Deux porte chars et deux pick up de la police calcinés, un bus et plusieurs autres véhicules cassés ou vandalisés ainsi des blessés, tel est le bilan qui a sanctionné l'opération de délocalisation de l'abattoir de Port Bouët sur le nouveau site de l'ancienne casse d'Adjamé. Retour sur la folle journée du 1 er juin au cours de laquelle les éléments de la police ont essuyé un véritable revers. Coulibaly Mory, président régional de la filière bétail que nous avons joint le dimanche 2 juin à 16 heures dans le cadre des incidents s'explique. " En tant que président de la filière, je reconnais ma part de responsabilité. Mais à la vérité, je n'y pouvais rien. C'est que j'ai été informé un peu plus tard, ce samedi 1er de ce que les porte-chars étaient déjà sur les lieux. J'ai tout essayé pour contenir les jeunes très furieux et veulent en découdre avec les forces de l'ordre. Vu la tension qui montait, j'ai pris langue avec le général Gaoussou Soumahoro pour qu'il nous accorde un temps afin de mettre de l'ordre. Ensuite avec le directeur général de la police, j'ai obtenu un délai de 2 heures pour que les marchands évacuent les lieux. Vraisemblablement, c'était impossible. Aussi les jeunes étaient si 'nombreux et si excités qu'on ne pouvait pas les contenir. Mais à la vérité, c'est le directeur intérimaire qui est à la base de ces incidents. C'est lui qui a fait venir les porte-chars et procédé à la casse du site. Je n'ai pas été informé ", se défend il, précisant que ce n'est pas à la police de procéder à la démolition. Leur rôle est de sécuriser l'opération. "Tout ce qui est arrivé a été provoqué par le directeur de l'abattoir", accuse t il