutait s'est produit. Car une information fait état de ce qu'un corps putréfié est repêché dans les encablures de la sous préfecture d'Attoutou. Ses parents y accourent. Ils identifient leur frère. Terrible ! Par quel miracle le corps de leur frère se retrouve t il à Attoutou et de surcroît repêché dans la lagune? Pis, l'homme aurait été déshabillé avant d'être jeté à l'eau. Mais le clou, Alain Blé aurait la langue qui pend. Toute chose qui laisse croire qu'il a été étranglé avant de masquer son corps et faire croire à une simple noyade. En tout cas selon des proches, l'hypothèse de l'assassinat n'est pas à écarter. Qui en est alors l'auteur ? Pour quel motif? Est ce un règlement de compte ? A t il été enlevé pour un rituel ? A t il été exécuté sur ordre d'une connaissance qui lui en veut terriblement ? Seule une enquête bien approfondie pourrait nous éclairer sur cette mort tragique de Blé Alain. Les commentaires fusent de partout. Notons que Gogobachine Goguen sera inhumé le samedi 15 avril au cimetière municipal de Dabou. Norbert Nkaka